POURQUOI ?
Oui, pourquoi cette hostilité à l’égard des modèles en mousse ?Vous trouvez ma question saugrenue ? En fait, c’est tout simplement que je lis ou j’entends régulièrement des commentaires de certains modélistes qui considèrent que les avions ou les planeurs en mousse sont des « jouets » : « Ce n’est
pas du vrai aéromodélisme ». Sous-entendu : le « vrai » aéromodéliste n’utilise que du « vrai » bois d’arbre et, éventuellement, de la fibre de verre ou du carbone... Il sera sans doute vain de convaincre ces réfractaires – qui sont de moins en moins nombreux –, mais il faut pourtant leur expliquer que ce matériau magique, qui a propriété de bien résister aux chocs, permet la réalisation de modèles performants qui n’existeraient pas (en tout cas pas en RTF) en structure bois. Je pense notamment aux petits jets, aux petits warbirds à train rentrant, aux petits voltigeurs... L’aéromodélisme est une discipline d’une grande richesse et d’une grande variété. Certains s’éclatent en passant deux ans à construire une magnifique maquette, d’autres au contraire veulent un modèle assemblé en quelques dizaines de minutes. Certains vont chercher le modèle hightech ultra-performant, d’autres se contenteront d’un « truc » qui vole correctement mais qui sera solide et durable. Les exemples sont nombreux, on ne pas tous les citer. La mousse, qui permet de proposer des modèles abordables et solides, a tout à fait sa place dans ce paysage varié, au même titre que des modèles exotiques comme le paramoteur Oxy 0,5 testé dans ce numéro...
Comme chaque mois, nous vous avons sélectionné des modèles nouveaux (Husky de Graupner, Super Scorpion de FMS, Slick 580 de Extreme Flight...), des reportages et un dossier « astuces en vrac » confectionné par l’ami Roger Nieto. Bref, de quoi intéresser le plus grand nombre... Sur ce, bons vols ! Yann Moindrot