Stop ou encore ?
AURILLAC IL FAUT ESPÉRER QUE LE STADE AURILLACOIS AURA BIEN DIGÉRÉ SA GUEULE DE BOIS BITERROISE AVANT D’ACCUEILLIR SOYAUX-ANGOULÊME... SINON JANVIER RISQUE D’ÊTRE LONG ET PÉNIBLE.
L «’échec est le fondement de la réussite », exprimait Lao-Tseu en son temps. À force de tendre l’autre joue, tendre le bâton pour se faire battre ou encore revenir des déplacements les valises pleines de... -chacun ira de son adjectifil faut croire que le Stade aurillacois assoie solidement sa base pour des lendemains qu’il veut meilleurs.
Laissons donc les philosophes oeuvrer dans ce domaine et asseyons nous à la table du pragmatisme, celle où seul le résultat compte, celle qui donne mal à la tête un week-end sur deux, celle qui nous fait dire non pas « ils sont fous ces Romains », mais bien « ils sont fous ces Cantaliens ». De la folie dans ce rugby où le vide semble être le moteur des rendez-vous à l’extérieur, des rendez-vous vides de sens, vides de cohérence, vides de consistance, vide de points... des rendez-vous manqués quoi !
Encore une fois, goûtons voir si le verre à moitié plein est bon, si cette partie très positive en terres du pays vert, exception faite de Vannes, continue de faire trébucher son monde. Espérons qu’il en soit encore ainsi ce vendredi face à Soyaux-Angoulême qui se bat pour sortir de la zone rouge avec, pour l’instant, une antépénultième marche de Pro D2 salvatrice d’un barrage pour ne pas descendre.
« JE NE SUIS PAS HYPOCRITE, JE DIS LES CHOSES »
Pour se motiver, nul doute que les Charentais auront en mémoire leur plus large victoire à la maison cette saison, face à Aurillac justement, et l’idée qu’un coup est jouable, voire possible dans le Cantal, surtout quand on est la quatrième défense du championnat. Oui mais voilà, ils sont tellement « fous » ces Cantaliens qu’ils laissent croire à tout le monde qu’on peut venir à Jean-Alric pour enfoncer le clou derrière une grosse désillusion.
Le staff ne le sait que trop, la régularité n’est pas le point fort du groupe. Et la vérité du vendredi n’étant pas la vérité du vendredi suivant, Roméo Gontineac et consorts doivent déployer des tonnes d’ingéniosité – ou passer de gros savons – pour maintenir le groupe et ses têtes hors de l’eau. Ne pas gamberger, remettre le
Heath Backhouse et les Aurillacois doivent rebondir après l’échec à Béziers. Photo Icon Sport bleu de travail, travailler ses fondamentaux... des phrases tant et si souvent répétées qu’on a peur, un jour, qu’elles ne soient plus audibles.
Malgré des stats positives en termes de possession, d’occupation ou de discipline, le Stade est passé à travers défensivement et ça, ça ne passe pas. « Je ne suis pas hypocrite. Des joueurs sont passés au travers. On n’a pas été efficace avec le ballon en proposant un jeu par trop stéréotypé. Il faut se dire les choses et des fois, ça fait mal. Mais derrière, cela permet de reconstruire, redonner confiance. Et la confiance se fait en travaillant ce qui permet de regarder devant. » Le Stade aurillacois aime vivre dangereusement. Ce soir, encore une fois, pour la millième fois, les Cantaliens vont devoir rebondir, s’adapter, s’envoyer. Balayer le passé pour se projeter vers l’avenir. Effacer la médiocrité pour dessiner une forme d’excellence. Finalement, Lao-Tseu avait peutêtre raison, l’échec est vraiment le fondement de la réussite. On se dit cela dans le Cantal... une semaine sur deux !