Wilfrid Hounkpatin, un retour houleux
Son entrée sur la pelouse a été accompagnée d’une solide bronca. Cela ne plaît visiblement pas à tout le monde mais Wilfrid Hounkpatin, qui sera jugé le 3 avril pour des faits de violences conjugales, est redevenu un joueur de rugby samedi, sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Le joueur avait été placé en garde à vue le mardi 9 janvier, avant d’être mis à pied par ses dirigeants le lendemain, après que sa compagne a déposé une plainte à son encontre au commissariat de Castres. Depuis, le joueur est placé sous surveillance judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec sa femme et de se rendre à son domicile.
Depuis les faits, le joueur a fait amende honorable. Il a été sanctionné financièrement par le club puis a repris les entraînements. D’abord seul, avant de rejoindre le groupe il y a une dizaine de jours. Il avait assisté depuis les tribunes aux victoires des siens contre Toulon puis l’UBB depuis les tribunes de Pierre-Fabre. Dans un communiqué, Castres a rappelé qu’il était un club de rugby et qu’il n’entendait pas devenir un organe judiciaire : « Le CO condamnera toujours fermement toute action de l’un de ses joueurs/salariés portant atteinte à l’intégrité des femmes mais il n’entend pas se substituer à la justice qui se prononcera dans cette affaire d’ordre privée. »
Chacun se fera sa propre opinion sur le bien-fondé de ce retour précoce, peut-être « précipité » par le forfait de Levan Chilachava (blessé), mais Hounkpatin est donc redevenu un joueur de rugby professionnel samedi, disputant trente minutes de bonne facture. En attendant la suite de l’affaire, qui se jouera donc le 3 avril sur le terrain… judiciaire.