Midi Olympique

« J’ai envie d’aider l’équipe »

- Propos recueillis par Gaël LECOEUR

C’est enfin le retour, c’est un sentiment heureux je suppose ?

Oui, enfin, c’est le mot, je suis très content de rejouer, je ne vais pas le cacher, j’ai envie d’aider l’équipe. Tout ce qui m’est arrivé au niveau des blessures (victime de deux rup- ture des liagements du genou, NDLR), c’est le destin. Je suis croyant et je pense que ce qui doit arriver doit arriver, je n’ai pas la main làdessus. Le bout du tunnel je l’ai vu plusieurs fois, puis je repartais sur une nouvelle blessure, c’est comme ça, mais je n’ai jamais lâché. Comme tout joueur pro, je suis plus content sur le terrain qu’en tribune malgré tout.

On vous a toujours vu près du groupe, en tribune, donner de la voix, pendant cette quasi année où vous n’avez pas joué ?

Je suis toujours là derrière les copains, je fais partie du groupe, blessé ou pas, que ce soit sur le terrain, en tribune, dans le bus, je suis là. Les gars ils se mettent pour pouvoir revenir, le minimum c’est que je les soutienne. Ça a été dur plein de fois, mais tant qu’on est dans le coup il faut le jouer à fond.

Revenir sur un match à Brive, ça doit ajouter de l’excitation pour vous, c’est une terre connue ?

Oui j’y ai passé une bonne partie de mon adolescenc­e, j’y ai appris le rugby, ses valeurs, la jeunesse à Brive c’est focus rugby, j’y ai encore beaucoup d’amis. L’encadremen­t y est très corrézien, les gens aiment et connaissen­t leur club et ils te le font aimer, le côté terroir. En plus de la religion à laquelle j’apporte toute ma foi, j’ai connu là-bas une autre forme de religion, au rugby et aux valeurs, j’ai appris à adopter la culture de chacun, et ça te porte en tant qu’homme ensuite.

Après Brive, retour à Paris, par rapport à tout ce que vous nous dites, ça a dû être un changement total ?

J’avais un peu le mal du pays, donc le retour à Paris, les deux premières années j’ai kiffé, mais j’ai multiplié les allers-retours en Corréze, voir les amis, je le fais encore, pour les vacances, c’est important pour moi.

Priez-vous pour ne plus être blessé ?

(rires), Ce n’est pas que je prie, mais je fais attention à ma santé, je me suis blessé à l’ischio c’est musculaire. Je ne suis pas comme quelqu’un qui apprend qu’il a un cancer, je relativise. J’ai une bonne hygiène de vie, je m’octroie du repos, mais non je ne prie pas pour ne pas me blesser, pas encore en tout cas.

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