EXTRA 300-EXP 60” V2 DE EXTREME FLIGHT L’excellence
Les voltigeurs de la marque Extreme Flight ont des qualités de vol au-dessus de la moyenne et on n’est jamais déçu par cette marque. Je vous propose de découvrir la nouvelle version de l’Extra 300- EXP 60”, soit une envergure de 1,53 m. Elle est exclusivement prévue pour des motorisations électriques.
Chez Extreme Flight, l’Extra 300 existe dans plusieurs tailles : vous avez par exemple pu découvrir le 85” ( 85 pouces, soit 2,20 m d’envergure) dans Modèle Mag n° 817. La version 60 pouces présente un compromis intéressant de prix du kit et des équipements, et des qualités de vol.
Outre de nouvelles décorations, Extreme Flight a fait évoluer la plupart des modèles de sa gamme par une structure entièrement repensée avec une profusion de composite carbone/bois omniprésente (l’entoilage étant toujours en Oracover). Une révolution, une évolution ou un acte marketing ? Nous allons découvrir cela ensemble…
UN KIT TRÈS BIEN ÉTUDIÉ
L’évolution visible entre la V1 et la V2 de cet Extra est l’introduction de structures sandwich bois/carbone avec la quasi-disparition des baguettes de bois. C’est magnifique, léger, et la rigidité apparente semble excellente. Tout dans la conception paraît axé sur deux points : un poids minimum et une rigidité importante.
Les ailes en structure bois sont reliées au fuseau par une clé en carbone de diamètre 16 mm. Le calage angulaire est assuré par deux tenons en carbone de 4 mm et la fixation assurée par une vis nylon de 4 mm.
Le profil utilisé est fin : 10,4 % d’épaisseur relative. C’est une des caractéristiques des voltigeurs
Extreme Flight. Les ailerons sont typés 3D, c’est-à-dire énormes. Ils présentent en moyenne un tiers de la corde de l ’aile. Quatre charnières souples à coller sont fournies pour articuler chaque aileron. Les servos sont classiquement à implanter à l’intrados, et les logements prévus sont adaptés à des formats mini servo. Les commandes fournies sont des CAP de 2 mm avec des chapes à boules. Les guignols en fibre de verre sont à coller. Chaque saumon peut recevoir des cloisons d’ailes en structure bois (fournies dans le kit) avec des écrous prisonniers qui sont en place.
Découvrons maintenant l e fuselage « dentelle ». La longue bulle en rhodoïd est fumée sur la partie cockpit et peinte sur la partie fuseau. Elle est maintenue en place par des tenons plats à l’avant et une tirette à ressort à l’arrière. Une fois enlevée, on a un accès confortable à l’intérieur et la place ne manque pas puisque cet emplacement ne contiendra que l’accu et le récepteur. Les servos de profondeur et de dérive sont en effet implantés tout à l’arrière, sur les flancs du fuseau. Ils seront, comme pour les ailerons, au gabarit mini. Étonnamment vu la taille de des gouvernes, il n’y a qu’un seul servo à la profondeur. La partie fixe du stabilisateur, en un morceau, est prête à être collée sur le fuseau. Elle ne sera donc pas démontable, ce qui n’est pas un problème vu le gabarit du modèle. Les gouvernes de profondeur et de dérive sont à articuler avec l es mêmes charnières que celles des ailerons (trois par gouverne).
Le train principal est une lame de carbone profilée, à visser sous le fuselage. Des karmans de train en fibre de verre, très jolis, sont fournis à coller. Une protection en néoprène est disposée sur la partie qui sera en contact avec le fuseau pour ne pas abîmer l’entoilage, bien vu ! Les roues de 55 mm sont en mousse, avec des carénages de roue en fibre de verre peinte.
UN MONTAGE RAPIDE
On commence par définir les équipements nécessaires : côté motorisation, Extreme Flight préconise un brushless Torque 4016T/500 ou un Hacker A50-14XS V2, associé à un contrôleur Airboss Elite de 80A. Les accus prévus seront des LiPo 5S à 6S avec une capacité de 3 300 à 5 000 mAh. J’ai retenu une motorisation similaire très musclée, à savoir un Scorpion SII 4020 420KV équipé de son contrôleur Tribunus 120A. Pour les accus de propulsion, j’ai retenu des LiPo 6S 3 600 mAh.
Côté radio, un récepteur 5 voies est suffisant (moteur, profondeur, dérive, et deux servos pour les ailerons). Les servos retenus sont des Hitec HS-225 BB aux ailerons et Hitec HS-225 MG (pignons métalliques) à la profondeur et à la dérive. L’alimentation radio est assurée par le Bec du contrôleur, sous une tension de 6V.
