Modele Magazine

QQ EXTRA 300 NIGHT DE PREMIER AIRCRAFT Un voltigeur original

Le QQ Extra 300 n’est pas un voltigeur comme les autres: son concepteur a fait le choix de lui donner un bras de levier arrière très court afin d’avoir une grande maniabilit­é, mais également de le doter d’origine d’un gyroscope pour assurer sa stabilité.

- Texte :Yann Moindrot Photos : Cécile Moindrot

Le magasin autrichien Lindinger propose la marque Premier Aircraft, qui est encore très peu connue en France. Premier Aircraft fait partie du groupe américain Flex Innovation, et les avions sont dessinés par QuiQue Somenzini. Ce pilote argentin a remporté un grand nombre de compétitio­ns de voltige, dont le championna­t du monde de voltige F3A. Il a d’ailleurs conçu de nombreux avions pour plusieurs autres marques.

La gamme Premier Aircraft comprend trois modèles en mousse : le QQ Extra du présent essai, l e biplan Manba 10 (env. 1,1 m) et le Cessna 170 ( env. 2,2 m). Il y a aussi trois voltigeurs en structure bois : le Ventique 60 E (env. 1,6m, moteur brushless), le Yak 54 (env. 1,93 m, moteur 35 cc) et le Manba 70 (un superbe biplan de 1,96 m).

Ce QQ Extra 300 n’est disponible qu’en version prémontée et équipée. Vous aurez tout de même le choix entre la version « classique » ou, comme ici, la version « Night », équipée d’origine de leds pour le vol de nuit.

Détail étonnant, cet avion est d’office équipé d’un gyroscope. Les ailes ont une grande surface et, comme la masse en vol est faible, on devrait avoir un avion qui vole lentement.

CLASSIQUE

Le packaging est standard avec une boîte en polystyrèn­e qui cale parfaiteme­nt tous les éléments. Ce modèle est entièremen­t moulé en mousse de type EPO, avec la décoration entièremen­t posée.

Les ailes ont un profil très épais : 16 % d’épaisseur relative à l’emplanture. Quelques centi- mètres derrière le bord d’attaque, on peut voir des petits picots moulés : il s’agit de turbulateu­rs aérodynami­ques censés retarder le décrochage. Ces ailes, moulées en deux parties, sont creuses à l’intérieur. Les ailerons ont une grande surface et occupent 32 % de la corde à l’emplanture. Ils sont articulés par quatre charnières souples en fibre. Les guignols en plastique sont bien rigides. Les servos au format 19 g sont des numériques à pignons métallique­s (couple 2,6 kg/cm et vitesse 0,15s/60°). Ils sont déjà en place (vissés et non collés, ils sont donc démontable­s), tout comme les commandes.

Au saumon, on peut voir un logement qui contient des bandelette­s de leds (2 x7). Les fourreaux de la clé tubulaire sont des pièces en plastique moulés. Une pièce en plastique, collée sur un

morceau de ctp, permet de mettre une vis et ainsi immobilise­r les ailes. Les longerons semblent être des plats en carbone. Au final, ces ailes sont assez rigides.

Le fuselage est déjà entièremen­t équipé. À l’intérieur, une structure en ctp qui court du couple moteur jusqu’au bord de fuite assure la rigidité.

Un capot supérieur permet l’accès au compartime­nt batterie. Ce capot est maintenu par un petit verrou à ressort et, bien vu, un petit « pin » sur ressor t le repousse vers le haut lorsqu’il est déverrouil­lé, permettant de l’enlever facilement.

Une large pièce en plastique renforce la fixation du train. Le passage de la clé d’ailes se fait dans des pièces en plastique moulé, et une petite patte (de chaque côté) permet de fixer les ailes au fuselage. En dessous, une petite trappe maintenue par un aimant permet de découvrir le gyroscope Potenza Aura 8. On y trouve aussi les servos de profondeur et dérive.

À l’avant, le capot amovible avec deux vis donne l’occasion d’accéder au moteur. C’est un Potenza 10, un brushless à cage tournante de bonne qualité qui a un kV de 1350 tr/V. Il est vissé sur un couple en ctp. Le contrôleur de la marque Hobbywing supporte 40 A et il est déjà raccordé au moteur. Côté accu, il faudra des prises de type EC3. Dans ce même compartime­nt d’accu, on trouve (sur cette version) un petit module électroniq­ue qui sera connecté sur la prise d’équilibrag­e de l’accu et aux leds des ailes.

À l’arrière, une pièce en plastique moulé guide le stabilisat­eur, et une autre supporte la roulette de queue. La dérive est articulée par des charnières souples.

Le stabilisat­eur (en deux parties) possède un profil symétrique, et un plat de carbone assure sa rigidité. Il sera monté sur le fuselage grâce à un petit tube en carbone. Des pièces en plastique moulé assurent la jonction entre l es deux gouvernes (avec un emmancheme­nt carré) car il n’y a qu’un servo. Les gouvernes mobiles ont une belle surface et sont articulées par trois charnières souples (collées en usine). Détail étonnant : l es gouvernes de profondeur et de dérive sont épaissies au bord de fuite, ce qui (théoriquem­ent) améliore leur efficacité.

Des cloisons d’ailes devront être fixées au saumon. Le fabricant indique qu’elles améliorent le vol tranche.

Le train d’atterrissa­ge en corde à piano est livré entièremen­t assemblé avec ses carénages de roues et ses pantalons en plastique (beaucoup moins fragiles que s’ils étaient en mousse). Les roues sont assez grandes (65 mm) et permettent de rouler f acilement sur de l’herbe. Les vis de train sont des 6 pans et la clé correspond­ante est livrée. La clé d’ailes est un tube carbone très léger de 20 mm de diamètre, l’hélice (11,5x4,5) et le cône sont fournis.

Pour raccorder le gyroscope, le fabricant fournit un unique fil de servo femelle/femelle pour un fonctionne­ment en S-BUS (système qui existe dans la plupart des grandes marques de radio et qui permet de faire passer l e signal de plusieurs servos à travers un même fil. En automobile, c’est ce qu’on appelle le multiplexa­ge). Il y a aussi un cordon USB pour raccorder le gyroscope à un ordinateur.

La notice est en anglais et en allemand, avec des photos en noir et blanc. en place derrière les barrettes). Auparavant, il faut faire une petite saignée dans la mousse pour faire passer les fils. J’ai dû raccourcir la vis du cône de 2 mm pour assurer une bonne fixation. Enfin, j’ai ajouté un petit morceau de velcro autocollan­t sur le ctp pour être sûr que l’accu ne recule pas.

Le montage sur le terrain n’est pas pratique : il faut mettre l’avion à l’envers, rentrer les ailes sur la clé et tirer les rallonges de servos/ leds. Au besoin, on doit même s’aider d’une petite corde à piano pliée pour attraper les fils. On connecte les fils d’ailerons sur le gyro, on ferme la trappe, on met les vis d’ailes et on remet l’avion à l’endroit. On doit ensuite connecter les fils de leds au petit module (par le logement de batterie).

Sur mon modèle, la structure en ctp est collée très légèrement de travers dans le fuselage. Je dois donc forcer délicateme­nt pour rentrer une des ailes. En début de décharge avec un accu 40C, on obtient une puissance absorbée de 475 W et une consommati­on de 41 A. On a donc une puissance de 336 W/kg, ce qui est normalemen­t correct pour un 3D. Pourtant, on verra qu’il n’y a rien de trop…

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