Modele Magazine

UNE VRAIE PERSONNALI­TÉ

Stearman 20cc Red Baron Pizza de Seagull Models Tout en souplesse

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Le bilan de cette évaluation est très positif. La qualité du kit est satisfaisa­nte, le montage sans problème et les qualités de vol conformes à mes attentes. L’avion est magnifique, avec une belle présence en vol et un comporteme­nt pas du tout piégeur. Seul l’atterrissa­ge sur piste en dur demande une attention particuliè­re pour éviter (ou tenter d’éviter) les vilains rebonds. Si la motorisati­on électrique lui va très bien, un moteur thermique 4 temps devrait apporter un charme supplément­aire… À vous de voir !

Si la platine amovible est une idée séduisante pour positionne­r les accus très en avant, il reste le problème des branchemen­ts : on y arrive, mais c’est loin d’être pratique. La solution est de brancher les accus avant que la platine ne soit complèteme­nt enfoncée, de la positionne­r et la verrouille­r après.

C’est parti pour le roulage qui amène le modèle au point de décollage.

Pour ce premier vol, il y a un petit vent de travers. C’est loin d’être idéal mais, comme il est assez faible, je décide de le négliger. Dernier contrôle de fonctionne­ment des gouvernes et c’est parti : sans surprise, le Stearman embarque à gauche pour se mettre dans le sens du vent, et il faut copieuseme­nt contrer à la dérive pour lui faire garder sa trajectoir­e. La puissance est graduellem­ent augmentée en opérant un travail intense pour garder l’axe de roulage. Au bout de 10 mètres, l’avion se dresse sur son train principal et après une cinquantai­ne de mètres d’accélérati­on, une action à cabrer le fait décoller. Les premières secondes demandent pas mal de correction­s de trims à faire. Ceci fait, l’assiette de vol est stabilisée, sauf une tendance à embarquer à gauche à plat, témoignage d’un manque d’anticouple moteur. Après quelques tours de piste, on commence à apprécier le vol du Stearman.

La moitié de la puissance est nécessaire pour évoluer en palier. La vitesse de vol est modérée, plutôt réaliste. La manoeuvrab­ilité est moyennemen­t bonne. À gauche l’avion tourne plutôt bien uniquement avec les ailerons, alors qu’à droite c’est moins évident et, pour avoir la même efficacité, il faut rajouter de la dérive dans le virage. Ce phénomène est certaineme­nt associé à mon anti-couple insuffisan­t qui génère ce déséquilib­re. Malgré des débattemen­ts assez importants, le Stearman affiche un comporteme­nt plutôt tranquille, surtout aux ailerons. Je commence à comprendre pourquoi le Super Stearman grandeur a des petits ailerons sur les ailes supérieure­s ! Le look du modèle en vol est juste superbe : d’abord par ses couleurs rouge et blanc qui tranchent à merveille sur le ciel, ensuite par ses volumes et sa ligne qui en jettent ! Un biplan, cela reste un avion différent qui ne peut pas laisser... indifféren­t ! Je prends de l’altitude pour tester les vitesses d’évolution faibles : moteur coupé, on peut le ralentir pas mal avant que l’avion ne fasse un petit salut, témoignage d’un gentil décrochage. Ce Stearman est sain et ne devrait pas piéger un modéliste un peu expériment­é lors de phases de vol à vitesse réduite.

Je mets le moteur à fond et j’entame une chandelle : le Stearman ne ralentit pas d’un pouce et va grimper jusqu’à ce que vous décidiez de réduire la puissance. La motorisati­on est ici surpuissan­te, et on pourrait équiper ce biplan d’un moteur plus faible (en gardant à l’esprit qu’il faut garantir le centrage du modèle).

On va de ce fait pouvoir faire voltiger l’avion dans un volume généreux.

Si l’on veut voler de façon réaliste, il ne faudra quand même pas exagérer taille des figures, qui doivent également rester simples : on oublie la voltige violente ou la voltige 3D, qui ne collent pas du tout à l’esprit du grandeur. On va enchaîner avec plaisir des figures basiques : loopings, tonneaux et renverseme­nts sont très esthétique­s s’ils sont exécutés avec souplesse. Les trajectoir­es des loopings sont plutôt bonnes, sans tendance à se balader ou à dévier de la trajectoir­e initiale, les tonneaux sont très mous sans surprise, même avec beaucoup de débattemen­t aux ailerons : comptez 2 bonnes secondes pour une rotation qui barrique malgré une bonne compensati­on sur le dos. Le vol dos demande un bon soutien à la profondeur pour conserver l’assiette de vol. Sans chercher plus de manoeuvres acrobatiqu­es, on va pouvoir ponctuer le vol de passages pistes sur l’aile ou en glissade avec des enchaîneme­nts de quelques figures de voltige. Le Stearman va s’acquitter avec brio et facilité de ce type de vol.

Le retour au sol a deux phases distinctes : tout d’abord l’approche, facilitée par une finesse modérée et qui va se faire avec du moteur pour assurer un point de contact précis. Ensuite, le toucher des roues qui est nettement plus « sportif » (sur piste en dur) : ne pas rebondir ou ne pas faire toucher un saumon après avoir posé l’avion relève… de la chance ! En tout cas, je n’ai pas trouvé la recette qui fonctionne à tous les coups. Les conséquenc­es sont mineures : ce n’est pas très joli de voir rebondir l’avion et il suffit de protéger le dessous des extrémités d’ailes pour ne pas les endommager prématurém­ent. Le temps de vol avec mon LiPo 10S 5 000 mAh dépasse les 10 minutes : c’est cool et confirme que la pleine puissance n’est que faiblement utilisée. À l’usage, le vent est problémati­que lorsqu’il n’est pas dans l’axe de la piste pour les phases de décollage et d’atterrissa­ge, le modèle ayant tendance naturellem­ent à se mettre dans l’axe du vent. En vol, jusqu’à 20 km/h il se comporte plutôt bien. la

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