J’attaque le montage par le collage des charnières souples des ailerons : j’utilise de la cyano normale (pas la fluide) et je colle dans un premier temps les quatre charnières côté aile, je présente ensuite la gouverne pour vérifier la montabilité et le bon positionnement. Je retire aux trois quarts la gouverne, en laissant les charnières engagées dans leurs logements respectifs, pour disposer la colle sur les charnières (de chaque côté) et enfoncer la gouverne à fond à sa place définitive. Cette méthode permet d’éviter le tâtonnement pour trouver le logement de chaque charnière alors que vous n’avez qu’une poignée de secondes avant que la colle fige la position des éléments.
Les servos sont simplement vissés à l’intrados, dans leur logement avec les découpes d’entoilage déjà faites. Reste à tirer le fil d’alimentation jusqu’à la nervure d’emplanture ajourée. Les guignols en fibre de verre sont collés dans leur emplacement à la colle époxy. Les commandes des ailerons sont les deux plus courtes parmi les quatre fournies dans le kit. Les chapes à boule sont repercées pour faciliter le vissage de la CAP (surtout au début). Reste à ajuster la longueur pour garantir un aileron au neutre avec un palonnier à 90° (par rapport au corps du servo). Les ailes sont remises dans leur housse protectrice mais pas trop loin car on va vite en avoir à nouveau besoin.
L’étape suivante est le montage du train d’atterrissage principal. Quatre vis M3 le fixent solidement au fuseau. Avant de monter les roues et leurs carénages, pensez à enfiler le karman de train, après ça ne passera plus. Les carénages de roues sont coincés entre le train et la roue. Leur positionnement angulaire est guidé par une empreinte dans le moule, qui sert à la fois de détrompeur et de positionnement : bien vu. La roulette arrière est simplement vissée à l’arrière du fuseau avec deux trous à percer.
Le modèle peut maintenant être posé sur ses roues pour l’étape suivante : le montage des servos à l’arrière du fuseau et le collage du stabilisateur. Pour se
faire, l es ailes sont remises en place, afin d’avoir un référentiel pour positionner correctement le plan horizontal. L’âme verticale de la dérive est découpée d’origine pour libérer le passage du stabilisateur en l’approchant par-derrière. Le collage des charnières et des guignols peut être fait avant ou après ce collage. Après le marquage de la bonne position, l e stabilisateur est collé avec de l’époxy 30 minutes, et on va recoller le bout de dérive qui a libéré le passage en même temps.
LA PARTIE MOTEUR
La propulsion est prévue pour être exclusivement électrique, avec une fixation du brushless en face arrière, avec la croix de fixation. Les trous de fixation avec les écrous à griffes sont déjà en place. Par chance, ils correspondent parfaitement avec mon moteur, il ne reste qu’à mettre les vis M4 et serrer fortement. Les fixations du capot moteur restent à faire. Le contrôleur est placé sur le côté du bâti avec un velcro autocollant et un collier. On dispose d’une longueur de fil suffisante pour aller connecter le récepteur placé sous la bulle, sur la petite platine prévue à cet effet, juste derrière le tube de clé d’ailes. Les antennes du récepteur sont dégagées des éléments en carbone omniprésents, pour être plaqués directement sur l’entoilage (dans un des nombreux évidements du fuselage).
Un velcro autocollant est positionné sur la platine pour immobiliser l’accu, qui sera ensuite solidement sanglé. Le centrage mentionné sur la notice de 4 à 4.75 inches (soit 100 à 120 mm du B.A. à l’emplanture) est facilement obtenu en bougeant l’accu.
Avec mes LiPo 6S 3 600 mAh, l’Extra prêt à voler pèse 2 780 g, soit vers la fourchette haute de ce que donne le constructeur. A priori, la conception bois/carbone ne traduit pas un gain de poids significatif par rapport à l’ancienne version tout bois, mais ça reste très léger pour la taille du modèle.
Les 1 360 W du Scorpion devraient faire merveille, avec un ratio de puissance de 490 W/kg. On ne va pas manquer de pêche, c’est sûr !
UNE RÉFÉRENCE DE LA CATÉGORIE
L’Extra 300 V2 est le digne successeur de la précédente version. Avec une nouvelle décoration et une conception toujours plus poussée, il est parmi ce qui se fait de mieux dans cette catégorie. Cette taille de modèle reste à mes yeux le bon compromis prix/qualités de vol. Ce voltigeur donnera satisfaction à toute une palette de pilotes, qu’ils soient en découverte et progression de la voltige conventionnelle ou 3D, ou bien sûr des virtuoses de la troisième dimension !