CIRRUS SR22T DE E-FLITE
Facile à vivre
Le modèle i ci testé est l a version PNP, dite PlugAnd-Play, c’est-à-dire complète (servos et motorisation) mais sans récepteur. Il est également commercialisé une version BNF, dite Bind-And-Fly, qui comporte un récepteur Spektrum i ntégrant un système de stabilisation et la fameuse fonction de sauvetage (Safe), chère aux débutants.
BIEN CONÇU
Une fois les éléments sortis de la boîte, on découvre le fuselage équipé de sa motorisation, la paire d’ailes et l’empennage. Le reste des éléments est composé d’un train tricycle en trois parties, d’un duo de clé d’ailes et de stabilisateur, et de l’ensemble héliceaccouplement-cône. Ensuite, nous trouvons les accessoires maquettes à ajouter, tels que les antennes et les marchepieds, et quelques vis. Pour finir, l’indispensable notice papier en quatre langues dont le français guide le montage, mais surtout distille de nombreux conseils de réglage et de mise en oeuvre pour les moins aguerris.
Le fuselage en mousse EPO est d’une pièce, en grande partie recouverte d’une belle peinture bleue à effet métallisé, avec tous les autocollants en place et parfaitement appliqués. Certains détails en plastique blanc sont collés d’origine, comme les poignées, les marchepieds ou les échappements. Le vaste cockpit, bien visible à travers le vitrage teinté, reproduit le tableau de bord, les deux sièges et un pilote. Il est même éclairé par une led, à la manière d’un plafonnier ! La majeure partie s’ouvre pour donner un large accès aux entrailles, simplement emboîté sur l’avant, et plaqué sur l’arrière par quatre aimants bien puissants.
Le capot moteur s’escamote en coulissant vers l’avant, lui aussi uniquement tenu par des aimants. C’est rapide et pratique, à condition de démonter l’hélice au préalable. Le moteur est un E-Flite Ultimate 2 de 1 300 kV, dont la gestion est confiée à un contrôleur 40 A de la même marque, niché plus en arrière sous la cabine. Emmanché dans le support moteur en plastique, deux longerons en jonc en carbone vont traverser le fuselage en passant par le support de train avant, pour s’arrêter à une dizaine de centimètres de l’empennage. C’est bien vu et on imagine que cette conception sera capable de pardonner des atterrissages un peu rudes, en plus de rigidifier la structure.
À l’emplanture des ailes, un assemblage de pièces plastiques servira à supporter à la fois le train principal, les connecteurs et les ailes. Une clé d’ailes en carbone de 400 mm de long et de 10 mm de section s’enfile dans le fuselage à travers ces renforts faisant aussi office de fourreau. Les extrémités des deux jambes du train principal viennent également s’y emboîter. Pour assurer la connexion automatique avec les ailes, les prises de rallonge de servos sont centralisées, prêtes à accueillir leurs homologues. Enfin, la voilure restera plaquée grâce à quatre vis cruciformes, il est dommage de ne pas avoir opté pour un montage sans outil de type verrou.
Sous le nez, on trouve l’emplacement du pivot de train avant, un phare à led derrière une vitre et une paire de fausses sorties d’échappement. Un peu plus loin, une fente évacuera les calories générées par la motorisation. Tout l’éclairage étant fonctionnel sur ce modèle, un feu rouge clignotant est présent sous le fuselage en arrière du train. Un peu plus loin, une trappe en mousse EPO, maintenue par des aimants, permet d’accéder aux servos de dérive et de profondeur. Ceux-ci sont des Spektrum SPMSA330 au format 9 g, de type analogique et à pignons plastique. Il s’agit là de matériel de base, mais adapté pour le Cirrus.
Passons à la dérive, dont le volet mobile est articulé en partie basse par une pièce plastique jouant les rôles de charnière, de guignol et de renfort. L’articulation par amincissement de l’EPO, est secondée par deux charnières fibres collées au silicone. Quant à la partie supérieure du volet, elle est rigidifiée par une seconde pièce plastique, reliée avec le renfort du bas par un jonc probablement en carbone (il est peint).
L’emplanture des stabilisateurs est composée d’éléments plastiques prévus pour recevoir les vis de fixation et pour guider la fine clé en carbone de 400 mm de long. Les gouvernes de profondeur sont en place, avec une articulation par
la mousse, renforcée par des charnières fibres. D’autres pièces plastiques servent de renfort au guignol et d’accouplement entre les deux volets mobiles, alors qu’un jonc carbone traverse chaque gouverne pour améliorer la rigidité. Tous les éléments en plastique rapportés sur le modèle sont collés au silicone blanc.
Les trains principaux sont en plat d’aluminium très solide et non flexible, avec des carénages de roue et des Karman en plastique rigide. Chaque jambe est profilée à base de mousse EPO rapportée et collée. Le train avant est composé d’une CAP pour le rendre directionnel.
