Modele Magazine

Il assure en 3D

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À la mise des gaz, pas de doute : la puissance ne manque pas et ça tire fort. L’envol peut se faire en 5 ou 6 mètres. La dérive est très efficace et il faut être doux pour conserver l’axe.

Pour un modèle aussi gros et motorisé seulement en 3S, on est étonné de disposer d’autant de puissance. Le stationnai­re tient à mi-gaz et la remontée est vigoureuse à la remise des gaz. Avec un LiPo 4S, là, ça devient très, très pêchu ! À plein gaz, même en 3S, ce MXS vole relativeme­nt vite même si ça n’a pas grand intérêt.

Comme avec la plupart des avions de 3D modernes, ce voltigeur est très sain au décrochage. Il se contente de parachuter gentiment, à une vitesse pas si faible que cela (ce n’est pas un indoor...). Pas de risque de décrochage dynamique, on peut tirer « comme un sourd » et ça prend de l’angle sans décrocher.

Les ailerons et la profondeur sont très vifs (normal vu leur taille et débattemen­t), et il ne faut pas hésiter à mettre une bonne dose d’exponentie­l. La dérive est très vigoureuse si on met de grands débattemen­ts, c’est agréable. Elle génère très peu de roulis induit mais donne un couple piqueur qu’on pourra compenser avec un petit mixage. Le lacet inverse est faible.

L’avion est clairement destiné au vol 3D, et les tenues d’axe en vol sont correctes, sans plus. Autre point perfectibl­e, on ressent parfois une légère imprécisio­n en roulis autour du neutre, le modèle tirant une fois à gauche, une fois à droite. On doit donc par fois retoucher d’un cran de trim en roulis. Je ne sais pas si c’est dû à la précision des servos ou au bord de fuite très épais des ailerons. Ce n’est pas gênant pour du 3D, mais on trouve mieux pour faire de la voltige classique (ça reste dans la moyenne de la catégorie).

Les boucles peuvent être serrées sur un faible diamètre, même si on sent que le profil fin montre ses limites (sans toutefois avoir une tendance à décrocher). Les angles des figures carrées peuvent être bien marqués. Les tonneaux tournent rapidement, sans doute un peu plus d’une rotation/seconde. Les servos sont puissants mais on sent qu’ils sont un peu justes à pleine vitesse (le taux de roulis est alors plus faible qu’à mi-gaz). Ils ne désaxent pas trop et les figures à facettes sont faciles. Le vol dos demande une faible action à piquer, mais je n’ai pas reculé plus le centrage (ce qu’on pourrait faire pour favoriser le vol 3D) afin de ne pas trop dégrader la qualité des trajectoir­es. Le vol tranche est très confortabl­e : il tient quasiment sans aucune correction aux ailerons et à la profondeur… Grâce aux cloisons d’ailes, la vitesse peut être lente et la remontée est très, très facile. Les boucles tranches ne posent aucun problème et tournent sur un diamètre assez faible. Les déclenchés passent bien et peuvent être violents en négatif. Grâce à la légèreté, la sortie est immédiate au lâcher des manches. Le stationnai­re est stable pour la catégorie, sans être aussi facile qu’avec un VGM de 2,20 m (ce qui est normal). Les ailerons sont efficaces et on parvient même à passer le torque roll à droite, c’est-à-dire contre le couple moteur. Le vol aux grands angles est agréable, avec un avion qui oscille peu d’une aile sur l’autre. Le MXS excelle dans les flips (loopings sur place) : il peut les passer sur un très faible diamètre, notamment pour les flips négatifs (vers l’avant). La dérive très efficace permet de surprenant­s changement­s d’axes.

Rançon de la forte puissance disponible, l’autonomie est un peu juste : 3 min 45 en faisant du 3D, avec un LiPo 3S 2 200 mAh. Avec un LiPo 4S 2 650 mAh, on a tendance à s’amuser plus et donc à tirer sur les watts… Du coup, l’autonomie n’augmente guère et je vole 4 minutes (en m’amusant plus…). Le train amortit bien et l’avion n’a pas tendance à rebondir.

Pour le vol de nuit, l’éclairage est tout simplement parfait : les leds sont puissantes, même lorsqu’on vole avec la nuit à peine tombée (souvent, les avions prévus pour le vol de nuit se voient assez mal s’il ne fait pas nuit noire). Le fuselage et les ailes sont parfaiteme­nt visibles. Les leds rouges et vertes, en bout d’ailes, sont un vrai plus, tout comme les leds dans le capot (avec le trou à l’avant, on dirait presque un phare d’atterrissa­ge). L’éclairage est tellement puissant qu’il illumine bien le sol quand on est à basse altitude, ce qui facilite l’atterrissa­ge.

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