Midi Olympique

Une vision encore d’actualité

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Le jeu en cellules reste d’actualité plus de vingt ans après sa création. On a même l’impression qu’il en est devenu l’alpha et l’omega, avec évidemment certaines variations. Le premier schéma de Jacques Brunel s’apparentai­t à un 2-2-2-2. On a coutume de dire qu’aujourd’hui les All

Blacks sont des adeptes du 2-4-2 alors que les Français sont assez fidèles au 1-3-3-1. On a même vu des équipes comme le Racing au début des années 2010 pratiquer un « 4-4 » assez énergivore (aujourd’hui abandonné). En fait, le rugby « en cellules » n’a cessé d évoluer en diverses déclinaiso­ns imaginées par les technicien­s ou dictées par les circonstan­ces du match ou d’une action. La première des interrogat­ions étant de se demander à quoi devaient servir les avants disposés, soutenir, étayer, faire des leurres ou porter le ballon ? Dans ces colonnes, Christophe Laussucq nous avait expliqué : « Quand on joue dans le sens, l’attaque a généraleme­nt un temps d’avance sur la défense. Dans ce cas, les trois-quarts ont la priorité et les avants restent derrière eux. En revanche, sur les retours, les défenses récupèrent leur retard et optent généraleme­nt pour des montées très agressives. Dans ces cas-là, les avants doivent se placer en tête des cellules, afin de ne pas subir la pression adverse. Et puis s’ils voient que la défense le leur permet, rien ne les empêche de servir un trois-quarts derrière eux, qui lancera le jeu dans leur dos. » Christophe Laussucq évoque même tel ou tel système en fonction du scénario. Selon lui le 2-4-2 est parfait pour préserver une avance au score en fin de match. Parce qu’il limite les déplacemen­ts de joueurs fatigués, et assure un maximum de soutien au centre du terrain pour conserver le ballon. Reste donc aux joueurs de garder suffisamme­nt de lucidité pour s’organiser en conséquenc­e… Jean-François Beltran explique : « Parmi les dernières nouveautés, je vois cette volonté des équipes de placer après les ballons lents, une cellule de trois avants pour accélérer le jeu passé à une sortie de balle rapide. » Jacques Brunel lui-même est le premier à observer cette évolution en évoquant notamment un mélange avantstroi­s-quarts dans les fameuses cellules sorties de son cerveau fertile.

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