Le Rugby Club Folles fait avec ses moyens
RÉGIONALE 2 DANS UN TERRITOIRE AVEC PEU D’HABITANTS, LE RCF PRÔNE ENTENTE ET BONNE HUMEUR POUR ESSAYER DE SÉDUIRE DE NOUVEAUX PRATIQUANTS.
Niché au fin fond de la Haute-Vienne, traversé par la Gartempe, un affluent de la Creuse, Folles et ses quelque 600 habitants est un petit village comme il en existe mille, en France, où le rugby anime toutes les deux semaines le stade local. « Ce qui nous caractérise, commence Quentin Loireau, le coprésident, c’est la cohésion. Nous fonctionnons beaucoup là-dessus. Nous essayons de donner du plaisir à un maximum de personnes. Chaque vendredi soir, après l’entraînement, on se mange un casse-croûte tous ensemble, les anciens du club nous préparent des repas. Notre équipe est conviviale, c’est une bande de copains. De toute façon, on n’a pas le choix, parce que Folles, au niveau géographique, ça ne donne pas envie… »
Le dirigeant sait de quoi il parle. Chaque semaine, l’équipe fanion doit batailler pour coucher vingt-deux noms sur la feuille de match, et le week-end dernier encore, les Follois n’étaient que vingt et un pour affronter le Ruffec Athletic Club. Cela n’a pas empêché ses joueurs de sortir une solide prestation et de l’emporter pour la première fois de la saison à l’extérieur (1519). Un bon résultat, qui a permis aux Vert et Blanc de reprendre la sixième place du classement à leur adversaire du jour. « On voit que le championnat est bien distinct. Il y a deux niveaux et nous sommes dans la seconde partie. Pour la
suite de la saison, nous visons le maintien, pour garder l’équipe à ce niveau, qui, pour nous, est correct », poursuit Loireau.
LES FILLES MONTRENT LA VOIE
Dans la Haute-Vienne, les copains de la « Une », côtoient les copines de Folles et d’Ambazac, qui se sont rassemblées pour jouer sous la bannière du Rugby des Monts. « On a créé cette équipe en 2016, rembobine Quentin Loireau. À la base, c’était du rugby à sept. On nous a ensuite imposé le passage à dix, le rassemblement est né et on a alors recruté pas mal de filles. Elles ont été championnes du Limousin et finalistes de NouvelleAquitaine lors de la saison 2021-2022, et l’an passé, elles ont perdu la finale du Limousin, mais remporté celle de Nouvelle-Aquitaine. »
Une belle récompense, qui montre des qualités évidentes chez ces filles qui ont su être performantes en peu de temps. « Le rugby féminin, c’est nouveau pour les petits clubs amateurs, donc elles nous ramènent un public qu’on n’avait pas au stade », raconte Loireau. Et si, à terme, les petits frères ou petites soeurs de ces grandes joueuses prenaient leur première licence au Rugby Club de Folles, c’est tout un club qui pourrait voir l’avenir et la construction des futurs effectifs d’un oeil plus serein.