Un Lou à réaction
DOMINÉS DURANT TOUTE UNE MI-TEMPS, LES LYONNAIS ONT RELEVÉ LA TÊTE TROP TARDIVEMENT POUR PRÉTENDRE COMBLER LEUR RETARD.
Trente points concédés, trois essais encaissés en cédant à chaque fois dans une épreuve de force sur sa ligne, une indiscipline coupable dans le jeu au sol...le bilan de la première période ne peut qu’interpeller le camp lyonnais. « Il n’y a rien de bon à retenir de cette première période. Nous n’avons pas su répondre dans le défi physique, dans la lutte aérienne. Nous n’avons pas gagné les collisions. Nous avons totalement péché dans l’engagement », retient Fabien Gengenbacher en résumant sa déception dans une interrogation « comment peut-on mettre quarante minutes pour entrer dans le match. Nous avons montré la facette d’une équipe à réaction. Pourtant quand nous sommes dans l’avancée nous sommes capables de déstabiliser toutes les défenses, ce qu’a démontré notre début de deuxième période. »
Félix Lambey est lui aussi dans le questionnement : « Nous pensions être prêts mais Oyonnax l’était beaucoup plus que nous. Nous avons reculé sur les impacts, alors que c’est la base du rugby et quand on recule on commet des fautes, on encaisse des points...»
TOUJOURS PLUS DE PRESSION
Tout est dit et le LOU se doit désormais de penser à demain comme le fait le deuxième ligne : « Nous restons sur trois défaites consécutives, nous prenons du retard. La première des choses est désormais de gagner à domicile, devant on ne nous attendra pas. Les solutions nous les avons. Quant à la pression nous l’aurons encore plus le week-end prochain face à Bayonne. »
Fabien Gengenbacher se projette lui aussi : « Depuis le début de la saison nous sommes dans l‘inconstance. Nous allons pouvoir travailler sur notre deuxième mi-temps. Je suis prêt à prendre la responsabilité de cette défaite qui va nous mettre encore plus de pression au moment de recevoir Bayonne. Face à Oyonnax nous avons subi durant quarante minutes. À la mi-temps nous avons demandé aux joueurs de réagir...et ils ont réagi. Maintenant j’aimerai que cette équipe agisse. » J.-P. D.