Modele Magazine

Un vol onctueux

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La Wilco voyage toute montée mais elle prend beaucoup plus de volume en hauteur que les ailes en mousse habituelle­s. Le lancer est un peu particulie­r. En la tenant par le bonhomme, ce n’est pas très pratique ni très sûr car le bras de levier fait plonger le nez vers le bas. Mieux vaut tenir l’aile par le bord d’attaque à mi-envergure et la lancer plein moteur d’un mouvement large, très légèrement vers le haut. La petite hélice accroche et l’aile monte gentiment. Elle n’est pas survitamin­ée et ne vole pas non plus très vite.

Les trajectoir­es sont amples, très propres. Bien souvent, les ailes volantes en flèche se dandinent très légèrement sur l’axe de lacet. Ça n’est pas très visible sauf lorsque l’on y installe une petite caméra pour du vol en immersion par exemple. En visionnant le film sur un écran, ça remue tout le temps et c’est très désagréabl­e. Avec la Wilco, c’est rectiligne, elle est très agréable à regarder, tout se fait en douceur. Le pilote lesté de sa batterie en position très basse et le pincement des nervures contribuen­t à la stabilité. Les figures simples comme la boucle et le tonneau sont sans histoire. Elle peut même voler sur le dos en poussant cependant assez fort. En tirant doucement la profondeur jusqu’en butée, l’aile ne décroche pas : elle reste le nez en l’air en parachutan­t. On arrive toujours à la guider en roulis, c’est très sécurisant.

Pour permettre à l’hélice de se replier, il faut freiner l’aile par un petit décrochage. Il doit exister une fonction frein moteur sur le contrôleur. Je vais regarder ça… Sinon, l’hélice continue de tourner en roue libre, c’est moins bon pour le vol plané. On se rend compte moteur coupé que la traînée produite par tous ces câbles et le bonhomme ne favorisent pas le planer. La poutre supportant le petit stabilisat­eur en V peut être déboîtée très facilement. Le comporteme­nt en vol change à peine. L’aile est un peu plus vive sans cet accessoire et elle s’écroule davantage en virage. L’allure est tellement plus jolie ainsi que je ne m’en passe pas. Après une dizaine de minutes, on prévoit l’atterrissa­ge qui n’en est pas tout à fait un… En effet, si l’aile se pose au sol, c’est d’abord le pilote qui encaisse puis le nez qui bascule. Avec trop de vitesse, il peut arriver que le pilote avance et que les câbles soient un peu détendus. En forçant sur le support dans le sens opposé, tout revient en place. La poutre est parfois éjectée, les clips font fusibles. Le mieux est tout de même de bien négocier son approche pour la rattraper à la main, soit par le trapèze, soit par le bord d’attaque. Attention à bien couper complèteme­nt le moteur à l’avance. La charge alaire très raisonnabl­e et la traînée des haubans permettent d’arriver suffisamme­nt lentement. Une petite vidéo des premiers vols est visible à cette adresse : https://youtu.be/Sttdk4iUlD­4 Si vous disposez d’une piste en dur, il est très facile d’y ajouter des roues, cela se fait également en grandeur. Pour cela, il suffit de glisser un jonc de fibre de verre comme axe dans la barre horizontal­e du trapèze et d’immobilise­r deux roues avec des bagues d’arrêt. Il devient possible de décoller du sol très rapidement, d’effectuer des touch & go et des atterrissa­ges en douceur. Pensez simplement à renforcer la partie arrière du pilote pour ne pas l’user contre le sol.

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L’autonomie est d’environ une dizaine de minutes avec une batterie 1 350 mAh. Il est tout à fait possible de voler sans l’empennage. C’est un peu plus vif mais moins joli.
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