Modele Magazine

VOL MÂCON 2018 DE PENTE Toujours un succès !

C’est du 10 au 13 mai dernier que se sont déroulé les 4 jours de vol de pente du club de Mâcon. Une 46e édition qui perdure, quand les manifestat­ions, publiques ou non, deviennent de plus en plus difficiles à organiser pour les clubs.

- Texte et photos : Johan Gallet

Ce fut encore une réussite, grâce aux membres d’un club de passionnés toujours prêts à donner de leur temps et de l eur énergie dans cette rencontre de planeurs. Aujourd’hui encore, elle reste une des plus célèbres en France. Cette édition fut placée sous la nouvelle présidence de Rémy Arbelot, fraîchemen­t élu, qui remplace Jean-Pierre Morel, après dix ans de bons et loyaux services.

LE CONCOURS MAQUETTE DU JEUDI

Nous sommes sur la pente nord, face à la célèbre roche de Solutré, et le temps est très gris en ce jeudi matin. Heureuseme­nt, un vent de nord-nord-ouest souffle assez fort pour donner une dynamique et permettre aux plus matinaux de tester les conditions de vol. Les concurrent­s arrivent tout doucement, tout au long de la matinée. C’est un concours avec un jugement statique et un jugement en vol, les deux étant effectués par des membres du MACM. C’est donc 24 pilotes qui, à 13 h 30, prennent part au concours ; tout débute alors par le jugement statique, très simplifié, le but du jeu étant de prendre du plaisir. Deux juges du MACM décortique­nt, analysent et notent ainsi les 24 planeurs. Il y a de tout, et c’est ce qui fait le charme de la rencontre : Des ready to fly aux maquettes, du plus petit au plus grand, et de toutes catégories. La bonne humeur est bien présente, pas de prise de tête, on échange, on parle technique, bref, on vit cette passion dévorante… On remarquera les très belles machines de Luc Meneguz du vol libre 38, à savoir un Slingtby T25 de 5 m ainsi que son SDZ 59 de 4,9 m. Deux superbes réalisatio­ns personnell­es qui font vraiment plaisir à voir ! Deux autres machines ont également attiré les regards : le Harbingler et le Musger MG12a de Michel Malabat. La finition de ces deux modèles de constructi­on personnell­e est tout simplement époustoufl­ante ! Au chapitre des « gros », on notera la présence du KA-8 de 5 m de Frédéric

Chaumeil, de l’Aéromodele Planeur Normand, issu d’un short kit, ainsi que le KA-6 de Benoît Barandon, de constructi­on personnell­e, à la livrée jaune et chatoyante. Plus raisonnabl­e en taille, Ronan Plu, Fred Marie et Pascal Cepeda présentaie­nt de jolis petits ASW 15 de 1,8 m (issus de kits Silence Model). Jean-Michel Yvé et son compère Stéphane Mangin, des habitués de la rencontre, présentaie­nt respective­ment un KA-6 et un KA-8, le premier étant perso et l e second issu d’un kit.

N’oublions pas le DG600 de Jérôme Tuilliez, venu de Chenove, le gros Pegase perso de Jérôme Vadrot venant de Chalon-surSaône, et le petit PIK 20 à la finition bluffante de Gilbert Geay.

Le sud de la France était également bien représenté par Pierre Caillol, un autre habitué de l a rencontre qui nous présentait son célèbre Grob de 3,8 m, et par Sylvain Wasserman, un autre habitué avec son KA-6 perso de 4,2 m.

Originalit­é avec le Lasco Lark de Claude Lacombe, planeur australien, une vieille toile de constructi­on personnell­e. Pour terminer, le célébrissi­me club des mouettes avec ses acolytes habituels… Claude Lelven avait amené son PB4 perso de 1,30 m, Bertrand Douet un Spatz 55 perso de 3,75 m et Stéphane Ahinotcho un LS3 perso de 3 m.

Tout au long de l’après-midi, les vols vont s’enchaîner. Les conditions sont bonnes mais turbulente­s. Dans ces conditions, les gros modèles, sortaient leur épingle du jeu grâce à leur inertie, quand les plus petits avaient plus de mal à tenir des trajectoir­es « propres » et coulées.

L’atterrissa­ge était de loin la partie l a plus délicate pour l es pilotes et, même en arrivant avec du badin, « les rouleaux » donnaient du fil à retordre et il fallait se battre pour que les atterrissa­ges soient propres et dans la zone. Mais ils ont tous joué le jeu et ont fait preuve de maîtrise et talent pour nous offrir des évolutions dignes des planeurs grandeur. Quand on sait que ces passionnés passent des mois à étudier et construire leur propre machine et qu’ils la mettent en l’air dans des conditions « spéciales », en prenant le risque de tout perdre ou casser, on ne peut que s’incliner devant le beau pilotage. Les résultats sont connus vers 17 h 30 : Benoît Barandon l’emporte avec son KA-6, devant Fred Chaumeil et son K8.

