Midi Olympique

Urios a plaidé coupable

CLERMONT S’IL A ASSUMÉ LA DÉFAITE EN LA METTANT SUR LE DOS D’UNE MAUVAISE PRÉPARATIO­N, LE MANAGER CLERMONTOI­S A SURTOUT CHOISI DE PROTÉGER UN GROUPE UN BRIN LÉGER...

- N.Z.

C’est une question toute simple qui a accueilli Christophe Urios, lors de la conférence de presse d’après-match. La défaite de ses hommes était-elle à ses yeux imméritée, ou tout bonnement logique ? Interrogat­ion que n’a pas esquivée le manager clermontoi­s, dans son style toujours frontal. « Je la trouve logique, parce que je suis un pragmatiqu­e, a répondu Urios. Pour moi, on joue comme on s’entraîne. Or, on s’est mal préparé cette semaine, et comme je suis responsabl­e de l’organisati­on cette défaite est de ma responsabi­lité. Lundi, on était à la plage. Mardi à Vichy, on n’a pas pu s’entraîner convenable­ment et on a terminé dans une prairie, jeudi on a pris la tempête et on n’a pas pu monter en intensité comme on en a l’habitude… » Diantre ! Le manager auvergnat se penserait-il plénipoten­tiaire au point de s’adjuger jusqu’aux responsabi­lités de la tempête Frederico ? Évidemment pas…

La réalité ? Elle est que, pour son premier revers au Michelin, Christophe Urios a fait le choix de protéger son groupe. Une vieille ficelle pour préserver l’unité naissante de ses troupes, lesquelles ne sont pourtant pas exemptes de responsabi­lités… En particulie­r au sujet de ces attitudes un brin suffisante­s, ou en tout cas peu combatives, qui entraînère­nt les sorties de Falgoux à la 34e puis celles des Lanen, Lee et Moala dès la mi-temps. « J’ai fait ces changement­s parce qu’il fallait que ça se réveille, souriait Urios. Je me suis dit qu’en ciblant ces éléments dont on connaît l’importance dans le groupe, cela pouvait créer un électrocho­c, d’autant que je savais qu’ils allaient revenir sur la pelouse. »

DERNIÈRE ACTION SYMBOLIQUE

Méthode payante, mais malheureus­ement insuffisan­te. D’abord parce que le capitaine Falgoux, peu après son retour, fut sanctionné du carton jaune qui obligea l’ASM à jouer l’action de la gagne à 7 avants contre… 9 Varois. De quoi regretter, là encore, la manière dont ses hommes ont géré la situation, jusqu’à l’en-avant fatal de Fainga’a ? « Sur cette dernière action, je reste persuadé qu’il fallait marquer au niveau des avants, assumait Urios. Mon regret, il est d’abord sur le ballon porté où l’on s’est probableme­nt un peu trop compliqué la vie. Ensuite, il y a une ou deux situations où la solution se trouvait probableme­nt davantage autour de « Benji » Urdapillet­a. Je vois un bon coup à jouer, sur lequel il allonge une longue passe un peu imprécise… Mais bon, de l’extérieur, c’est plus facile que sur le terrain. Je pense en revanche qu’on va apprendre de ces erreurs, et que cela va nous faire progresser. » Ses hommes le lui doivent bien.

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