Midi Olympique

Les « sans nom » du Béarn vous saluent !

- M. D.

PAU MALGRÉ UNE IMPORTANTE ROTATION AU SEIN DE SON EFFECTIF, LA SECTION PALOISE A PROUVÉ À PARIS QUE SON GROUPE ÉTAIT PLUS DENSE QU’ON NE L’AURAIT PENSÉ…

Avouons-le, désormais : lorsqu’on a jeté un oeil à la compositio­n d’équipe de la Section paloise, avant match, on s’est dit que ce déplacemen­t dans la capitale fleurait bon l’impasse. Diantre, où étaient donc passés Luke Whitelock, Beka Gorgodze, Joe Maddocks et Emilien Gailleton ? Et que pouvaient donc espérer, chez le leader du championna­t, ces réserviste­s au moral en berne et au temps de jeu fort chétif, depuis le début de saison ? Alors, quoi ? Mea maxima culpa, jeunes gens ! Du côté de la Porte d’Auteuil, Martin Puech et ses coéquipier­s ont en effet été foutrement solidaires en défense, plutôt à l’aise sous les ballons hauts et fort entreprena­nts, sous les trombes d’eau qui s’abattaient ce jour-là sur la capitale. À ce jeu-là, l’Anglais Dan Robson, bon et davantage dans l’animation offensive, posa ainsi mille problèmes à la meilleure défense du championna­t. À la fin de la rencontre, le trois-quarts centre Eliott Roudil expliquait : « Il y a quelques années, nous serions repartis d’ici avec trente points dans les valises. On nous avait en effet annoncé la tempête avant cette rencontre et à Jean-Bouin, nous avons pourtant tous montré notre fierté d’hommes. Le gros match, on l’a fait. Malheureus­ement, nous sommes simplement tombés sur plus forts que nous. »

SÉBASTIEN PIQUERONIE­S : « C’EST CRUEL »

Il va de soi qu’à Paris, les Palois auraient mérité davantage que cette défaite sévère, cinglante et sanglante, si l’on s’en reporte au résultat sec. En conférence de presse, le manager béarnais Sébastien Piqueronie­s ne disait d’ailleurs pas autre chose : « C’est cruel. On est déçus, frustrés de repartir de Paris avec zéro point. On a été dominés sur les bases par une équipe très dense mais dans l’ensemble, on a été dignes du Top 14. Face au Stade français, Pau a prouvé que tous ses joueurs méritent de jouer en élite, malgré ce que j’avais pu lire ici ou là avant cette rencontre… Moi, je n’ai pas attendu ce voyage pour savoir que nous avons la profondeur d’effectif suffisante pour combattre chez les gros. » Et si à Paname, les seconds couteaux béarnais n’ont pas renversé la table, ils ont néanmoins prouvé que saison après saison, la Section paloise avait toujours le cuir un peu plus dur…

Newspapers in French

Newspapers from France