La vie des institutions
WOLRD RUGBY VEUT FAIRE CONDAMNER LES AUTEURS D’INSULTES ET MENACES
World Rugby prête déjà depuis plusieurs mois très attention aux abus commis sur les réseaux sociaux. Le déclic a eu lieu en 2021 lors de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Afrique du Sud. Rassie Erasmus s’était montré critique envers les arbitres qui avaient officié lors du premier test-match, perdu par les Springboks (22-17). Il s’était exprimé dans une vidéo, de plus d’une heure, qui, selon ses dires, aurait seulement dû être vue par World Rugby et Nic Berry, l’arbitre du match. Mais la vidéo s’était retrouvée sur internet, provoquant un véritable harcèlement en direction de l’homme au sifflet. Erasmus avait été suspendu deux mois. « C’était de notre responsabilité de prendre cette problématique à bras-le-corps, rapporte un membre de World Rugby. Nous savons que les clubs ou les fédérations travaillent à la modération des propos mais nous souhaitions une approche plus forte. »
En amont de la Coupe du monde, la fédération internationale a donc annoncé s’associer à « Signify Group », société de science des données. Durant la compétition, plus de 900 officiels (joueurs, entraîneurs, arbitres et même une partie de la famille de ces derniers) ont accepté que leurs réseaux sociaux soient surveillés et analysés. Objectif : protéger des discours de haine et lutter contre les menaces. Selon nos informations, cette surveillance tout au long du tournoi, opérée dans plus de 30 langues différentes, devrait déboucher prochainement sur des actions en justice. « Nous devrions effectivement annoncer prochainement des procédures pénales dans cinq pays différents, confirme un membre de World Rugby. Nous avons retrouvé des auteurs de menaces de morts, de viol ou autres. Nous attendons de savoir si la législation des pays concernés nous permet de poursuivre ces personnes. Nous voulons vraiment envoyer le message qu’on ne peut plus insulter ou menacer en toute impunité. »