Une victoire sortie de nulle part !
AURILLAC ABSENTS DES DÉBATS EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES AURILLACOIS ONT RELEVÉ LA TÊTE EN SECONDE FACE À UN VALENCE-ROMANS DOMINATEUR DANS L’ENSEMBLE.
Cette victoire-là va valoir très cher et les quatre points cueillis au coup de sifflet final risquent de peser dans la balance finale pour les Cantaliens. Car vendredi, c’est le lointain cousin du Stade aurillacois que l’on a vu à Jean-Alric. Valence-Romans était venu dans le Cantal pour se prouver des choses, notamment dans le combat. Ils ont fait un carton plein dans le soutien, dans les rucks, dans le défi, mais au bout rien, tout juste un point de bonus défensif.
Les cinq dernières minutes sont peut-être le parfait résumé de cette rencontre avec un VRDR qui pilonne le camp aurillacois. Le Stade aurillacois sort alors du chapeau sa meilleure arme depuis des années, le collectif défensif, pas un Drômois ne brisera le mur, pas un Cantalien ne se mettra à la faute… ce qui fera sortir de ses gonds Fabien Fortassin à la sirène. La suite est très explicite lorsqu’on lui a demandé s’il est déçu. « Pas de déception ce soir car on a perdu contre une très grosse équipe d’Aurillac qui a réussi à défendre pendant quarante minutes en prenant zéro pénalité, en faisant marche arrière sur toutes les mêlées sans prendre aucune pénalité… donc forcément pas trop de déception », ironisait l’entraîneur tout en relevant que son groupe s’était loupé « sur des occasions proches des lignes, à cinquante centimètres de l’en-but et on ne score pas. C’est dommage car je pense qu’on pouvait », avant de revenir à la charge : « On n’a pas réussi à faire craquer cette super défense d’Aurillac. On est content de prendre un point contre une équipe qui ira certainement très haut. »
LA BONNE ÉTOILE
La pilule passe mal, très mal même côté VRDR et le Stade aurillacois est conscient de s’en être très bien sorti. « Vu le match, c’est un ouf de soulagement ce soir, notait Roméo Gontineac. Cela fait longtemps que l’on n’avait pas vu les joueurs aussi peu concernés. On fait pourtant un très bon échauffement, on rentre… et puis on voit que l’on perd nos moyens tactiques, stratégiques. On se trompe dans la technique aussi. »
Le Stade aurillacois se perd aussi dans le combat, « dans la technique aussi car on perd des ballons, on joue à l’envers, on se coupe de nos soutiens et en face Valence qui a trois, quatre, cinq gratteurs extraordinaires. Il n’y a pas un domaine où l’on gagne, ni sur la mêlée, ni la touche, le jeu au pied, l’occupation… » Très lucide sur le match, l’entraîneur aurillacois tient tout de même à mettre en avant le collectif défensif.
Dans le second acte, il y a plus d’intensité. Même si ValenceRomans garde la maîtrise du jeu, « sur la défense, on ne lâche pas. On s’adapte aux conditions, on s’adapte à l’adversaire et on ne se met pas à la faute face à un adversaire qui essaye de nous faire mal ». Une victoire acquise dans la douleur d’une soirée « sous une bonne étoile », admettait Gontineac.