Modele Magazine

Un vol dynamique

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Il faut mettre l’accu en place pour que le Viper reste sur ses 3 roues, sinon il bascule en arrière. Une fois sanglé, l’accu est branché pour alimenter la radio et le moteur : les bips témoignent d’un fonctionne­ment correct de l’ensemble et la bulle peut être verrouillé­e. Le roulage jusqu’à la piste donne l’occasion de découvrir le son très agréable de la turbine qui souffle plus qu’elle ne hurle : on est loin des bruits stridents des turbines électrique­s d’il y a quelques années, c’est tant mieux…

L’accélérati­on du Viper est franche à la mise en action, avec une bonne maîtrise du roulage. Comptez une cinquantai­ne de mètres avant de le faire décoller avec une petite sollicitat­ion à cabrer. Le train est rapidement escamoté, sans que l’avion ne change d’assiette. Les réglages de trims sont rapidement peaufinés pour avoir un jet qui vole droit manches lâchés. La prise en main est très rapide : l’avion se révèle remarquabl­ement sain, avec une neutralité exemplaire. Une bonne prise d’altitude nous amène au test des basses vitesses. L’avion se ralentit en cabrant graduellem­ent, moteur au ralenti jusqu’à arriver à une vitesse vraiment lente. Là, dans un enchaîneme­nt de microdécro­chages qui s’apparente à une descente d’escalier, il nous indique la limite à ne pas franchir. C’est très sécurisant et rend peu utile la présence des volets : c’est donc une bonne chose de les avoir mis en option.

Voyons maintenant ce que ce petit jet a dans le ventre… Moteur poussé à fond, la vitesse accélère bien sans affoler les compteurs : environ 130 km/h, comme les autres jets électrique­s de sa catégorie. Les trajectoir­es sont très intéressan­tes car il est véritablem­ent posé sur des rails. C’est vrai sans vent, mais vraiment visible avec un bon vent de 20 à 30 km/h : quand les autres avions commencent à se faire chahuter, le Viper, lui, découpe les filets d’airs ! La visibilité est correcte, sans plus : le modèle n’est pas gros et le bleu ne se voit pas bien. Heureuseme­nt, les bandes jaunes sont très visibles, mais ça se gâte lorsqu’il est sur le dos (absence de bandes colorées).

La puissance de la turbine autorise des chandelles sans limite, ce qui va donner un volume de vol très grand. Les figures de voltige classiques s’enchaînent de façon dynamique, un peu à la manière des anciens voltigeurs balistes, tout en vitesse. Je ne m’attendais pas à de grandes qualités en voltige, limitant les figures à un registre classique : c’était une erreur… Si les classiques loopings, tonneaux, huit en tous genres et renverseme­nts passent avec facilité, le Viper peut en donner plus ! Le vol tranche tient très bien avec un effet à piquer, que l’on corrige en cabrant. Les vrilles positives ou négatives sont très sympas et sortent dès que les manches sont lâchés. Les tonneaux déclenchés sont également une bonne surprise.

La large palette d’évolution rend le vol très intéressan­t et les 4 à 5 minutes d’autonomie passent très vite : notre jet électrique se révèle être un fin voltigeur ! Le retour au sol ne présente pas de difficulté particuliè­re : train sorti et turbine au ralenti, la vitesse diminue assez vite. On aligne le dernier virage pas trop loin pour viser un toucher des roues en entrée de piste, après un petit arrondi tranquille. Le Viper va rouler une bonne cinquantai­ne de mètres pour s’immobilise­r (sur piste en dur). Après une vingtaine de vols, mon enthousias­me à faire évoluer le Viper est intact : il est sain, neutre avec un beau domaine de vol. Vous aimerez aussi !

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 ??  ?? Le vol du Viper est un mélange de facilité et de performanc­e. Sa neutralité remarquabl­e permet de l’envisager comme premier jet.
Le vol du Viper est un mélange de facilité et de performanc­e. Sa neutralité remarquabl­e permet de l’envisager comme premier jet.

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