Modele Magazine

Très agréable à piloter

-

Le centrage préconisé est parfait. Les ailerons sont assez vifs et demandent un peu d’exponentie­l pour un pilotage coulé. Le piqueur et l’anticouple sont corrects d’origine. Nous avons réalisé le premier vol à la Base Aéronavale de Landivisia­u où sont basés les Rafale marine. Nous n’avions donc pas d’inquiétude pour la longueur de la piste… J’en profite pour remercier la Marine Nationale qui nous autorise l’accès à cette plateforme magnifique.

Le premier vol s’est déroulé sous un déluge, phénomène extrêmemen­t rare car, comme chacun sait, il ne pleut jamais en Bretagne ! Le roulage ne pose aucun problème sur piste en béton. Néanmoins, le modèle a tendance à réaliser un cheval de bois sur piste en herbe. Il faut le maintenir à la profondeur sur les premiers mètres de roulage en soufflant les gouvernes. À la mise des gaz, le Yak passe très rapidement sur son train principal (en quelques mètres) et la tenue d’axe demande peu de correction à la dérive. Il est nécessaire de garder la profondeur légèrement à cabrer car l’avion à tendance à piquer du nez à l’accélérati­on. Après 80 mètres (moins si on le désire), le warbird s’envole majestueus­ement et je rentre le train.

La puissance disponible avec le Moki 300 est impression­nante. Ce n’est pas non plus un racer et les plein gaz sont nécessaire­s dans les phases verticales. Sinon, on est souvent à mi- gaz et, à ce régime, une hélice 32x20 tripale emmène déjà l’avion à 140 km/h. Avec cette hélice et à plein gaz (à plat), on atteint les 180 km/h. En léger piqué, les 190 km/h sont dépassés, mais attention au surrégime avec ces moteurs en étoile 4 temps.

Le modèle est sain et peut être ralenti. En insistant, il finit par décrocher à droite assez franchemen­t. Ce décrochage, qui intervient à une vitesse faible, se rattrape en quelques mètres. En voyant la forme de l’aile, je pensais avoir un avion vicieux, mais il n’en est rien. Les volets sont efficaces et réduisent sensibleme­nt la vitesse mini qui est alors inférieure à 50 km/h.

À basse vitesse, le Yak présente un lacet inverse assez faible si le différenti­el est bien réglé. Les commandes sont agréables : les ailerons sont vifs et réactifs, la profondeur douce mais efficace. La dérive est relativeme­nt molle et demande un bon débattemen­t. Grâce au grand bras de levier arrière, les trajectoir­es sont tendues à souhait. Le modèle vole avec une attitude assez queue haute et c’est très joli. Les passages sont un régal et le Yak a vraiment une superbe ligne en l’air.

Les boucles peuvent être d’un grand diamètre grâce à la puissance disponible. Les tonneaux tournent assez rapidement car les ailerons sont efficaces. Ils sont faciles à « barriquer » pour un vol réaliste. Le vol dos demande une correction à piquer sensible en raison du profil.

Au bout d’une dizaine de minutes, il est temps de penser à atterrir et, comme avec tout chasseur, c’est la phase de vol qui demande le plus d’attention. À l’approche, il faut bien sûr conserver un peu de gaz car, avec le train et les volets sortis, il y a de la traînée. Cette approche est assez facile à gérer et le modèle arrive nettement « queue haute ». La difficulté consiste à faire un arrondi bien dosé pour asseoir le modèle « juste ce qu’il faut » car il a tendance à rebondir. Le phénomène est atténué avec le train et la roulette suspendue, mais méfiance tout de même… Il faut rester vigilant tant que le modèle n’est pas arrêté car le Yak peut avoir tendance à « embarquer » et partir en virage. Il est également difficile à taxier lors de la décélérati­on en fin de roulage et peut partir à gauche ou à droite.

 ??  ?? En vol, le Yak est agréable à piloter et se montre sain. Le bruit du moteur 4 temps en étoile est bien sûr un vrai plus, et participe grandement au plaisir du pilote comme des spectateur­s.
En vol, le Yak est agréable à piloter et se montre sain. Le bruit du moteur 4 temps en étoile est bien sûr un vrai plus, et participe grandement au plaisir du pilote comme des spectateur­s.

Newspapers in French

Newspapers from France