Samedi noir pour Pau
EN PLUS DE LA BLESSURE DE CLÉMENT LAPORTE, LA SECTION, DOMINÉE EN CONQUÊTE ET BOUSCULÉE SUR LES BALLONS PORTÉS, A PERDU, À BAYONNE, SON PREMIER MATCH DEPUIS TROIS MOIS.
Cest à Bayonne, où la Section paloise n’avait plus perdu depuis 2005, que la belle série de cinq victoires consécutives en Top 14 des Béarnais a pris fin. Avec cette défaite, dans le duel des Pyrénées-Atlantiques, Pau laisse son fauteuil de leader au Stade français. Si la perte de la première place peut s’avérer anecdotique en soi, la manière avec laquelle les partenaires de Lucas Rey ont perdu au Pays basque est un premier couac dans la saison des Vert et Blanc. « Il ne nous manque pas grand-chose, mais l’essentiel : l’engagement, la discipline et la maîtrise. Aujourd’hui, sur l’engagement et la discipline individuelle ou collective, nous sommes absents ou en tout cas, pas invités », a regretté le manager de la Section, Sébastien Piqueronies, au coup de sifflet final.
DEUX ESSAIS ENCAISSÉS SUR DES BALLONS PORTÉS
Pau a perdu à Jean-Dauger, car Bayonne a dominé les collisions, gagné la guerre du jeu au sol et surtout été plus fort, devant, pendant la quasi-totalité du match. En mêlée fermée, le droitier Tevita Tatafu a vite pris le dessus sur Facundo Gigena, lequel a été remplacé avant même la demi-heure de jeu. « J’ai fait ce choix pour le protéger, justifiera, après coup, Piqueronies. […] Notre avancée sur la conquête directe n’était qu’éphémère et momentanément au rendez-vous sur quelques journées. On ne réussira à grandir que si notre conquête est durablement plus stable. C’est clairement une alerte. » La Section a aussi semblé manquer d’énergie sur la défense des ballons portés, un secteur où l’Aviron a été un ton au-dessus. Deux des quatre essais marqués par l’Aviron sont intervenus après des mauls dominés par les Basques. Comment expliquer cette défaillance ? « Je pense que l’expérience collective des joueurs alignés est l’un des facteurs mais il y a aussi beaucoup d’engagement individuel et une capacité à s’engager fortement, avec conviction, regrettait Sébastien Piqueronies. Quand sur les deux, tu es en difficulté, il se passe ce qui s’est passé aujourd’hui. » À savoir, une large défaite et une claque, en bonne et due forme.