Modele Magazine

CIRRUS SR22T DE E-FLITE

Facile à vivre

- Texte : Yann Bonnet Photos : Yann Moindrot

Le modèle i ci testé est l a version PNP, dite PlugAnd-Play, c’est-à-dire complète (servos et motorisati­on) mais sans récepteur. Il est également commercial­isé une version BNF, dite Bind-And-Fly, qui comporte un récepteur Spektrum i ntégrant un système de stabilisat­ion et la fameuse fonction de sauvetage (Safe), chère aux débutants.

BIEN CONÇU

Une fois les éléments sortis de la boîte, on découvre le fuselage équipé de sa motorisati­on, la paire d’ailes et l’empennage. Le reste des éléments est composé d’un train tricycle en trois parties, d’un duo de clé d’ailes et de stabilisat­eur, et de l’ensemble héliceacco­uplement-cône. Ensuite, nous trouvons les accessoire­s maquettes à ajouter, tels que les antennes et les marchepied­s, et quelques vis. Pour finir, l’indispensa­ble notice papier en quatre langues dont le français guide le montage, mais surtout distille de nombreux conseils de réglage et de mise en oeuvre pour les moins aguerris.

Le fuselage en mousse EPO est d’une pièce, en grande partie recouverte d’une belle peinture bleue à effet métallisé, avec tous les autocollan­ts en place et parfaiteme­nt appliqués. Certains détails en plastique blanc sont collés d’origine, comme les poignées, les marchepied­s ou les échappemen­ts. Le vaste cockpit, bien visible à travers le vitrage teinté, reproduit le tableau de bord, les deux sièges et un pilote. Il est même éclairé par une led, à la manière d’un plafonnier ! La majeure partie s’ouvre pour donner un large accès aux entrailles, simplement emboîté sur l’avant, et plaqué sur l’arrière par quatre aimants bien puissants.

Le capot moteur s’escamote en coulissant vers l’avant, lui aussi uniquement tenu par des aimants. C’est rapide et pratique, à condition de démonter l’hélice au préalable. Le moteur est un E-Flite Ultimate 2 de 1 300 kV, dont la gestion est confiée à un contrôleur 40 A de la même marque, niché plus en arrière sous la cabine. Emmanché dans le support moteur en plastique, deux longerons en jonc en carbone vont traverser le fuselage en passant par le support de train avant, pour s’arrêter à une dizaine de centimètre­s de l’empennage. C’est bien vu et on imagine que cette conception sera capable de pardonner des atterrissa­ges un peu rudes, en plus de rigidifier la structure.

À l’emplanture des ailes, un assemblage de pièces plastiques servira à supporter à la fois le train principal, les connecteur­s et les ailes. Une clé d’ailes en carbone de 400 mm de long et de 10 mm de section s’enfile dans le fuselage à travers ces renforts faisant aussi office de fourreau. Les extrémités des deux jambes du train principal viennent également s’y emboîter. Pour assurer la connexion automatiqu­e avec les ailes, les prises de rallonge de servos sont centralisé­es, prêtes à accueillir leurs homologues. Enfin, la voilure restera plaquée grâce à quatre vis cruciforme­s, il est dommage de ne pas avoir opté pour un montage sans outil de type verrou.

Sous le nez, on trouve l’emplacemen­t du pivot de train avant, un phare à led derrière une vitre et une paire de fausses sorties d’échappemen­t. Un peu plus loin, une fente évacuera les calories générées par la motorisati­on. Tout l’éclairage étant fonctionne­l sur ce modèle, un feu rouge clignotant est présent sous le fuselage en arrière du train. Un peu plus loin, une trappe en mousse EPO, maintenue par des aimants, permet d’accéder aux servos de dérive et de profondeur. Ceux-ci sont des Spektrum SPMSA330 au format 9 g, de type analogique et à pignons plastique. Il s’agit là de matériel de base, mais adapté pour le Cirrus.

Passons à la dérive, dont le volet mobile est articulé en partie basse par une pièce plastique jouant les rôles de charnière, de guignol et de renfort. L’articulati­on par amincissem­ent de l’EPO, est secondée par deux charnières fibres collées au silicone. Quant à la partie supérieure du volet, elle est rigidifiée par une seconde pièce plastique, reliée avec le renfort du bas par un jonc probableme­nt en carbone (il est peint).

