Le cauchemar sans fin
MONTPELLIER MALGRÉ UNE GRANDE DÉBAUCHE D’ÉNERGIE, LES CISTES ONT ENCORE PERDU. PIRE, CETTE FOIS ILS SONT RENTRÉS AU BERCAIL SANS LE MOINDRE POINT.
Àquoi reconnaît-on qu’un club pique sa crise ? C’est simple. Quand une conférence de presse commence comme ça : « Les joueurs et le membre du staff que nous allons vous amener ne répondront qu’à des questions portant sur le match, et sur rien d’autre, merci. » Soit, alors parlons du match. Une rencontre qui a plutôt bien débuté pour les Montpelliérains, auteurs d’une entame tonitruante sur la pelouse d’Aimé-Giral. Au point d’aller dans l’en-but dès la deuxième minute de jeu par l’intermédiaire d’Arthur Vincent qui… Commit l’erreur de vouloir trop bien faire en se relevant pour se rapprocher des poteaux, alors qu’il se trouvait au pied du poteau de touche. Sauf que Jake McIntyre fondit sur lui, et l’empêcha d’aplatir. Première « boulette » venant d’un joueur de classe mondiale, une semaine après la pénalité non tapée au pied par l’ex-Wallaby Tolu Latu alors que les Montpelliérains étaient à quelques mètres de la ligne d’en-but des Clermontois.
GARBISI : « ON DOIT TOUS SE REGARDER DANS UN MIROIR »
Des erreurs incompréhensibles pour des joueurs de ce pedigree, qui trahissent un terrible manque de sérénité. Les Montpelliérains n’ont pourtant pas baissé les bras. Et malgré deux cartons jaunes reçus coup sur coup (Stooke à la 36e, Latu à la 39e), ils ont réussi à revenir au score (16-16, 46e). Mais c’était sans compter sur la détermination des Catalans, auteurs d’un très bel essai par Crossdale. Le pire, c’est que les Cistes ont eu l’occasion pour égaliser : à la 78e minute, Sam Simmonds servait Arthur Vincent démarqué sur l’aile, mais le centre tricolore commettait un en-avant. Quand ça ne veut pas… Mais n’allez pas crucifier le centre des Bleus, qui n’était pas responsable des 11 pénalités concédées par son équipe pour la seule première mi-temps : « On ne doit jamais, jamais, jamais, jamais finir la première mi-temps avec un retard de six points, enrageait Garbisi. Oui, je suis inquiet. Mais si tu es inquiet, ça veut dire que tu donnes ton maximum. Nous sommes derniers. On a l’habitude de dire que l’on travaille dur depuis trois mois. Mais si on en est là, c’est qu’on n’en a pas fait assez. On doit tous se regarder dans un miroir et prendre conscience qu’on n’en fait pas assez. Les cinquante joueurs du groupe, et les quinze membres du staff doivent se remettre en question. » Du moins ceux qui survivront à ce week-end noir…