Bosviel, encore lui
EN S’IMPOSANT FACE À BIARRITZ CE JEUDI SOIR, LES MONTALBANAIS SE SONT RASSURÉS POUR LA SUITE. L’USM S’EST LIBÉRÉE OFFENSIVEMENT AVEC UN BOSVIEL ENCORE DÉTERMINANT AU PIED.
Ces Montalbanais ont joué à se faire peur. Après une très belle entame marquée par un jeu offensif retrouvé et des arrières plus en forme que jamais (à l’image de la paire de centres Mathy-Reilhac ou encore Tuculet), les hommes de Pierre-Philippe Lafond et son staff allaient finalement déchanter. Rentrés aux vestiaires avec dix points d’avance, ayant parfaitement profité de l’infériorité numérique du BO, suite au carton jaune d’Adrian Motoc, les coéquipiers de Tyrone Viiga passaient complètement à côté des premières minutes de cette deuxième période. « Nous avons eu un passage à vide. C’est dommage. Ensuite, nous courons après le score alors que nous n’étions pas vraiment en danger », avouait Maxime Mathy.
« SI NOUS NE L’AVIONS PAS… »
En moins de dix minutes, les visiteurs du jour avaient réussi à reprendre l’avantage (21-17). Et les sept points oubliés face aux perches par Thomas Fortunel commençaient à peser. Mais difficile de lui en vouloir quand on sait qu’il est aussi à l’initiative de deux coups de pied par-dessus qui amenaient les essais d’Yvan Reilhac et Segundo Tuculet. Et puis quand on a Jérôme Bosviel sur le banc…
Dans les trente dernières minutes, il ne faisait presque aucun doute qu’il serait l’homme de la situation. Comme si le scénario était écrit. Presque comme cette sensation étrange qui donne l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. Après l’intensité affichée tout au long de ce match, les vingt dernières minutes semblaient forcément une éternité dans laquelle les fautes s’accumulaient côté biarrot. Ce qui offrait le nombre suffisant de munitions à Jérôme Bosviel pour offrir la victoire aux siens.
Face aux perches, il a une nouvelle fois réalisé un 100 % sans sourciller. L’artilleur a encore frappé dépassant même la barre des 2 000 points sous les couleurs montalbanaises. « Thomas Fortunel n’était pas en réussite mais nous avons la chance d’avoir deux très bons buteurs. Jérôme Bosviel ne nous fait pas gagner le match mais il nous fait du bien. Il rentre, il gère, il arrive à remettre la main sur le jeu et il renvoie la pression sur le camp adverse sur nos temps faibles. Jérôme est un super joueur. Si nous ne l’avions pas, cela ferait peut-être un petit moment que nous serions plus en Pro D2. C’est un régal de jouer avec lui. Il a concrétisé le travail de nos avants parce qu’il faut aussi saluer le match de nos avants », assurait le centre.
Et au-delà des individualités, ce succès a permis de remettre en évidence la force de ce groupe. Ce qui ne sera pas négligeable pour la suite.