LES VOLS LIBRES DU VENDREDI

C’est une tradition à Mâcon : le vendredi est dédié au vol libre. Libre de tout concours, de tout jugement, chacun peut voler avec ce qu’il veut. Car c’est aussi ça, Mâcon : conviviali­té et partage, et de tout et pour tout le monde !

LE CONCOURS PSS DU SAMEDI

S’il y a bien un concours dont le MACM peut être fier, c’est celui des PSS. En effet, cette « mode » venue d’Angleterre dans l es années 70 est très originale. Elle consiste à faire voler des avions (qu’ils soient à hélice, réacteur ou autre) comme un planeur, sans motorisati­on. Le MACM peut être fier d’organiser la seule rencontre en France de ce genre d’événement… Seule contrainte de ce type de concours : les conditions de vol doivent être parfaites ! Mais les dieux du ciel et du vent ont une fois de plus entendu les membres du club.

Ce concours, l ui aussi très « cool », ne nécessite pas de

machine de haut vol pour y participer.

On peut croiser de tout, de la mousse taillée à la hache, au jet de 2,5 m perso, le but du jeu étant toujours de se faire plaisir. Après la traditionn­elle i nscription du matin, entre le café et les croissants, l es premiers arrivés font leur apparition. Et j e ne vous cache pas que c’est mon moment préféré ! Moment où l’on découvre les nouveautés, et 2018 fut un très bon cru…

C’est 36 pilotes et machines qui débutent l e concours en début d’après-midi avec un petit vent du sud qui forcit au fil du temps : parfait. Comme pour l e concours maquettes planeur du jeudi, les concurrent­s passent un par un devant les trois juges ultraconce­ntrés du MACM…, avant de passer les épreuves en vol, commentées par Didier Cervera. Comme je vous le disais un peu plus haut, on voit de tout : des mousses, avec les Fouga Magister du très actif Club des Mouettes, des avions très simples en EPP, jusqu’au gros et original Ov1 Mohawk de Pierre Georges et François Rouy (club Dassault). Ce Mohawk fut la vedette 2018, de par sa nouveauté et de son originalit­é i ncontestab­le. Avec ses 2,6 m d’envergure et ses 10 kg, c’est déjà un gros modèle.

Les détails et la finition sont très bien réalisés, avec une vraie recherche technique de conception et de réalisatio­n. Même les pilotes sont à l’effigie des concepteur­s – constructe­urs. C’est le pilote d’essai « attitré » des pentes mâconnaise­s, à savoir Jean-Mi Yvé, qui va faire le premier vol de ce gros oiseau. Après un lancer à la catapulte, au vu de la masse de l’Ov1, l’avion part tranquille­ment et fait son premier virage… il vole ! Les applaudiss­ements de la foule surmotiven­t le pilote mais l’avion part sur une trajectoir­e descendant­e… et ne remontera malheureus­ement pas ! Une petite équipe part chercher le Mohawk et remonte un bon moment après, l’avion étant bien amoché. Cela fait partie du lot de l’aéromodéli­ste, et il existe toujours un risque quand on fabrique un modèle original, de belle taille et en PSS sans motorisati­on… Bravo encore à l’équipe Dassault, qui repart ainsi, suite à la décision du club MACM, avec le trophée des PSS qui récompense un modèle ou une équipe. Nous souhaitons de tout coeur découvrir l’année prochaine le modèle reconstrui­t.

Dans le même registre de taille, le Lancaster de Ronan Plu est une réussite complète. Avec ses 3 m d’envergure, sa belle décoration camouflage mat, ce quadrimote­ur (sans moteurs !) en impose. Quant au vol, on voit que Ronan connaît bien son avion, il a fait une démonstrat­ion MAGISTRALE de pilotage, dans des conditions pas toujours très bonnes… Merci à lui pour le

spectacle. Cela l ui vaudra l a seconde place du classement, une place bien méritée.

Une autre nouveauté 2018 concerne un avion de ligne, avec l’Airbus A350 de Bertrand Douet. La conception de cet avion est plus qu’originale car elle est en carton i mprimé. Mis en forme d’après un plan agrandi, sur des formes en Depron. L’avion mesure 2,5 m d’envergure pour à peu près 3 kg… Qui dit mieux ? Là aussi l e premier vol va être quelque peu « scabreux », l’avion refusant de prendre de la vitesse et de la dynamique. Après le premier atterrissa­ge, il est décidé d’enlever l es nacelles moteur. Modificati­on payante, les nacelles devaient faire trop de traînées. Dès lors, l’avion devient très sain, et très sage. Les passages au ras de la pente sont très agréables et la ligne de l’appareil est superbe. Il termine sur la troisième marche du podium.

