Midi Olympique

Une reprise sans filet…

- À Tulle, samedi 16 heures. Arbitre : M. Fievre.

Les Corréziens n’ont plus de temps à perdre. A fortiori à Alexandre-Cueille. Pour ne pas avoir su, à la mi-décembre, enfoncer Rion-Morcenx un peu plus dans le dur, Tulle, malheureux parfois comme à Nafarroa, son revers du mois de septembre face à Nantes toujours traîné comme un boulet, est, aujourd’hui, dans une situation comptable compliquée. Son futur n’est pas écrit, mais au lendemain de six revers de rang, sa marge de manoeuvre dans son combat pour le maintien n’est guère épaisse. Avec six de ses onze prochains rendezvous en Corrèze, et toujours en quête d’un premier succès en voyage, son maintien passe désormais par une intransige­ance à la maison. Où il va pourtant croiser quatre clubs du cinq majeur. À cet égard, son mois de janvier, au cours duquel, il va plancher face à Peyrehorad­e puis Floirac, s’annonce d’ores et déjà périlleux. On allait écrire capital. A fortiori lorsqu’entre ses deux réceptions, Tulle aura une solide copie à rendre du côté de Bergerac… Bref, on risque vite d’être fixé sur sa capacité ou non à s’en sortir ou tout du moins à pouvoir continuer à y croire. À Tulle, tout le monde en a bien conscience. « On sait que le succès est impératif, pointe son patron Marc Lyssandre, tout comme on sait que l’on a trop joué jusqu’ici sur un courant alternatif. Il faut être réaliste, entre Peyrehorad­e, Bergerac et Floirac, notre mois de janvier est crucial. Il nous faut prendre dix points en trois matchs. » La feuille de route est ambitieuse. Elle est tout autant compliquée. « C’est un bloc déterminan­t. Avec deux matchs à la maison, et un concurrent direct pour notre maintien en voyage, il est peut-être le tournant de la saison, insiste le technicien corrézien Christophe Augeat. Il n’y a plus de question à se poser. À la maison il y a peut-être une trop forte pression, on se cherche et l’on se crispe trop ; le temps est désormais à montrer juste une saine agressivit­é et de la concentrat­ion. Ce match se doit d’être un déclic. »

LA PASSE DE CINQ

À 400 kilomètres de là, Peyrehorad­e sort, lui, de quatre succès de rang, trois à la maison, six en sept matchs, et a les épaules tout comme la confiance pour aller en ramasser un cinquième. Il est vrai que Tulle n’a pas le carburant de Nantes ou de Floirac, seuls clubs à avoir bousculé Peyrehorad­e en phase aller. Il n’en reste pas moins quelques points d’interrogat­ions. Comment le dauphin des Eléphants nantais aura-t-il digéré la trêve des confiseurs ? Va-t-il retrouver, dès ce premier voyage de l’année, sa carburatio­n des mois de novembre et décembre ? « Après trois semaines d’arrêt et quatre-cinq heures de bus dans les jambes, ce rendez-vous est un saut dans l’inconnu, se projette son technicien Sébastien Jaca. J’espère que l’on a encore de l’appétit pour montrer de la consistanc­e et d’alternance dans notre jeu face à un adversaire qui aura naturellem­ent coché ce rendez-vous et joue gros sur ce match. » Il n’y a plus qu’à.

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