Les « SDF » du rugby toulousain
RÉGIONALE 1 LE TOULOUSE EC NE PEUT PLUS ACCUEILLIR DE RENCONTRES OFFICIELLES AU BAZACLE. LE CLUB EST CONTRAINT DE S’EXPORTER AUX QUATRE COINS DE LA VILLE.
Pour les amoureux du rugby toulousain, le Stade du Bazacle est un lieu atypique et unique. Une enceinte proche du centre-ville, à hauteur de la Garonne, un rectangle vert (si on peut dire) boueux en hiver et dur comme la pierre au printemps. Un stade où depuis 1958, le Toulouse EC a écrit son histoire. Or depuis la précédente saison, l’enceinte du Bazacle ne répond plus aux normes préconisées par la Ligue Occitanie.Tous les licenciés peuvent s’entraîner de l’école de rugby jusqu’aux seniors. En revanche les deux formations phares, les seniors ne peuvent plus accueillir leurs adversaires venus du Lot et du Tarn-et-Garonne dans leur gîte historique. Comme la saison écoulée, les « électriciens » sont contraints à l’exportation. Cette année, ils ont foulé trois pelouses, celles du stade Daniel-Faucher à côté du stadium, Sordello sur les hauteurs de Pech – David ainsi que la pelouse synthétique du Stade toulousain dans le quartier des SeptDeniers. « Nous sommes un club atypique, précise avec humour le coentraîneur, Pierre Clanet. Nous sommes les SDF du rugby toulousain. Pour la mise en place des matchs, c’est un problème, un sacré problème de logistique. De plus, il arrive parfois que le vendredi soir, on ne sait pas encore sur quel terrain, on va jouer ce qui ajoute de la difficulté à la difficulté. Et quand il nous arrive de jouer sur un terrain synthétique, on enregistre un taux élevé de blessure surtout au niveau musculaire. Je m’aperçois que c’est un sacré défi de faire vivre un club au coeur de Toulouse. »
OBJECTIF : SIXIÈME PLACE !
Et pourtant malgré ces difficultés liées à la logistique, les résultats des deux équipes seniors sont plus qu’acceptables. L’équipe réserve a assuré sa participation à la phase éliminatoire. L’équipe fanion est officiellement main- tenue en Régionale 1. « Je reste persuadé que nous pouvions faire beaucoup mieux, ajoute Pierre Clanet. Dans la difficulté, on joue un rôle intéressant au sein de la poule. Et comme notre effectif est à dominante étudiante, on ne peut pas aligner tout le temps notre équipe type. Avec un peu de réus- site et de rigueur, je pense que nous pouvions nous qualifier pour les huitièmes du championnat. » Les Tecistes visent désormais la sixième place, celle qui permet de recevoir lors des huitièmes du Challenge d’Occitanie. Recevoir d’accord, mais sur quel terrain ?