Une autre équipe s’est aussi particuliè­rement distinguée. Tout d’abord parce qu’elle vient de Thoun (Suisse) et parce qu’elle était présente avec cinq modèles (de surcroît perso). Si la finition des modèles (un FW190, un F8f Bearcat, une originale aile volante Swalow, un ME 163 Komet et un Klemm 25) est un cran en dessous de certains, l e niveau de pilotage suisse est juste impression­nant ! En effet, Monsieur Bresbuell avec son Bearcat fera un vol tellement réaliste que l a note attribuée sera la meilleure du concours, ce qui lui permettra de terminer sur la première marche du podium. Un grand bravo à lui !

En ce qui concerne les pilotes qui ont l’habitude des pentes mâconnaise­s, Gilbert Geay avec ses deux j ets Dassault (Super Mystère 4 et Ouragan), pas très grands en taille mais dont la finition est juste impeccable. Gilbert a d’ailleurs apporté de nouvelles améliorati­ons de finition avec de nouvelles prises d’air et autres détails bluffants.

Benoît Baradon, un autre habitué, avait amené son beau et gros Comet qui, dans son vol coulé, est le digne successeur de la fameuse Caravelle de la famille Yvé. Il avait aussi apporté dans ses valises un superbe et original p59 Airacomet : une constructi­on perso soignée comme il sait faire.

Rémi Claire était venu avec ses deux PSS fétiches, à savoir

son F18 et son A7 Corsair. Des modèles avec quelques vols derrière eux, qui n’ont plus rien à prouver !

Pierre Caillol avait son superbe Tornado. Ce jet perso, d’une taille respectabl­e, doté d’une envergure maxi de 1,90 m, est conçu avec un système de géométrie variable, comme sur le réel. Pierre avait aussi apporté son Catalina (kit RTF) repeint avec une grande précision aux couleurs d’un avion français.

Encore de l a bonne humeur avec des concurrent­s venus d’Irlande... Le très sympathiqu­e Fred Marie était présent avec un beau DC3 (issu d’un kit RTF en mousse). L’avion a été entièremen­t refait et entoilé dans une couleur alu poli du plus bel effet, avec des centaines de rivets faits à la main. Le vol sera à la hauteur et placera Fred à la 4e place. Son second avion et un petit Alpha Jet en mousse de 45 cm d’envergure, prévu à la base en vol libre. Il a mis une microradio et a refait la déco selon les plans et photos d’un avion belge. Fred m’a même confié avoir terminé la déco dans le train ! Cet Alpha Jet était prêt à en découdre avec ses grands frères, mais sa petite taille et sa masse assez faible ne lui permettron­t pas de se défendre dans un vent assez soutenu.

Fidèles de la rencontre depuis pas mal d’années, Jérôme Thuilliez était présent avec un petit F86 Sabre, et son collègue Guibelin, chose rare en PSS, un avion de voltige Su 29 !

Le club de Mâcon était représenté par un de ses plus jeunes licenciés, Nathan Gallet. Âgé de 11 ans, il nous présentait son avion au statique uniquement, puisque ce dernier n’était pas tout à fait terminé (honte à son père !...). Néanmoins, c’était un joli petit vampire i ssu d’un kit refait de A à Z dans une décoration suisse du plus bel effet.

Originalit­é encore avec l e Heinkel 177 de Joël Van de Castel : ce PSS perso tiré d’un plan 3 vues n’est pas très gros avec ses 2,3 m, mais il est très bien réalisé au vu de l a complexité de l a grosse verrière « véranda », ou encore du camouflage allemand « spaghetti » si spécifique.

Le classement de ce concours PSS 2018 peut être surprenant au premier regard, mais il s’est décidé sur les épreuves en vol. Un pilote ayant obtenu le meilleur statique mais n’ayant pas volé se retrouvera pénalisé, et vice versa. C’est ce qui fait aussi le charme de la rencontre.

La remise des prix se déroule le samedi soir, avec de beaux lots et des vins blancs made i n Mâcon, bien sûr ! C’est le speaker officiel du club, Didier Cervera, qui animera cette remise de lots. La tradition du samedi soir est d’aller boire un verre et manger un petit bout tous ensemble, et c’est dans la commune de Leyne qu’a li eu ce désormais célèbre mâchon.

À L’ANNÉE PROCHAINE !

Le dernier jour du concours est normalemen­t consacré et réservé à l’épreuve de durée précision et au récent challenge Pasquier. Malheureus­ement, les dieux de la météo, qui nous avaient été favorables jusque-là, nous tournent le dos en ce dimanche matin. Au vu des trombes d’eau qui tombent et qui n’ont pas l’air de vouloir s’arrêter, le club décide d’annuler le concours du dimanche. Dommage !

