Midi Olympique

Ça, c’est du ruck !

AURILLAC CONSISTANT DANS LA CONQUÊTE TERRESTRE ET INSPIRÉ DANS SON JEU AU PIED, L’ÉQUIPE DU CANTAL S’OFFRE UNE VICTOIRE DE CARACTÈRE FACE À NEVERS. UN SUCCÈS QUI PAR CONSÉQUENT LES REPLACE DANS LES BONNES EAUX DU CHAMPIONNA­T.

- Par Tristan FAILLER

Les Aurillacoi­s se devaient une revanche après un match précédent timoré dans les zones de combat. Ils l’ont prise. Au coeur du combat tout au long de la partie, les hôtes de Jean-Alric ont montré un visage conquérant dans une rencontre importante du haut de tableau. Alors qu’au long de semaine, le manager Roméo Gontinéac appelait à plus de déterminat­ion et de précision dans les zones de rucks, ses joueurs ont visiblemen­t entendu le message. Impeccable­s sur leurs possession­s avec de nombreux soutiens au porteur et des libération­s rapides, ils ont aussi réussi plusieurs contre-rucks sur un adversaire réputé dur au sol. « Dès la première action, on s’est mis à l’heure dans les rucks pour pouvoir être plus fluide dans notre jeu, explique le demi de mêlée David Delarue. Les « gros » ont fait le boulot en étant dynamiques au sol et dans leurs déplacemen­ts. On a eu des ballons propres et on s’est déplacé plus vite que l’adversaire : dans ces conditions, tout est beaucoup plus simple pour moi. » Une domination terrestre vitale puisque dans les airs, Aurillac n’y était pas. Dans les dix premières minutes, le talonneur Loughnane et son alignement passent à travers : trois lancer gâchés sur trois. Face à la deuxième meilleure touche défensive du championna­t, les solutions sont vaines. Alors, le Stade s’adapte en jouant avec son pilier en début d’alignement. Offensivem­ent, ils s’appuient sur du jeu frontal, les Cantaliens ont pu faire briller leur puissante paire de centre Powell-Manuofetoa. C’est d’ailleurs de ces deux joueurs qu’est venue la lumière sur le premier essai. Manuofetoa, numéro 13 dans le dos, mais en position de premier centre, feinte la passe, gagne son duel et sert à hauteur Powell.

TRIO GAGNANT AVEC DELARUE-AUCAGNEPAL­MIER

Alors que Nevers s’accroche, la stratégie aurillacoi­se est parfaiteme­nt orchestrée par trois hommes : Delarue-AucagnePal­mier. Avec des conditions météo difficiles, le trio n’a pas manqué de briller. Pour le premier cité, ses sorties de camp ont été un bol d’air à chaque renvoi. Précieux dans l’animation, Aucagne a réalisé un sans-faute au pied, concrétisa­nt les temps forts de siens. Palmier lui a oeuvré dans l’occupation et faire reculer la couverture du fond de terrain nivernaise. À eux trois, les dépositair­es du jeu ont montré une grande complément­arité tous ensemble, que nous analyse le numéro 9 aurillacoi­s. « On connaît les points forts de chacun : si on veut de la longueur, on a Marc, si on veut du jeu au pied de pression derrière les rucks, je peux le faire et Antoine apporte sa touche de pur animateur et sa précision face aux poteaux. On prend de plus en plus de confiance ensemble, cela nous permet de prendre chacun nos responsabi­lités, de soulager l’équipe. Quand on a trois options comme ça, c’est plus simple de varier. » Maintenant dans le top 6, Aurillac sait que le plus dur arrive. Mais l’effectif s’est rassuré avec une victoire pleine de caractère.

 ?? ?? Dans les zones de ruck, les Aurillacoi­s ont dominé un Nevers pourtant en place dans ce secteur. Les avants cantaliens ont montré beaucoup de répondant et peuvent construire sur ces bases. Photo JM Peyral
Dans les zones de ruck, les Aurillacoi­s ont dominé un Nevers pourtant en place dans ce secteur. Les avants cantaliens ont montré beaucoup de répondant et peuvent construire sur ces bases. Photo JM Peyral

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