Précis et élégant
La mise en oeuvre de ce voltigeur légendaire est très aisée, il prend place très facilement dans une petite citadine et son montage ne demande que quelques minutes.
Une fois l’accu installé, le train est sorti et on peut se diriger vers la piste et passer aux choses sérieuses. Le roulage est précis, même sur une piste en herbe, mais attention à bien braquer la gouverne de profondeur à cabrer pour ne pas passer sur le nez.
On pousse les gaz et le Dalotel prend rapidement de la vitesse pour décoller sur une vingtaine de mètres environ. La tenue d’axe est un jeu d’enfant, l’efficacité de la dérive paraît déjà monstrueuse, il faudra la calmer avec un peu d’exponentiel. Le taux de montée est très correct, la motorisation semble emmener sans peine notre champion. Le train peut alors être rentré, est quelques légers crans de trim sont nécessaires, trois fois rien, ce qui prouve la bonne nature de la cellule.
Dès les premiers tours de piste, l’avion montre sa parfaite neutralité. Les trajectoires sont tendues et stables, et les commandes précises. Même les ailerons fullspan un peu « vintage » sont bien mordants. Le vol en palier est maintenu avec la moitié de la puissance et, à cette allure, on se sent en permanence en sécurité. La vitesse peut être réduite de manière assez franche, le Dalotel adoptera alors une ligne de vol « queue basse » et sera un peu plus mou aux ailerons, mais il restera parfaitement sur ses trajectoires. Si on pousse le vice jusqu’au décrochage, le DM-165 s’enfoncera en oscillant d’une aile à l’autre dans un premier temps, puis basculera pour entamer une vrille lente. Ce décrochage se produit assez tard, ce qui est une bonne nouvelle, car on a le temps de le voir venir.
Avec le centrage retenu, le comportement général est très satisfaisant. Plein gaz, les passages peuvent se faire au ras de la piste avec une précision diabolique, l’avion est sur un rail !
Côté voltige, c’est un régal. Les boucles sont une formalité, et peuvent être assez larges. Les tonneaux passent en corrigeant très peu sur tous les axes, et ils peuvent être particulièrement lents tant cette machine est neutre sur tous les axes, c’est très addictif !
Le vol dos ne nécessite qu’une faible correction et, ici encore, la vitesse peut être très réduite, le Dalotel étant aussi à l’aise en vol conventionnel qu’en vol dos. Les renversements passent avec une neutralité déconcertante, cette dérive est vraiment d’une efficacité redoutable... Du coup, on en veut encore plus et on aborde le vol tranche. Là aussi, la neutralité est au rendez-vous et les corrections sont presque insignifiantes, on est vraiment en confiance, ce qui permet d’effectuer ces figures très très bas !
La vrille tourne très bien et ne demande pas d’action aux ailerons pour déclencher. La sortie demandera toutefois un demi-tour d’anticipation.
L’approche se fait au moteur, en laissant descendre tranquillement le modèle. Une fois arrivé en seuil de piste, le moteur est coupé, et l’arrondi se négocie en laissant filer le « Dalo » sur son élan, lui cassant sa vitesse progressivement pour un « poser » sur le train principal. Attention à ne pas le laisser trop filer, car ce champion est assez fin, et il a tendance à refuser le sol si on est trop gourmand. Très docile à basse vitesse, il sera plus judicieux de le présenter sur la piste « queue basse » et d’effectuer un atterrissage trois points au moteur. Comme au décollage, la tenue d’axe se passe sans souci et, après quelques mètres de roulage, c’est l’arrêt.
L’accu LiPo 4S de 4 200 mAh permet un vol mixte d’environ 5 minutes 30 minutes en effectuant pas mal de montées verticales. En vol « cool », cette autonomie pourra être prolongée à 7 minutes, mais a-t-on vraiment envie d’être calme ?