Midi Olympique

La bonne entente

- Par Sébastien FIATTE

À l’image du centre Nassim Mendess, Vaulnaveys-Vizille fonce à toute allure vers les phases finales, qu’il espère aborder avec l’avantage du terrain en demi-finale de secteur. Photo Cédric Gramusset

RÉGIONALE 1 CHACUN EN MAL D’EFFECTIF, VAULNAVEYS ET VIZILLE SE SONT UNIS À L’ÉTÉ 2022. DEPUIS, AVEC UN EFFECTIF CONSÉQUENT, LES RÉSULTATS SONT POSITIFS.

En juin 2022, Vaulnaveys et Vizille, engagés tous les deux en Honneur Aura, et en mal d’effectif, décidaient d’unir leur force. Déjà en entente en jeunes depuis sept ans, ils réunissaie­nt leurs effectifs seniors. Un peu plus de dix mois plus tard, l’union est une réussite sur le plan sportif. Champions de secteur dans les Alpes au printemps dernier, les Isérois avaient ensuite échoué aux portes de la Fédérale 3, battus en demi-finale de Ligue par Crussol. Cette saison, sauf accident, ils devraient revivre des phases finales. Vainqueur dimanche dernier à Meythet (36-3), en match en retard, ils ont repris la tête de la poule 3 de Régionale 1, avec un point d’avance sur La MotteServo­lex et Annecy-le-Vieux. « Dès le début, le projet a bien fonctionné, confie l’entraîneur, Nicolas Blanc-Marquis. Les jeunes étaient ensemble à l’école de rugby. Ils étaient même soulagés de ne pas avoir à choisir entre les deux clubs. »

Il a fallu un peu plus de temps aux plus anciens, qui ont connu la rivalité entre les deux clubs. Nicolas Blanc-Marquis, formé à Vizille, où il a joué jusqu’à l’âge de 30 ans, avant de partir jouer à… Vaulnaveys, où il a entraîné. Mais la cohésion s’est vite faite. « Nous avons mis une rotation en place, à égalité entre les deux clubs pour les entraîneme­nts et les matchs. L’objectif était de créer une cohésion sans que personne ne perde son identité. C’était la bonne décision. »

UN PARCOURS DU COMBATTANT POUR MONTER

Deux titres de champion des Alpes au printemps dernier, deux défaites cumulées pour les deux collectifs seniors depuis le début de saison confirment que le choix était le bon. Le staff, renforcé à l’intersaiso­n par l’arrivée de Benjamin Besson, peut s’appuyer sur soixante-sept joueurs. « À Meythet dimanche dernier, il manquait douze joueurs titulaires au match précédent », rappelle le coprésiden­t de Vaulnaveys, Armenio Pinheiro, qui se réjouit aussi de ne compter aucun carton rouge, pour deux clubs réputés pour leur dureté.

Avec tous ses voyants au vert, le club rêve-t-il alors de Fédérale 3 ? Sûrement. Mais comme beaucoup de clubs de Régionale 1, il n’ose pas le dire trop fort. Seul le champion de Ligue empochera le précieux sésame. Il faudra donc se qualifier et ensuite remporter la demi-finale et la finale de secteur, puis la demi-finale et la finale de Ligue. Un parcours du combattent peu apprécié des clubs en position de se qualifier, et dont Nicolas Blanc-Marquis résume plutôt bien le point de vue. « Sportiveme­nt, promouvoir une équipe sur quarante, c’est dingue, regrette le coach. On dit qu’on perd des licenciés mais il faut les faire rêver… »

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