Quand le coeur ne suffit pas
UNE NOUVELLE FOIS VAILLANTS CONTRE SURESNES, LES VIENNOIS N’ONT PAS RÉUSSI À REMPORTER UN MATCH POURTANT PRIS PAR LE BON BOUT.
Dans une oppoisiton commencée sous les mêmes auspices que leur victoire contre Tarbes mi-octobre, les Viennois ont pourtant eu des raisons d’y croire samedi soir.Au-delà du score qu’ils ont tenu jusqu’à la 24e minute et l’égalisation francilienne, on a senti de l’envie dans tous les secteurs chez les Ciel et Blanc. Qu’il s’agisse de montées rapides en défense, qui amèneront l’interception et l’essai de Piet dès la 4e, des attaquants incisifs ou des contacts rugueux, il y avait du répondant chez le promu et on pouvait penser que « les planètes étaient alignées », comme l’espérait le coach viennois Dominique Mahuet avant la rencontre, laquelle peut d’ailleurs assez facilement être divisée en trois séquences ; les vingt premières minutes d’abord, durant lesquelles Vienne a globalement maîtrisé et même occupé le camp adverse, sans toutefois marquer plus de sept points. Et c’est dans ces moments-là que le bât blesse encore pour les
Isérois. « On sent que nous progressons, que nous ne sommes pas loin », soupirait le deuxième ligne Geoffroy Nouhaillaguet après le match, les mains sur les hanches. « Si près, si loin… » concluait-il amèrement en avant de rejoindre les vestiaires. Marquer sur les temps forts reste un des chantiers prioritaires du CSV car vingt minutes maîtrisées pour un seul essai, cela ne suffit manifestement pas en Nationale.
UN ALIGNEMENT À LA HAUTEUR
La deuxième séquence, en fin de première période, voyait Suresnes mettre à son tour la main sur le ballon. C’est là que le match bascule, pour marquer pas moins de trois essais leur permettant de basculer à 21-12 à la pause,Vienne restant à porter de fusil en ajoutant un deuxième essai. Une période forte de part et d’autre, certes, mais avec un essai supplémentaire côté suresnois.
Dernière partie, la seconde période, qui était somme toute équilibrée puisqu’elle voyait chaque équipe ajouter un essai pour se séparer sur le score de 28-19. Conclusion ?
Aussi difficile que frustrante à tirer pour les Viennois car l’alignement a une nouvelle fois été propre, la mêlée a joliment relevé la tête par rapport aux der- nières sorties mais ce sont des détails qui font une nouvelle fois pencher la balance. Des petits en-avant, quelques maladresses qui gaspillent des munitions dé- jà difficiles à se procurer. Les fondamentaux respectés, on peut considérer le gros oeuvre pré- sent à Vienne mais, et c’est bien là le plus long, reste à essuyer les plâtres, gommer ces petites imperfections qui pourrissent un match et génèrent colère et frustration. Car quand les mus- cles ne suffisent pas, reste le coeur et quand lui non plus ne suffit pas, c’est dur. Les larmes, moins de déception que de frus- tration se mêlaient à la sueur après le match pour les Viennois, condamnés à l’exploit chaque week-end mais telle est la vie des promus.