Midi Olympique

L’Usap retombe dans ses travers loin d’Aimé-Giral

- Ma. M.

PERPIGNAN SOUVERAIN SUR SES TERRES, L’USAP A MONTRÉ, UNE FOIS DE PLUS, D’ÉNORMES CARENCES POUR ESPÉRER UN RÉSULTAT POSITIF À L’EXTÉRIEUR. UN VOYAGE À VIDE QUI POUSSE L’USAP DANS LA ZONE ROUGE.

Depuis que le ballon est ovale, dans nos chères contrées hexagonale­s, on peine à expliquer un phénomène qui ne tourne pas rond : pourquoi, diable, les équipes n’évoluent pas de la même manière à domicile et à l’extérieur ? Si on devait prendre exemple sur cette spécificit­é française, l’Usap serait en haut de la pile. « Il faut être capable d’avoir de la consistanc­e à domicile et à l’extérieur, a pointé Azéma. Sur les deux derniers déplacemen­ts à Lyon ou à Paris, on avait réussi à rester en contact jusqu’à la 70e. Face à Toulon, ça a été différent. »

Pas loin des Toulonnais à la pause (133), les Catalans ont perdu le fil au retour des vestiaires avec un cinglant 14-0 en sept minutes. Un regret pour le manager de l’Usap : « Sur cette deuxième période, on porte plus le ballon et on provoque plus. Mais on a été sanctionné­s sur notre conservati­on, avec un retard sur nos soutiens. On a perdu des ballons et on a pris trois essais en deux passes. On n’a pas été efficaces dans les zones de marque ce qui nous a mis en difficulté. Chaque fois qu’on avait la capacité de revenir et de mettre du doute dans leur tête, on n’a pas réussi à le faire. »

CONQUÊTE DÉFAILLANT­E ET INDISCIPLI­NE COUPABLE

Portée pourtant par le bon apport de son banc (Orie, Duguivalu, Ecochard…), la bande à Acebes a entretenu l’espoir sans véritablem­ent mettre le pied à la porte. Un amoncellem­ent de petites pierres a fini par causer un gros menhir. « Pour faire un résultat à l’extérieur,

détaille Tanguy, on sait par quoi cela va passer : conquête, discipline et défense. Même s’il y a eu du mieux, ce n’est pas encore ça. Tout ça a facilité la tâche de Toulon. »

Avec six ballons égarés en conquête (quatre en touche, et deux en mêlée), et douze pénalités concédées, l’entité catalane ne pouvait espérer mieux. Tanguy poursuit. « Nous sommes une équipe à deux visages. C’est embêtant. On a bien préparé notre semaine, mais, face à Toulon, l’écart est encore trop grand. » Combatif, Azéma ne voulait pas tomber dans le défaitisme. « Il reste neuf journées et tant qu’on n’aura pas cette capacité à batailler pour revenir avec un point, ce sera toujours un coup oui et un coup non. Si on pouvait gagner tous les week-ends, on le ferait. Maintenant, il faut voir comment on va préparer Toulouse. Tu ne peux pas passer ton temps à te plaindre. »

Ni à philosophe­r sur la mysticité de l’impact d’un match à domicile ou à l’extérieur.

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