Midi Olympique

Un nouvel horizon

- Par Jean-Pierre DUNAND

MONTPELLIE­R EN SIGNANT À OYONNAX UNE TROISIÈME VICTOIRE D’AFFILÉE, LE CLUB HÉRAULTAIS A QUITTÉ LA ZONE ROUGE ET S’EST OFFERT UNE NOUVELLE VISION SUR LA SUITE DE SA SAISON.

I «l fallait gagner. » La petite phrase lâchée par Patrice Collazo va à l’essentiel. Elle résume à la fois les attentes des Héraultais mais aussi leur soulagemen­t au coup de sifflet final d’autant que le manager des Cistes ajoute : « On sait combien il est difficile de réaliser une performanc­e à Oyonnax ». Grâce à cette victoire, la troisième à la suite après celle rapportée du Racing et celle assurée à domicile face à Bayonne, l’horizon des Montpellié­rains s’est éclairci… mais le ciel n’est pas pour autant redevenu tout bleu. Patrice Collazo formule le constat en d’autres termes : « Nous avançons mais notre mission n’est pas terminée. Nous occupons une position que nous n’avons jamais eue depuis des semaines, mais on ne peut pas se contenter de flirter avec la ligne rouge. Nous devons viser plus haut que la douzième place, en sachant que notre principal adversaire c’est nous. Nous en avons encore eu la démonstrat­ion face à Oyonnax. »

Il fallait gagner ce match, le manager héraultais l’a clairement signifié, mais Montpellie­r aurait peut-être pu prétendre à un peu plus encore. Sur ce point son manager est formel : « On ne peut pas prétendre décrocher un bonus offensif quand on prend 35 points. »

LES PIEDS SUR TERRE

Du constat sans appel découle une approche pragmatiqu­e du match livré dans l’Ain : « Nous nous sommes fragilisés sur des scories. À un moment, en deuxième période, nous sommes parvenus à prendre nos distances, mais nous avons commis des fautes qui ont permis à Oyonnax de revenir. Nous savions que cette équipe ne lâcherait rien. »

Au rang des satisfacti­ons, le manager des Cistes range le travail du pack : « Être fort devant fait partie de l’ADN de Montpellie­r. Nous avons mis cette équipe

d’Oyonnax sous pression. Nous ne lui avons pas permis de marquer sur des ballons portés », mais il ne manque pas d’élargir le champ des aspects positifs : « On ne marque pas cinq essais uniquement en faisant des touches et des mêlées. » Les Montpellié­rains ne s’enflamment pas. Si leur horizon a changé, ils gardent les pieds sur terre, à l’exemple du centre Auguste Cadot : « Nous savions à quoi nous attendre à Oyonnax, nous

connaissio­ns les enjeux de cette rencontre mais en aucun cas nous n’avons considéré ce match comme pouvant être celui de la peur. Nous l’avons abordé avec la volonté de donner le meilleur et cela nous a réussis. Nous ne sommes plus relégables… mais nous restons encore dans une zone glissante. Il va falloir continuer à gagner. »

 ?? Photo Icon Sport ?? Les Montpellié­rains d’Arthur Vincent ont gagné le match de la peur face à Oyonnax, un de leur concurrent direct dans la course au maintien. Ils gagnent en sérénité.
Photo Icon Sport Les Montpellié­rains d’Arthur Vincent ont gagné le match de la peur face à Oyonnax, un de leur concurrent direct dans la course au maintien. Ils gagnent en sérénité.

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