Les ailes surprennent de prime abord par leur faible corde. À l’emplanture, elle n’est que de 200 mm pour 110 mm au saumon. Le profil est de type biconvexe dissymétrique. On retrouve évidemment le système d’accouplement avec le fuselage, comportant les prises des servos d’aileron, de volets et d’éclairage. La clé d’aile ne s’insère que de 110 mm dans les ailes, faisant craindre pour la solidité de la voilure, mais c’était sans compter sur deux longerons en carbone prenant le relais sur toute l’envergure. Les ailerons sont articulés par des charnières plastique et fiabilisés par un jonc collé sur toute la largeur de la gouverne, en traversant au passage le guignol. Au niveau de la tringlerie,
nous avons une classique CAP pliée en Z côté aileron, puis réglée et serrée dans un domino sur le palonnier. Ce Cirrus possède des volets à fente fonctionnant grâce à des pivots d’articulation déportés à l’intrados. La tringlerie est ici cachée dans le profil de l’aile, seulement visible quand le volet est poussé.
On retrouve partout les mêmes servos Spektrum cachés derrière des capots en plastique blanc. Malgré un montage d’apparence soigné, je note un jeu important sur les ailerons. Ce sont en fait les servos qui bougent légèrement dans leur logement, car ils ne sont pas vissés mais seulement emboîtés dans un système mal ajusté. Quelques gouttes de colle universelle au niveau des pattes suffiront à éliminer tout mouvement des mécanismes.
Au saumon, les feux de navigation sont composés de leds rouge et verte, alors qu’à l’extrémité du bord d’attaque, nous avons des trios de leds blanches en guise de phares.
Terminons par l’hélice tripale aux caractéristiques inconnues, mais au look maquette réussi. Elle sera montée avec un accouplement à pince en aluminium, recouvert par un cône en plastique peint du même bleu métallisé que le fuselage.
UN ASSEMBLAGE EXPRESS
On commencera par la mise en place du train, l’avion tiendra ensuite sur ses pattes pour faciliter le reste du montage. Le fuselage doit être retourné pour ces opérations, idéalement avec un support de terrain, mais si vous n’êtes pas équipé, des coussins feront l’affaire pour ne rien abîmer. Le train principal s’insère simplement de chaque côté, et quatre vis cruciformes immobilisent le tout. Pour la suite, il faut retirer le cockpit et le capot afin d’insérer le train avant sur son pivot. Puis, la vis du palonnier sera serrée sur le méplat de la CAP du train. Le centrage de ce train avec la dérive se règle sur le domino du servo, facilement accessible depuis la trappe dédiée.
Passons à l’arrière pour engager les demi-stabilisateurs autour de la clé, en prenant garde à bien accoupler les deux gouvernes de profondeur. Deux petites vis maintiennent l’ensemble en place, ensuite la tringlerie peut être accrochée au guignol. Après remise en place du capot, l’hélice sera montée. Il ne reste qu’à peaufiner l’apparence de l’appareil, grâce aux multiples antennes et marchepieds à mettre en place et à visser. Les fines antennes paraissent fragiles, mais sont fina- lement résistantes car assez souples. L’avion est bientôt terminé, il ne reste plus que l’installation radio et les réglages. Un récepteur 5 voies minimum est nécessaire pour piloter les volets, en plus des 3 axes et du moteur. I déalement, une sixième voie disponible servira à récupérer l’alimentation de l’éclairage, géré par un module spécifique. Il sera systématiquement allumé dès que l’accu est connecté, sans être pilotable depuis l a radio. À l ’intérieur du fuselage, nous trouvons les câbles des différentes fonctions, arrivant de manière quelque peu désordonnée mais parfaitement repérés par des étiquettes. Il sera facile de les brancher correctement sur le récepteur, avant de mettre un peu d’ordre en les regroupant par des colliers pour ne pas gêner l es futurs changements d’accu. Le récepteur se logera tout en bas du compartiment, collé au double face dans une cavité, tandis que l’antenne sera fixée plus haut dans un emplacement dégagé. Pour éviter l’usage d’un adaptateur, le connecteur d’origine EC3 du contrôleur est changé pour une prise T-dean correspondant à mes batteries.
Le l ogement de l’accu est assez vaste pour accepter des LiPo 3S de capacité entre 2 200 et 3 000 mAh. Avec mon LiPo 3S 2 200 mAh, le centrage conseillé est obtenu en position légèrement avancée. L’emplacement ne comporte pas de velcro, mais les deux sangles déjà installées suffisent à arrimer solidement l’accu. Pour finir, les réglages seront ceux conseillés par la notice, avec des valeurs de petits et de grands débattements qui permettent de réaliser les premiers vols sans risque.
BONNE SURPRISE
Ce type d’avion n’est pas forcément celui qui fait le plus rêver les modélistes. Mais le Cirrus se révèle être une séduisante semimaquette, finalement plus valorisante entre les mains que sur les images. Son fuselage rondouillard lui confère une allure attachante, alors que les accessoires et l’éclairage augmentent le réalisme. L’autre motif de satisfaction apparaîtra lors des vols, avec un pilotage tout en douceur mais pas ennuyeux. Le montage sera à la portée de tous, et la mise en oeuvre est facilitée sur bien des aspects, en dehors de la fixation des ailes, peu pratique sur le terrain. Sans être un modèle pour débutants, sa conception sérieuse le rend fiable et résistant. Alors, laissez-vous tenter par le charme du Cirrus !