Un grand merci aux principaux sponsors et donateurs de la rencontre, pour les lots principale­ment, à savoir : CD Design, Silence Model, Graupner, Lindinger, Multiplex et les vignerons des Terres secrètes pour le carburant local, à base de vin blanc.

Pour terminer, un coup de chapeau aux membres du club de Mâcon et à son nouveau président qui ont su organiser un événement qui dure, grâce aux bonnes volontés et au bénévolat. Rendez-vous est donc pris en 2019 pour une 47e édition encore plus folle !

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 ??  ?? La rencontre de vol de pente de Macon se distingue par son concours PSS : des avions dépourvus de moteur et que l’on fait voler comme des planeurs à la pente…
La rencontre de vol de pente de Macon se distingue par son concours PSS : des avions dépourvus de moteur et que l’on fait voler comme des planeurs à la pente…
 ??  ?? Le Musger de Michel Malabat : une réalisatio­n personnell­e de 2,75 m d’envergure. 1 Luc Meneguz et son Szd 59 au statique : une machine perso de 4,9 m d’envergure et 8 kg en ordre de vol. 2 Le vainqueur du concours maquette : le gros Ka6 de Benoît Baradon au départ (5 mètres d’envergure pour 6 kg). 3 C’est parti pour le Ka8 de Fred Chaumeil. Ce modèle issu d’un short kit (5 mètres d’envergure pour 10 kg) termine second du concours maquette. 4 Lancer par Fred Marie du petit Asw 15, un kit Silence Model de 1,8 m d’envergure.
Le Musger de Michel Malabat : une réalisatio­n personnell­e de 2,75 m d’envergure. 1 Luc Meneguz et son Szd 59 au statique : une machine perso de 4,9 m d’envergure et 8 kg en ordre de vol. 2 Le vainqueur du concours maquette : le gros Ka6 de Benoît Baradon au départ (5 mètres d’envergure pour 6 kg). 3 C’est parti pour le Ka8 de Fred Chaumeil. Ce modèle issu d’un short kit (5 mètres d’envergure pour 10 kg) termine second du concours maquette. 4 Lancer par Fred Marie du petit Asw 15, un kit Silence Model de 1,8 m d’envergure.
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 ??  ?? Le lancer parfait ! Ici le DG 600 de Jérôme Thuilliez, un grand modèle de 6 mètres d’envergure issu d’un kit.
Le lancer parfait ! Ici le DG 600 de Jérôme Thuilliez, un grand modèle de 6 mètres d’envergure issu d’un kit.
 ??  ?? Les mouettes RC, fidèles parmi les fidèles depuis des années… (env. 1,3 m, 800 g).
Les mouettes RC, fidèles parmi les fidèles depuis des années… (env. 1,3 m, 800 g).
 ??  ?? Réalisatio­n perso pour le Slingsby t25 de Luc Meneguz (5 m d’envergure et 7,8 kg).
Réalisatio­n perso pour le Slingsby t25 de Luc Meneguz (5 m d’envergure et 7,8 kg).
 ??  ?? 1 Le gros KA-6 E de Jean-Michel Yvé (5 mètres d’envergure, 10,5 kg) au jugement statique. 2 Le vainqueur en catégorie PSS, le petit Bearcat de M Breschbuel­l (env. 1,25 m). 3 Le petit DC3 de Fred Marie termine 4e du concours PSS (envergure 1,6 m). 4 Ronan Plu ramène son énorme Lancaster (3 m d’envergure pour 10 kg), après un vol d’anthologie. Il termine 3e du concours PSS.
1 Le gros KA-6 E de Jean-Michel Yvé (5 mètres d’envergure, 10,5 kg) au jugement statique. 2 Le vainqueur en catégorie PSS, le petit Bearcat de M Breschbuel­l (env. 1,25 m). 3 Le petit DC3 de Fred Marie termine 4e du concours PSS (envergure 1,6 m). 4 Ronan Plu ramène son énorme Lancaster (3 m d’envergure pour 10 kg), après un vol d’anthologie. Il termine 3e du concours PSS.
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 ??  ?? Deux mètres d’envergure pour le P 59 Airacobra de Benoît Baradon.
Deux mètres d’envergure pour le P 59 Airacobra de Benoît Baradon.
 ??  ?? Le Me 163 de M Walter n’est pas grand : 1,4 m d’envergure.
Le Me 163 de M Walter n’est pas grand : 1,4 m d’envergure.
 ??  ?? Original Klem L25d de M Graff (réalisatio­n perso).
Original Klem L25d de M Graff (réalisatio­n perso).
 ??  ?? L’Ouragan de Gilbert Geay : un modèle de 1,1 m d’envergure pour 680 g seulement.
L’Ouragan de Gilbert Geay : un modèle de 1,1 m d’envergure pour 680 g seulement.

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