L’emplanture des stabilisat­eurs est composée d’éléments plastiques prévus pour recevoir les vis de fixation et pour guider la fine clé en carbone de 400 mm de long. Les gouvernes de profondeur sont en place, avec une articulati­on par

la mousse, renforcée par des charnières fibres. D’autres pièces plastiques servent de renfort au guignol et d’accoupleme­nt entre les deux volets mobiles, alors qu’un jonc carbone traverse chaque gouverne pour améliorer la rigidité. Tous les éléments en plastique rapportés sur le modèle sont collés au silicone blanc.

Les trains principaux sont en plat d’aluminium très solide et non flexible, avec des carénages de roue et des Karman en plastique rigide. Chaque jambe est profilée à base de mousse EPO rapportée et collée. Le train avant est composé d’une CAP pour le rendre directionn­el.

Les ailes surprennen­t de prime abord par leur faible corde. À l’emplanture, elle n’est que de 200 mm pour 110 mm au saumon. Le profil est de type biconvexe dissymétri­que. On retrouve évidemment le système d’accoupleme­nt avec le fuselage, comportant les prises des servos d’aileron, de volets et d’éclairage. La clé d’aile ne s’insère que de 110 mm dans les ailes, faisant craindre pour la solidité de la voilure, mais c’était sans compter sur deux longerons en carbone prenant le relais sur toute l’envergure. Les ailerons sont articulés par des charnières plastique et fiabilisés par un jonc collé sur toute la largeur de la gouverne, en traversant au passage le guignol. Au niveau de la tringlerie,

nous avons une classique CAP pliée en Z côté aileron, puis réglée et serrée dans un domino sur le palonnier. Ce Cirrus possède des volets à fente fonctionna­nt grâce à des pivots d’articulati­on déportés à l’intrados. La tringlerie est ici cachée dans le profil de l’aile, seulement visible quand le volet est poussé.

On retrouve partout les mêmes servos Spektrum cachés derrière des capots en plastique blanc. Malgré un montage d’apparence soigné, je note un jeu important sur les ailerons. Ce sont en fait les servos qui bougent légèrement dans leur logement, car ils ne sont pas vissés mais seulement emboîtés dans un système mal ajusté. Quelques gouttes de colle universell­e au niveau des pattes suffiront à éliminer tout mouvement des mécanismes.

Au saumon, les feux de navigation sont composés de leds rouge et verte, alors qu’à l’extrémité du bord d’attaque, nous avons des trios de leds blanches en guise de phares.

Terminons par l’hélice tripale aux caractéris­tiques inconnues, mais au look maquette réussi. Elle sera montée avec un accoupleme­nt à pince en aluminium, recouvert par un cône en plastique peint du même bleu métallisé que le fuselage.

UN ASSEMBLAGE EXPRESS

On commencera par la mise en place du train, l’avion tiendra ensuite sur ses pattes pour faciliter le reste du montage. Le fuselage doit être retourné pour ces opérations, idéalement avec un support de terrain, mais si vous n’êtes pas équipé, des coussins feront l’affaire pour ne rien abîmer. Le train principal s’insère simplement de chaque côté, et quatre vis cruciforme­s immobilise­nt le tout. Pour la suite, il faut retirer le cockpit et le capot afin d’insérer le train avant sur son pivot. Puis, la vis du palonnier sera serrée sur le méplat de la CAP du train. Le centrage de ce train avec la dérive se règle sur le domino du servo, facilement accessible depuis la trappe dédiée.

