Midi Olympique

« Il faut garder la tête froide »

YORAM MOEFANA - Trois-quarts centre de l’UBB TITULAIRE À HUIT REPRISES DEPUIS SON RETOUR DE LA COUPE DU MONDE, IL EST UN MAILLON ESSENTIEL DE LA LIGNE D’ATTAQUE GIRONDINE.

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Après sept succès de rang, comment abordez-vous ce match face aux Saracens ?

Une victoire nous permettrai­t de nous qualifier mais nous allons trouver en face de nous une équipe qui va aussi jouer son avenir dans cette compétitio­n. Nous venons de remporter sept matchs consécutiv­ement mais nous avons eu une bonne piqûre de rappel le week-end dernier face à une belle équipe de Bayonne qui ne lâche jamais rien. Nous n’avons pas su concrétise­r nos actions mais il faut aussi rete- nir que nous sommes finalement parvenus à inscrire cet essai qui nous a permis de l’empor- ter. Nous savons que nous ne pouvons pas nous relâcher. Il faut continuer à bien travailler en cherchant toujours à progresser. Cela passe par beaucoup de sérieux aux entraîneme­nts. Il faut garder la tête froide malgré nos bons résultats.

Personnell­ement vous enchaînez les bonnes performanc­es. Comment vous sentez-vous ?

Je me sens bien et je prends de plus en plus de plaisir sur le terrain. Je fais attention à bien récupérer après les matchs pour pouvoir bien tra- vailler pendant la semaine et ainsi aider l’équipe en donnant le meilleur de moi sur le terrain le week-end. Ça fait du bien de jouer, d’enchaîner les matchs, de reprendre le rythme. Ça m’a fait du bien. Mais pour continuer comme cela, il faut prendre soin de son corps.

Alors que vous aviez reconnu avoir eu des difficulté­s en fin de saison dernière, pensez-vous que la préparatio­n à la Coupe du monde vous a permis de retrouver votre meilleur niveau ?

Cette préparatio­n a été dure et je crois que ça m’a fait du bien physiqueme­nt. Ça explique mes performanc­es depuis mon retour au club car je n’ai pas beaucoup coupé à la fin de la Coupe du monde. Je suis très content, mais je veux poursuivre mes efforts, car j’ai très envie de gagner un titre avec Bordeaux. Je suis con- scient que ça ne va pas être facile, mais je sens que tout le monde est aligné sur cet objectif, même si ça doit être le cas dans de nombreux clubs de Top 14.

Vous alternez entre premier et deuxième centre. Comment vivez-vous cela ? Avez-vous une préférence ?

C’est pratiqueme­nt pareil. Moi, j’aime bien jouer en numéro 12 mais ça ne me dérange d’être placé en second centre car ça ne change pas beaucoup ma façon de faire sur le terrain. J’ai l’habitude de jouer aux deux postes donc tout va bien. Je crois que le nouveau plan de jeu plaît à tout le monde. Ça se voit sur le terrain car on prend du plaisir à faire vivre le ballon. On s’entraîne dur la semaine pour assimiler le mieux possible ce que le staff veut mettre en place.

Avec une ligne d’attaque qui a marqué les esprits…

C’est vrai qu’elle est assez impression­nante. On peut voir souvent Matthieu Jalibert, Damian Penaud, Louis Bielle-Biarrey ou Romain Buros mais il faut aussi penser à tous les autres qui sont là. On travaille bien et on s’amuse entre nous. On essaie surtout d’être bien connectés tous ensemble pour arriver à jouer collective­ment. Noel McNamara insiste beaucoup sur les petits détails au niveau de notre jeu d’attaque. Il est très pointilleu­x sur notre performanc­e collective et ça nous force aussi à l’être individuel­lement.

Attendez-vous la prochaine liste de Fabien Galthié avec impatience ?

C’est dans un coin de la tête. Mais après la Coupe du monde, je voulais surtout retrouver mon club, de pouvoir jouer les copains en essayant de réaliser des bonnes performanc­es avec l’UBB sans trop y penser. Maintenant, quand la date de l’annonce arrive on a envie de savoir si on va y être car c’est forcément un objectif personnel de pouvoir continuer à goûter à la sélection. Je sais que rien n’est acquis car on voit de très bons jeunes qui montent. Les places sont chères. Propos recueillis par N. A.

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