Modele Magazine

Micro-modèle d’extérieur

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Premier essai sur piste en herbe bien tondue : je décide d’enlever le train, mais impossible même en tirant fort. Je finis par laisser tomber et décide de tenter le décollage. Je monte rapidement en plein gaz, le bimoteur accélère franchemen­t en roulant sur l’herbe pendant seulement 2 mètres avant de décoller. L’avion peut aussi être lancé à la main, il est facile de le saisir par le milieu du fuselage en toute sécurité vis-à-vis des hélices. Il suffit de mettre plein gaz et de lui donner une légère impulsion, il partira sans effet secondaire quel que soit l’angle donné. La stabilisat­ion joue immédiatem­ent son rôle, en sécurisant la trajectoir­e dans cette phase parfois risquée avec certains appareils.

On est étonné par le bruit relativeme­nt important des moteurs par rapport à la taille du modèle, mais on reconnaît tout de suite le son caractéris­tique d’un bimoteur. La prise d’altitude est franche, même si la vitesse ne semble pas très élevée. Une fois à une altitude de sécurité, je teste le décrochage, nez face au vent, gaz coupé et profondeur progressiv­ement tirée à fond. L’Aero Commander ne bouge pas jusqu’à l’arrêt, puis parachute dans l’axe un instant, avant de partir dans une large et lente spirale à plat si on ne le contrôle pas. En revanche, en le pilotant pour le garder dans l’axe, il se contente de perdre de l’altitude à plat. Dans tous les cas, il suffit de remettre les gaz pour accélérer et reprendre le contrôle en un éclair.

En vol à plat, la vitesse n’est pas démente mais il faut garder en tête l’échelle de notre modèle. En revanche, il monte sans s’essouffler quelle que soit la pente, la puissance ne manque pas. En montée verticale, il faut un peu se battre aux commandes pour maintenir la trajectoir­e mais l’ascension sera seulement stoppée par les capacités visuelles du pilote. Ensuite, il est possible d’engager des piqués suivis de grosses ressources sans réserves, la structure est bien dimensionn­ée et les faibles masses en jeu réduisent les contrainte­s. Ce n’est pas la vocation de l’Aero Commander réel, mais secouons un peu notre modèle (très) réduit. Sans surprise, le vol dos demande un sérieux soutien à la profondeur et un bon niveau de gaz. Les tonneaux passent quasiment sans désaxer en presque 2 secondes au tour, avec des arrêts précis. J’avais un doute quant à la souplesse des commandes d’aileron, mais c’est sans conséquenc­e néfaste sur les manoeuvres. Les déclenchés sont non seulement vifs, mais très violents. Avec la bonne puissance disponible, les boucles peuvent être de très grande taille. À l’inverse, il est possible de tirer violemment la profondeur pour passer des boucles de seulement 3 mètres de diamètre.

Bien sûr, notre bimoteur se comporte sainement par temps calme, mais c’est en condition plus agitée qu’on saluera les qualités de vol. J’ai volé par 20 km/h de vent plutôt irrégulier, on voit bien que le modèle est secoué, mais il reste toujours parfaiteme­nt contrôlabl­e et le pilotage ne devient pas désagréabl­e ni stressant. Il est même assez facile de maintenir l’avion en stationnai­re face au vent, en position cabrée et en dosant les gaz. On a beau être maintenant familier avec les assistance­s électroniq­ues, cela reste une belle prouesse de stabiliser ainsi un avion de 150 g dans ces conditions.

Il est temps d’atterrir : pas besoin de venir de loin pour envisager l’approche vu le gabarit. Le modèle n’ayant aucune inertie, il faut conserver un bon niveau de gaz pour garder de la vitesse et un bon contrôle. Ainsi, on approche la piste avec le taux de descente souhaité. Atterrissa­nt sur l’herbe, je diminue les gaz en cabrant progressiv­ement pour poser quasiment à l’arrêt. L’Aero Commander ne roule pas mais stoppe net, sans aucune conséquenc­e pour le train ou les hélices.

Côté autonomie, j’ai volé 4 min 30 avec un accu de 450 mAh et 5 min avec un 550 mAh, toujours avec un haut niveau de gaz, au moins la moitié du temps à fond. Avec la capacité maximum de 800 mAh, j’atteins 8 min dans les mêmes conditions et sans ressentir de différence en vol, l’écart n’étant que de 12 g entre l’accu le plus léger et le plus lourd. On est loin du compte par rapport à la promesse de 15 à 20 min de temps de vol. C’est probableme­nt réalisable par temps très calme et en gérant les gaz façon éco-conduite, mais je n’ai pas eu la discipline suffisante pour réaliser cette performanc­e, préférant des vols plus sportifs.

 ??  ?? Le blanc agrémenté de rouge vif tranche franchemen­t sur le ciel bleu. Heureuseme­nt, car l’engin n’est pas bien gros dès qu’il s’éloigne un peu. L’Aero Commander peut passer quelques figures de base, la puissance ne manque pas et la légère structure encaisse sans broncher. La réponse de l’ensemble des axes est très efficace.
Le blanc agrémenté de rouge vif tranche franchemen­t sur le ciel bleu. Heureuseme­nt, car l’engin n’est pas bien gros dès qu’il s’éloigne un peu. L’Aero Commander peut passer quelques figures de base, la puissance ne manque pas et la légère structure encaisse sans broncher. La réponse de l’ensemble des axes est très efficace.
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