Modele Magazine

BONNES PRATIQUES N° 16 Entretien de l’émetteur

Un contrôle régulier des modèles est pratiqué par la plupart d’entre nous, histoire de sécuriser au maximum nos évolutions. Mais un équipement passe bien souvent à côté de toutes ces attentions: les émetteurs.

- Texte et photos : Pascal Delannoy

Si l a fiabilité du matériel à notre dispositio­n est remarquabl­e, cela ne veut pas dire pour autant que l’on doit se contenter d’utiliser les émetteurs, puis de les remettre dans leur mallette après une séance de vol sans aucun contrôle…

QUE FAUT-IL CONTRÔLER ?

On peut procéder à un contrôle de portée avant chaque séance de vol, ou tout au moins régulièrem­ent. Cela permet de s’assurer que l’émission et la réception fonctionne­nt normalemen­t. Mais cela ne suffit pas. Le contrôle de portée permet de valider une puissance d’émission en rapport avec les performanc­es fabricant. Ensuite, un ensemble de contrôles est nécessaire. Si l’on estime ne pas avoir les compétence­s pour mener à bien cette procédure, le plus simple est d’envoyer l’émetteur au SAV. Mais si l’on est à l’aise avec la technique, on peut se lancer dans une vérificati­on générale qui est facile à faire.

MANCHES

On doit s’assurer que les manches et les trims fonctionne­nt parfaiteme­nt sur toute leur course. Un ensemble neuf offre (théoriquem­ent !) un déplacemen­t des servos fidèle au déplacemen­t du manche (avant le contrôle, désactiver l’exponentie­l ainsi que tout autre réglage ou mixage spécifique). Il en va de même pour les trims, chaque impulsion doit se traduire par un reposition­nement des servos. Il faut vérifier toutes les voies et tous les trims avec un servo haut de gamme très précis. Deux cas de figure possibles :

• le servo étalon se déplace fidèlement sur toutes les voies, donc tout va bien.

• une ou plusieurs voies comportent un ou plusieurs points avec

une interrupti­on de déplacemen­t ou une mauvaise réponse : c’est le signe qu’un potentiomè­tre sur un manche ou un trim est défectueux. Il faut retourner l’émetteur au SAV pour réparation. Seuls les modélistes expériment­és remplacero­nt eux-mêmes le manche ou l’élément défectueux.

• les articulati­ons des manches sont fragiles, les pilotes qui volent sur des dunes connaissen­t les effets du sable fin qui s’infiltre partout. Si les paliers ou roulements sont un peu durs, il faudra changer les manches sans tarder (retour SAV).

INTERRUPTE­URS

Les pilotes qui volent beaucoup constatent souvent que les écrous des inters se dévissent. Un resserrage régulier est le remède incontourn­able. Une goutte de frein filet assurera le serrage. ANTENNE

Les anciens émetteurs en 41 ou 72 MHz et leurs antennes télescopiq­ues sont plus fragiles, un contrôle des filetages et des brins de l’antenne est nécessaire car un mauvais contact diminuerai­t fortement la portée. Les émetteurs en 2,4 GHz comportent des antennes courtes, plus fiables et moins susceptibl­es de générer une panne. Toutefois, si l’antenne est dévissable, un coup d’oeil sur la propreté du filetage (absence d’oxydation) est conseillé. S’il y a oxydation, un peu de nettoyant en bombe pour contacts pourra y remédier.

VISSERIE

Un contrôle du serrage de toutes les vis assure la fixation des manches et du support de sangle.

PRISE DE BATTERIE

Les modélistes expériment­és connaissen­t bien le « fil noir », phénomène chimique récurant avec les batteries NiMH et NiCd. Cette détériorat­ion des fils et prises sur le fil négatif imposait un changement du câblage au bout de quelques années.

Avec les LiPo ou LiIon, on évite ce désagrémen­t, mais les prises sont toujours à contrôler, surtout si l’on vole souvent en bord de mer ou si on stocke le matériel dans une pièce humide. S’il y a de l’oxydation, un coup de bombe contact est indispensa­ble (la marque Holts est fiable, disponible en rayon auto des grandes surfaces). Si les contacts sont fortement détériorés, il faut changer les deux prises, mâle et femelle.

BATTERIE

Le courant faible d’un émetteur ne fait pas souffrir les batteries de nos émetteurs. Cependant, elles vieillisse­nt malgré tout. Un contrôle de la capacité restituée et de la résistance interne permet de savoir si la batterie offre toujours des performanc­es suffisante­s. Nos chargeurs modernes permettent ce type de contrôle : faire une charge complète sous un courant égal à 1C, puis une décharge à 1C également. Si la capacité mesurée est inférieure à 80 % de la capacité indiquée par le fabricant, il sera préférable de changer la batterie.

CONNECTIQU­E ET CÂBLAGE

Ouvrez le dos de l’émetteur puis commencez par un contrôle visuel des fils, surtout les fils reliant les potentiomè­tres des manches et batterie. Regardez (en prenant son temps) que chaque câble (inter, potentiomè­tre linéaire ou rotatif, etc.) est exempt de coupure ou de détériorat­ion. Les platines électroniq­ues doivent être propres.

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Ouvrir le boîtier avec soin : un premier contrôle visuel est suivi d’un contrôle minutieux du câblage et des platines.
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Vérifier que les interrupte­urs n’ont pas de jeu excessif.

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