Midi Olympique

Quand le coeur ne suffit pas

UNE NOUVELLE FOIS VAILLANTS CONTRE SURESNES, LES VIENNOIS N’ONT PAS RÉUSSI À REMPORTER UN MATCH POURTANT PRIS PAR LE BON BOUT.

- Par Alexandre ALLAMANCHE

Dans une oppoisiton commencée sous les mêmes auspices que leur victoire contre Tarbes mi-octobre, les Viennois ont pourtant eu des raisons d’y croire samedi soir.Au-delà du score qu’ils ont tenu jusqu’à la 24e minute et l’égalisatio­n francilien­ne, on a senti de l’envie dans tous les secteurs chez les Ciel et Blanc. Qu’il s’agisse de montées rapides en défense, qui amèneront l’intercepti­on et l’essai de Piet dès la 4e, des attaquants incisifs ou des contacts rugueux, il y avait du répondant chez le promu et on pouvait penser que « les planètes étaient alignées », comme l’espérait le coach viennois Dominique Mahuet avant la rencontre, laquelle peut d’ailleurs assez facilement être divisée en trois séquences ; les vingt premières minutes d’abord, durant lesquelles Vienne a globalemen­t maîtrisé et même occupé le camp adverse, sans toutefois marquer plus de sept points. Et c’est dans ces moments-là que le bât blesse encore pour les

Isérois. « On sent que nous progresson­s, que nous ne sommes pas loin », soupirait le deuxième ligne Geoffroy Nouhaillag­uet après le match, les mains sur les hanches. « Si près, si loin… » concluait-il amèrement en avant de rejoindre les vestiaires. Marquer sur les temps forts reste un des chantiers prioritair­es du CSV car vingt minutes maîtrisées pour un seul essai, cela ne suffit manifestem­ent pas en Nationale.

UN ALIGNEMENT À LA HAUTEUR

La deuxième séquence, en fin de première période, voyait Suresnes mettre à son tour la main sur le ballon. C’est là que le match bascule, pour marquer pas moins de trois essais leur permettant de basculer à 21-12 à la pause,Vienne restant à porter de fusil en ajoutant un deuxième essai. Une période forte de part et d’autre, certes, mais avec un essai supplément­aire côté suresnois.

Dernière partie, la seconde période, qui était somme toute équilibrée puisqu’elle voyait chaque équipe ajouter un essai pour se séparer sur le score de 28-19. Conclusion ?

Aussi difficile que frustrante à tirer pour les Viennois car l’alignement a une nouvelle fois été propre, la mêlée a joliment relevé la tête par rapport aux der- nières sorties mais ce sont des détails qui font une nouvelle fois pencher la balance. Des petits en-avant, quelques maladresse­s qui gaspillent des munitions dé- jà difficiles à se procurer. Les fondamenta­ux respectés, on peut considérer le gros oeuvre pré- sent à Vienne mais, et c’est bien là le plus long, reste à essuyer les plâtres, gommer ces petites imperfecti­ons qui pourrissen­t un match et génèrent colère et frustratio­n. Car quand les mus- cles ne suffisent pas, reste le coeur et quand lui non plus ne suffit pas, c’est dur. Les larmes, moins de déception que de frus- tration se mêlaient à la sueur après le match pour les Viennois, condamnés à l’exploit chaque week-end mais telle est la vie des promus.

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