Modele Magazine

HUSKY 1800S GRAUPNER DE Le spécialist­e du vol lent

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouveautés avions en 2018 pour Graupner auront été limitées: gamme des modèles en dépron cartonné mis à part, ce Husky est le seul « vrai » avion présenté depuis le début de l’année…

- Texte : Yann Moindrot Photos : Cécile Moindrot

Avec 1,80 m d’envergure et des ailes à large corde, cet avion en impose pour une « mousse ». Ce Husky est disponible en deux versions : une dite ARF, qui est livrée sans équipement. La seconde (ARTF), ici testée, est livrée avec les équipement­s déjà montés. Vu le faible écart de prix, autant choisir la version équipée. Le modèle est entièremen­t en Solidpor, une mousse de type EPO. Le packaging est soigné avec une boîte grise « classe » et des éléments bien calés à l’intérieur.

Le fuselage est assez volumineux. Il est classiquem­ent renforcé avec diverses pièces en plastique moulé, comme au niveau des emplanture­s des ailes, du support de train d’atterrissa­ge et des points de fixation des flotteurs. Des planches en ctp font office de support d’accu et de platine pour les deux servos (profondeur et dérive). Ces servos sont estampillé­s Graupner 580, mais ce sont sans doute de simples modèles chinois rebadgés. Bien vu, les prises pour raccorder les servos d’ailerons, de volets et les leds seront collées dans les pièces en plastique d’emplanture, facilitant ainsi leur branchemen­t.

Le moteur est fixé sur un couple en aluminium grâce à une tôle pliée en « U ». C’est un brushless d’entrée de gamme de 41 mm de diamètre et qui fonctionne parfaiteme­nt. Un petit capot en mousse (fixé par deux aimants) permet d’y accéder. Le contrôleur supporte 40 A et possède bien sûr une fonction BEC pour alimenter la radio. Il y a trois trappes pour accéder à l’intérieur : une à l’avant pour installer l’accu, une audessus du fuselage qui permet d’accéder aux servos et une autre sur le flanc gauche (derrière les ailes) qui est un logement pour le récepteur. C’est curieux car ce récepteur aurait pu être positionné au centre, accessible avec le capot supérieur… Un crochet de remorquage est en place mais il n’y a pas de servo.

Les ailes sont très l égères. En l’état, elles ne sont pas hyper rigides mais ce n’est pas gênant sur ce type d’avion. De plus, une fois montées, elles seront

rigidifiée­s par les haubans et la clé d’ailes. Ces haubans montés d’origine sont réalisés en tubes d’alu, avec des raccords en plastique. Bon point, on retrouve le système de fixation au fuselage grâce à un clip, déjà vu sur le Hottrigger 1400S. Les ailerons sont articulés par de vraies charnières en plastique. C’est bien plus durable que des charnières réalisées directemen­t avec la mousse, ça demande moins d’effort au servo et permet plus de débattemen­t. Les servos d’ailerons sont en place avec leur commande. Les débattemen­ts sont importants : 35°. Ces ailerons surprennen­t par leur taille qui est assez grande.

Les volets à fente sont articulés par des charnières décalées. Lorsque ces volets descendent, ils reculent en même temps, ouvrant une fente pour le vent relatif et augmentant ainsi leur efficacité. Ces ailes sont équipées chacune de deux leds pour les phares d’atterrissa­ge, et aux saumons d’un feu de position et d’un feu clignotant.

Le stabilisat­eur a un profil très fin. À l’intrados, on peut voir de nombreux joncs de carbone qui assurent sa rigidité. Au centre, il y a un insert en plastique pour la fixation au fuselage. La gouverne de profondeur est articulée par de vraies charnières (comme pour les ailerons). Le guignol double, en plastique, est déjà collé. La dérive est du même acabit.

À noter que tous les collages sont réalisés en usine grâce à un mastic blanc.

Le train d’atterrissa­ge est livré déjà assemblé. Il est constitué d’une lame en aluminium, habillée avec de l a mousse EPO. Des ressorts font office d’amortisseu­rs. Les roues ont un grand diamètre (85 mm). Les carénages de roues en plastique dur sont solides. Des grosses r oues « brousse » de 107 mm de diamètre et 38 mm de l arge sont fournies en supplément. Un deuxième jeu d’axe est fourni pour ces grosses roues mais il faut repercer ces dernières à 4 mm pour l es faire rentrer sur l es axes…

La clé d’aile est un grand tube carbone de 800 mm de l ong. L’hélice est une 13x4 et le cône blanc est en plastique. Un sachet contient l a roulette de queue, deux antennes factices de fuse- lage, des goupilles pour les haubans, une commande pour le crochet de remorquage et quelques vis.

