Midi Olympique

Samedi noir pour Pau

EN PLUS DE LA BLESSURE DE CLÉMENT LAPORTE, LA SECTION, DOMINÉE EN CONQUÊTE ET BOUSCULÉE SUR LES BALLONS PORTÉS, A PERDU, À BAYONNE, SON PREMIER MATCH DEPUIS TROIS MOIS.

- Par Pablo ORDAS

Cest à Bayonne, où la Section paloise n’avait plus perdu depuis 2005, que la belle série de cinq victoires consécutiv­es en Top 14 des Béarnais a pris fin. Avec cette défaite, dans le duel des Pyrénées-Atlantique­s, Pau laisse son fauteuil de leader au Stade français. Si la perte de la première place peut s’avérer anecdotiqu­e en soi, la manière avec laquelle les partenaire­s de Lucas Rey ont perdu au Pays basque est un premier couac dans la saison des Vert et Blanc. « Il ne nous manque pas grand-chose, mais l’essentiel : l’engagement, la discipline et la maîtrise. Aujourd’hui, sur l’engagement et la discipline individuel­le ou collective, nous sommes absents ou en tout cas, pas invités », a regretté le manager de la Section, Sébastien Piqueronie­s, au coup de sifflet final.

DEUX ESSAIS ENCAISSÉS SUR DES BALLONS PORTÉS

Pau a perdu à Jean-Dauger, car Bayonne a dominé les collisions, gagné la guerre du jeu au sol et surtout été plus fort, devant, pendant la quasi-totalité du match. En mêlée fermée, le droitier Tevita Tatafu a vite pris le dessus sur Facundo Gigena, lequel a été remplacé avant même la demi-heure de jeu. « J’ai fait ce choix pour le protéger, justifiera, après coup, Piqueronie­s. […] Notre avancée sur la conquête directe n’était qu’éphémère et momentaném­ent au rendez-vous sur quelques journées. On ne réussira à grandir que si notre conquête est durablemen­t plus stable. C’est clairement une alerte. » La Section a aussi semblé manquer d’énergie sur la défense des ballons portés, un secteur où l’Aviron a été un ton au-dessus. Deux des quatre essais marqués par l’Aviron sont intervenus après des mauls dominés par les Basques. Comment expliquer cette défaillanc­e ? « Je pense que l’expérience collective des joueurs alignés est l’un des facteurs mais il y a aussi beaucoup d’engagement individuel et une capacité à s’engager fortement, avec conviction, regrettait Sébastien Piqueronie­s. Quand sur les deux, tu es en difficulté, il se passe ce qui s’est passé aujourd’hui. » À savoir, une large défaite et une claque, en bonne et due forme.

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