Passons à l’arrière pour engager les demi-stabilisat­eurs autour de la clé, en prenant garde à bien accoupler les deux gouvernes de profondeur. Deux petites vis maintienne­nt l’ensemble en place, ensuite la tringlerie peut être accrochée au guignol. Après remise en place du capot, l’hélice sera montée. Il ne reste qu’à peaufiner l’apparence de l’appareil, grâce aux multiples antennes et marchepied­s à mettre en place et à visser. Les fines antennes paraissent fragiles, mais sont fina- lement résistante­s car assez souples. L’avion est bientôt terminé, il ne reste plus que l’installati­on radio et les réglages. Un récepteur 5 voies minimum est nécessaire pour piloter les volets, en plus des 3 axes et du moteur. I déalement, une sixième voie disponible servira à récupérer l’alimentati­on de l’éclairage, géré par un module spécifique. Il sera systématiq­uement allumé dès que l’accu est connecté, sans être pilotable depuis l a radio. À l ’intérieur du fuselage, nous trouvons les câbles des différente­s fonctions, arrivant de manière quelque peu désordonné­e mais parfaiteme­nt repérés par des étiquettes. Il sera facile de les brancher correcteme­nt sur le récepteur, avant de mettre un peu d’ordre en les regroupant par des colliers pour ne pas gêner l es futurs changement­s d’accu. Le récepteur se logera tout en bas du compartime­nt, collé au double face dans une cavité, tandis que l’antenne sera fixée plus haut dans un emplacemen­t dégagé. Pour éviter l’usage d’un adaptateur, le connecteur d’origine EC3 du contrôleur est changé pour une prise T-dean correspond­ant à mes batteries.

Le l ogement de l’accu est assez vaste pour accepter des LiPo 3S de capacité entre 2 200 et 3 000 mAh. Avec mon LiPo 3S 2 200 mAh, le centrage conseillé est obtenu en position légèrement avancée. L’emplacemen­t ne comporte pas de velcro, mais les deux sangles déjà installées suffisent à arrimer solidement l’accu. Pour finir, les réglages seront ceux conseillés par la notice, avec des valeurs de petits et de grands débattemen­ts qui permettent de réaliser les premiers vols sans risque.

BONNE SURPRISE

Ce type d’avion n’est pas forcément celui qui fait le plus rêver les modélistes. Mais le Cirrus se révèle être une séduisante semimaquet­te, finalement plus valorisant­e entre les mains que sur les images. Son fuselage rondouilla­rd lui confère une allure attachante, alors que les accessoire­s et l’éclairage augmentent le réalisme. L’autre motif de satisfacti­on apparaîtra lors des vols, avec un pilotage tout en douceur mais pas ennuyeux. Le montage sera à la portée de tous, et la mise en oeuvre est facilitée sur bien des aspects, en dehors de la fixation des ailes, peu pratique sur le terrain. Sans être un modèle pour débutants, sa conception sérieuse le rend fiable et résistant. Alors, laissez-vous tenter par le charme du Cirrus !

 ??  ?? E-Flite n’est pas sectaire en proposant dans sa gamme toutes sortes d’avions, comme ce Cirrus SR22T de 1,50 m d’envergure. Réalisé en mousse EPO et livré avec servos et motorisati­on, le modèle se révèle très agréable à piloter.
E-Flite n’est pas sectaire en proposant dans sa gamme toutes sortes d’avions, comme ce Cirrus SR22T de 1,50 m d’envergure. Réalisé en mousse EPO et livré avec servos et motorisati­on, le modèle se révèle très agréable à piloter.
 ??  ?? La faible corde des ailes saute immédiatem­ent aux yeux sur cette photo, et donne une belle allure à ce Cirrus. La charge alaire reste raisonnabl­e et le vol est très sécurisant.
La faible corde des ailes saute immédiatem­ent aux yeux sur cette photo, et donne une belle allure à ce Cirrus. La charge alaire reste raisonnabl­e et le vol est très sécurisant.
 ??  ??
 ??  ?? Ce Cirrus a fière allure sur le gazon. Les accessoire­s et le cockpit équipé apportent beaucoup de réalisme.
Ce Cirrus a fière allure sur le gazon. Les accessoire­s et le cockpit équipé apportent beaucoup de réalisme.
 ??  ?? 5
5
 ??  ?? 6
6
 ??  ?? 1
1
 ??  ?? 2
2
 ??  ?? La couleur et la décoration retenues sont bien choisies et parfaiteme­nt posées. Le bleu à effet métallisé valorise bien les lignes toutes en rondeur.
La couleur et la décoration retenues sont bien choisies et parfaiteme­nt posées. Le bleu à effet métallisé valorise bien les lignes toutes en rondeur.

Newspapers in French

Newspapers from France