L’avenir à droite, c’est Colombe
On ne vous apprendra rien en vous disant que derrière Uini Atonio, c’est le désert de Gobi. On ne vous apprendra rien en écrivant, au crépuscule de cette 17e journée de championnat, que le poste de pilier droit est le véritable parent pauvre du rugby français. Pour autant, le paysage est-il en train d’évoluer ? Disons que les dernières performances de George-Henri Colombe (25 ans, 1,93 m et 140 kg) sous le maillot rochelais sont autant de motifs d’espoirs pour le XV de France et ses supporters.
Dimanche soir, face à Clermont, l’ancien droitier du Racing 92 a en effet réalisé la performance que l’on attendait de lui, à la suite de l’appel conjoint de Fabien Galthié et William Servat pour préparer le prochain match face au pays de Galles : solide en mêlée fermée, actif et davantage dans le jeu courant, « GH » a globalement fait de gros dégâts dans la défense auvergnate. Dès lors ? À l’heure où le Toulousain Dorian Aldegheri, dont l’endurance est pour le moment incompatible avec le rugby international, marque le pas avec les Bleus, l’heure du géant Colombe a semble-t-il sonné et à quelques jours du déplacement des Tricolores à Cardiff, on est même quelques-uns à prier pour que le remplaçant d’Atonio en Charente-Maritime connaisse les frissons d’une première Marseillaise, au Principality Stadium : car si on a longtemps reproché au gigantesque Colombe, délicieux être humain et peintre sur toile à ses heures perdues, de ne pas couvrir assez de terrain et de manquer d’agressivité, ses dernières sorties en championnat auraient tendance à prouver que sa métamorphose est en marche. Enfin !