OXY 0,5 OPALE PARAMODELS DE Un bébé paramoteur
Le fabricant Opale propose à son catalogue un paramoteur destiné au vol indoor, mais qui peut bien sûr également voler en extérieur par temps calme: l’adorable petit Oxy 0,5.
Le paramoteur, c’est une discipline qui n’existait quasiment pas dans notre hobby il y a quelques années. Depuis la création de l a marque française Opale Paramodels par Mathieu, un vrai passionné, ce type de modèle atypique est devenu plus familier des modélistes, même s’il reste peu présent sur nos terrains. Pourtant, le paramoteur est une discipline passionnante qui pourra i ntéresser le plus grand nombre : le vol peut être lent et paisible, c’est-à-dire très reposant, mais avec une motorisation adaptée, il peut aussi être dynamique et de nombreuses figures de voltige sont réalisables.
Le pilotage de ces modèles n’est pas compliqué mais il demande plus de dextérité qu’on ne pourrait le croire, ce qui en fait tout l’intérêt. Moi qui suis plutôt attiré par les avions de voltige ou les modèles de vitesse, je prends un énorme plaisir à voler en fin de journée, l orsque l es conditions sont calmes.
COMMENT ÇA MARCHE?
Dans la mesure où les paramoteurs sont mal connus, je vous propose une petite révision.
Une voile de paramoteur fonctionne comme une aile d’avion ou de planeur, et pas comme un parachute. En vol, la voile va se gonfler pour former un profil, lequel va générer de la portance. Un parapente/paramoteur, ça plane et même plutôt bien !
On distingue deux grandes familles :
• les voiles classiques sont pourvues d’un extrados et d’un intrados, reliés par des armatures verticales souples qui forment des caissons : ce sont des voiles double-peau. Le vent relatif rentre par le bord d’attaque (qui est ouvert) et gonfle les caissons. Sur ces voiles, il est possible de monter des « trims » commandés par des servos : il s’agit en fait de tirer les suspentes avant, afin de réduire l’incidence de la voile par rapport au vent relatif. On diminue ainsi la traînée (mais aussi la portance), la voile vole un peu plus vite et pénètre mieux le vent. • les mono-surfaces ou monopeaux : c’est le cas avec cette petite Oxy 0,5. Il n’y a pas d’intrados, les caissons sont ouverts et on peut assimiler cela à un profil creux. Avantage de ce type de voile, un gonflage très facile (c’est l’opération qui consiste à « gonfler » la voile pour décoller), permettant un envol sans difficulté. Mais tout n’est pas parfait et ces voiles mono-peaux ont une finesse moins bonne que les doublespeaux (la finesse est la distance que peut parcourir la voile par rapport à la perte d’altitude – moteur coupé bien sûr). Elles pénètrent également moins bien le vent que les doubles-peaux. • Depuis peu, on trouve également des voiles hybrides qui combinent des caissons doublespeaux et des caissons monopeaux.
Pour le pilotage, le principe est exactement le même que sur les parapentes/paramoteurs réels.
Premier point, c’est principalement le poids qui va déterminer la vitesse de vol. En effet, plus la voile est chargée, plus elle a un besoin naturel de vitesse et, automatiquement, plus elle va voler vite.
C’est une erreur de vouloir voler trop léger car c’est dans ce cas, contrairement à un avion ou un planeur, que votre paramoteur risque de faire un décrochage. La raison est toute simple : votre modèle est léger et vole donc lentement. Tant que le moteur est coupé, pas de problème. En revanche, quand vous mettez du moteur, la poussée de l’hélice va faire avancer le châssis par rapport à la voile, ce qui va faire prendre de l’incidence à cette dernière. En prenant de l’incidence, sa vitesse va diminuer et donc la portance va également diminuer. Si on insiste, la voile, qui n’aura plus assez de portance, va donc décrocher et votre paramoteur va chuter.
Il ne sert à rien (et même il ne faut surtout pas) mettre plus de gaz : cela augmenterait l’incidence et ralentirait encore plus le paramoteur ! Pour éradiquer ce risque de décrochage et voler plus vite (ce qui permet de voler avec plus de vent), une seule solution: lester le châssis. Ça peut se faire avec un accu plus lourd, mais aussi avec du lest (plomb ou autre).
Vous l’aurez compris, le moteur ne sert pas à augmenter la vitesse mais seulement à voler à plat et pour prendre de l’altitude.
On a vu les aspects vitesse et montée, il faut maintenant se diriger. Pour ce faire, on va déformer la voile en tirant les suspentes de bord de fuite (des suspentes qui sont appelées « freins »). Si on veut tourner à gauche, on tire (grâce à un bras monté sur un servo) sur le frein gauche: la suspente va faire descendre le bord de fuite gauche, ce qui va augmenter la traînée aérodynamique du côté gauche: résultat, la voile va tourner à gauche.
Baissez les deux bras simultanément, de façon symétrique, et la traînée aérodynamique va augmenter des deux côtés : la voile va ralentir et finira par décrocher.
Sur votre radio, il faudra des réglages bien spécifiques. Vous activerez différents mixages afin que: • manche au neutre, les deux bras de servos soient en position haute; • manche de profondeur à piquer, rien ne se passe; • manche de profondeur à cabrer, les deux bras descendent en même temps et avec 100 % du débattement (sur la seule demi-course à cabrer) ; • Manche d’aileron d’un côté, le servo correspondant doit descendre, et ce avec 100 % de la course.
En cas de difficulté de programmation, rapprochez-vous du forum dédié http://parapenterc. com/forum où vous trouverez de nombreux conseils.
LE KIT PARAMOTEUR
Cette Oxy 0,5 est disponible en set avec le châssis Backpack XXS2, deux servos de 9 g, un moteur brushless Dualsky XM2215MA-17 et son contrôleur 10 A.
La voile est livrée repliée dans son sac de transport. La qualité de réalisation ne souffre d’aucune critique, avec des coutures finement réalisées et des suspentes solides. Le matériau en toile de Spy durera de nombreuses années, pour peu qu’il soit entreposé au sec.
Le châssis Backpack est en fibre de verre G10 rouge et noir. Il est très rigide et vu la faible masse de l’ensemble en ordre de vol, il sera quasiment indestructible. Les servos au format 9 g sont de type analogique. Ils ont un couple de 2,2 kg.cm et des pignons métalliques pour résister aux crashs. Ils sont positionnés sur les flancs et des petites rallonges en fibre seront installées sur les palonniers.
Le petit moteur brushless Dualsky XM2215MA-17 ne pèse que 16,5 g et son hélice 6x5 sera fixée avec un joint torique. L’arceau qui protège cette hélice est un jonc de plastique. Le contrôleur 10A, l’accu et le récepteur seront simplement immobilisés avec du velcro.
SYMPA !
Cette Oxy 0,5 est actuellement le plus petit paramoteur de la gamme Opale. Avec la saison hivernale qui arrive, c’est le bon moment pour investir dans ce produit de qualité et l’utiliser en vol indoor. En extérieur, il faudra idéalement des journées sans vent. Dans tous les cas, le plaisir de pilotage est au rendez-vous…