Les tops et flops de 2023
AU COURS DE 2023, DES ÉQUIPES ONT SÉDUIT, DES JOUEURS SE SONT RÉVÉLÉS. D’AUTRES ONT, EN REVANCHE, DÉÇU. RETOUR SUR LA DERNIÈRE ANNÉE CIVILE. PAR DIDIER NAVARRE
Grésèque, coach enfin sacré
La carrière de joueur de Maxime Grésèque a été particulièrement brillante même s’il manque au fils d’Ivan une expérience en Super League. Lancé très jeune dans le bain de l’élite (18 ans), Maxime s’est confectionné au poste d’ouvreur un joli palmarès avec 21 sélections en équipe nationale, trois titres de champion de France avec Pia (2006, 2007, 2013) et quatre Coupe de France (2001, 2006, 2007, 2017). Promu entraîneur principal de Limoux en 2018, il a mené les Audois aux deux finales nationales malheureusement infructueuses. En 2022, Limoux laisse le bouclier à Carcassonne. En 2023, Maxime Grésèque mène (enfin) le XIII limouxin au sacre national après une finale particulièrement aboutie (victoire 34-24) face à Carcassonne, le grandissime favori. Pour ce quatrième titre dans l’histoire du XIII limouxin, il a largement apporté sa pierre à l’édifice.
Zac Santo au sommet
L’Australien Zac Santo n’oubliera pas de sitôt son année 2023. Le 28 mai dernier, sur la pelouse du Parc des Sports et de l’Amitié de Narbonne, il est titulaire à l’arrière lors de la finale du championnat qui oppose son club à Carcassonne. Il amène son expérience et contribue à la belle victoire limouxine. Après avoir fêté ce sacre, « Zac » répond favorablement à l’appel de Sylvain Houlès, l’entraîneur toulousain, pour remplacer Olly Ashall-Bott, blessé. Le 8 juillet, il dispute son premier match sous son nouveau maillot face à Londres. Santo va retrouver les Broncos le 15 octobre au stade Ernest-Wallon en finale du Championship. Une finale malheureusement perdue (18-14). Malgré ce revers en finale, « Zac » a brillamment marqué son passage au TO en inscrivant dix essais.
Un Carcassonne au jeu séduisant
L’équipe d’Élite 1 de Carcassonne s’est certes pris les pieds dans le tapis lors de la dernière finale du championnat face à Limoux, en manquant leur conclusion. En revanche, ils ont animé le championnat tout au long de la saison. L’équipe de Frédéric Camel a proposé un jeu varié, séduisant et offensif. Elle a enchanté le public de Domec et ce n’est pas par hasard qu’elle a achevé la phase de classement à la première place. Si les Carcassonnais n’ont pu conserver le titre qu’ils avaient brillamment acquis en 2022, ils se sont consolés en remportant la
Coupe de France, le trophée qu’ils affectionnent tant. Le 22 avril, à Gilbert-Brutus, les Carcassonnais surclassent Albi (36-12), qui n’est pourtant pas le dernier venu. Peutêtre qu’en 2024, le Bouclier MaxRousié reviendra au pied de la cité ?
Villeneuve-surLot dans le dur
L’année 2023 n’a pas été particulièrement brillante pour Villeneuve-sur-Lot. C’est en effet à l’ultime place du championnat que les Lot-et-Garonnais ont achevé la phase de classement. Dur pour une formation qui, au début des années 2000, a trusté les titres nationaux. À l’époque, elle envisageait même sa candidature pour évoluer Super League. Dans cette période sportivement difficile, il y a eu un rayon de soleil avec l’équipe juniors qui a atteint la finale de sa catégorie. À Narbonne, les jeunes Villeneuvois se sont inclinés avec les honneurs face à l’intouchable Saint-Estève-XIII catalan (32-12). En tout début de saison, les Léopards avaient bien l’intention de proposer un autre visage. Or, l’actuel début de saison est le copiercoller du précédent. En neuf rencontres, le club historique n’a connu que des défaites. Dimanche, la Coupe de France a donné au club une raison d’espérer. Les Verts ont obtenu leur billet pour les quarts de finale après une courte victoire face à LescureArthès (16-14), club d’Élite 2 !
Pia ne confirme pas
En 2023, Pia, champion d’Élite 2 en 2022, a eu deux visages. Les Pianencs ont réalisé un dernier championnat acceptable, en prenant finalement la cinquième place du classement au printemps. Une place qui lui a permis de se mesurer à Albi en quart de finale (défaite 40-6). Après cette performance, on attendait une confirmation du club de la Salanque. Pia a alors étoffé son effectif avec les arrivées de joueurs chevronnés tels que les Bonneriez, Belkhiri, Domergue ou encore Torres. Mais à mi-saison, les Baroudeurs piétinent avec une septième place au classement. La qualification reste malgré tout possible à condition de hausser son niveau de jeu. En revanche, en Coupe de France, les Salanquais ont bu une grosse tasse à Carcassonne (52-0). Un sursaut s’impose obligatoirement !
Norman, le double raté
Corey Norman a participé à l’aventure du Toulouse olympique en Super League en 2022. Mais arrivé comme joker médical, l’Australien a écopé de huit matchs de suspension lors d’un match à Warrington et n’a pas achevé la saison avec les Olympiens. En fin d’année, le centre-ouvreur a rejoint l’Élite 1 et Lézignan. Au cours de son expérience dans les Corbières, l’ancien joueur de NRL n’a pas convaincu et n’a pas vraiment enchanté le Moulin. Norman livre son dernier match sous le maillot du FCL lors des demi-finales face à Limoux. Une ultime rencontre conclue par une large défaite (36-10). À la surprise générale, il rebondit dans la foulée aux Broncos de Londres et participe à l’accession des Londoniens en Super League. La France treiziste ne devait sans doute pas lui convenir…