Pour une aérologie calme
La prise en main sous les ailes est confortable et on peut serrer le fuselage sans risque pour effectuer un lancer à la main, histoire de faire connaissance avec les réactions du modèle. La profondeur était un peu chatouilleuse, avec un planeur qui décrochait trop facilement. Après avoir ajouté 20 g de plomb pour centrer l’Orion à 60 mm (soit tout à l’avant de la fourchette préconisé), l’Orion est devenu tout gentil.
En plaine, les prises d’altitude se feront avec 15 m de caoutchouc creux de 5 mm de section, attaché à 50 m de fil nylon. Ainsi, la montée est douce grâce au bon positionnement du crochet et permet de grimper à une cinquantaine de mètres.
L’Orion a besoin d’une vitesse de vol minimale pour être réceptif aux ordres, notamment en lacet (direction). Le simple dièdre est insuffisant pour obtenir une mise en virage immédiate. Il y a un temps de réponse qu’il faudra intégrer au fil des vols. C’est pour cela que des conditions calmes sont préconisées pour prendre du plaisir avec le modèle. La profondeur est réactive et permet un soutien peu prononcé lors de la mise en virage. Un bras de levier arrière plus grand aurait donné une plus grande stabilité sur cet axe.
Le test de décrochage, profondeur plein cabré, est prévenant avec le centrage à 60 mm du B.A. Le planeur engage sur une aile et continue en spirale engagée si on ne rend pas la main.
Pour l’acrobatie, il ne faut pas s’attendre à des miracles, mais la boucle passe sans broncher après une prise de vitesse. Elle ne sera pas d’un grand diamètre vu la faible charge alaire…
Grâce à la faible inertie de sa voilure, l’Orion indique bien la présence d’une zone thermique en levant une aile dès qu’il passe à sa portée. L’apprentissage du pilotage avec la direction seule sera donc une bonne école avant de passer sur un modèle trois axes. La majorité des thermiques sera exploitable en conservant une vitesse adaptée, et suivre une ascendance stable fait partie de ses capacités. Le rayon de la spirale reste stable et le modèle n’a pas de tendance à resserrer le virage. Le plaisir d’enrouler avec un simple deux axes permet un retour aux « fondamentaux »…
On est en présence d’un planeur basique, donc pas d’aérofreins ni d’ailerons pour effectuer un poser de précision. On se contente d’effectuer une belle présentation avec prise de terrain en
« U » pour arriver face à soi avec un peu de hauteur. Il suffit ensuite de laisser descendre le modèle sur son inertie et de soutenir légèrement pour arrondir juste avant de toucher le sol. Une belle herbe accueillante sera privilégiée pour préserver le dessous du fuselage…