Le modèle est livré non décoré car de grandes planches d’autocollan­ts sont fournies afin de pouvoir choisir entre une version jaune (ici présentée), une rouge et une bleue.

MONTAGE ÉCLAIR

Dans cette version équipée, il ne vous faudra pas longtemps pour préparer ce Husky au vol. Le train est monté sur fuselage avec les quatre vis M3. Inutile de mettre du frein filet, il y a des écrous nylstop intégrés dans l a structure. Ne serrez pas trop fort sous peine de voir les écrous tourner, et ils ne sont pas accessible­s. Mon modèle était légèrement de travers sur son train, il a suffi de détordre un peu ce dernier. …

La dérive est astucieuse­ment maintenue à l’avant par un ergot encastré, et à l’arrière par deux vis (elle vient enserrer le stabilisat­eur).

On visse les chapes des commandes, puis il faut choisir l a décoration et poser les autocollan­ts. Comptez une bonne heure pour mettre tous les décors, car il y en a beaucoup ! C’est long mais assez aisé car ces autocollan­ts sont facilement reposition­nables.

Les haubans en jonc de carbone doivent être collés, et c’est dommage car on ne pourra pas démonter le stabilisat­eur pour le transport ou le stockage.

Le récepteur sera un 5 à 6 voies. D’origine, les ailerons et les volets sont montés avec des cordons en Y.

Bonne surprise sur la balance, la machine ne pèse que 2 220 g avec un accu LiPo 4S 2 200 mAh, contre 2 500 g annoncés. On a une charge alaire très faible (pour un avion de cette taille) de 44 g/ dm².

Au sol, la consommati­on est de 42 ampères en début de décharge, et la puissance absorbée est de 650 W. On dispose donc d’un ratio de près de 300 W/ kg, ce qui est élevé pour un avion de cette catégorie.

À L’USAGE

Les petites jambes en plastique de renfort des haubans ne sont pas pratiques car, en les installant, elles viennent souvent taper

dans les ailes et font des trous dans la mousse… Il n’y a malheureus­ement pas de solution.

D’origine, l es ailerons n’ont aucun différenti­el, ce qui est néfaste pour le vol. Seule solution pour en mettre, relier chaque aileron sur une voie séparée (et non avec le cordon en Y) pour mettre du différenti­el avec l a radio. Si vous choisissez cette solution, il vous faudra un récepteur 6 voies et ne pas coller le cordon en Y dans les emplanture­s.

Sur mes flotteurs, l es gouvernes marines étaient dures à tourner et avaient un mauvais retour au neutre. J’ai dû les démonter pour réduire très légèrement le diamètre des axes en plastique (avec une petite lime). Enfin notez que les vis d’origine sur les flotteurs n’ont pas de revêtement de protection et donc elles… rouillent très vite !

PAS MAL, MAIS PEUT MIEUX FAIRE…

Ce Husky remplit parfaiteme­nt le contrat en ce qui concerne ses capacités de vol lent : il décolle et se pose très court, même sur des surfaces mal préparées. Il peut voler à très faible vitesse sur une petite surface et se montre très maniable. Esthétique­ment, il est assez joli et on apprécie le fait que trois décoration­s différente­s soient fournies.

Mais c’est moins bien en ce qui concerne l’agrément et la facilité de pilotage : l’avion demande pas mal de travail à la dérive et un pilotage 3 axes soigné, à cause d’un lacet inverse très marqué. Le problème, et ce n’est pas péjoratif quand je dis ça, c’est que ce Husky s’adresse à des pilotes moyens qui n’auront pas forcément la dextérité suffisante pour faire un beau vol…

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 ??  ?? Il a une bonne bouille, ce nouveau Husky 1800S. Si l’avion tient toutes ses promesses en termes de vol lent, il n’est pas très agréable à cause d’un lacet inverse très marqué…
Il a une bonne bouille, ce nouveau Husky 1800S. Si l’avion tient toutes ses promesses en termes de vol lent, il n’est pas très agréable à cause d’un lacet inverse très marqué…
 ??  ?? 1,80 m d’envergure et une corde de près de 30 cm : le modèle est assez gros.
1,80 m d’envergure et une corde de près de 30 cm : le modèle est assez gros.
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24
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 ??  ?? QUAND ON VOUS DIT QUE LA BESTIOLE DÉCOLLE TRÈS COURT!
QUAND ON VOUS DIT QUE LA BESTIOLE DÉCOLLE TRÈS COURT!
 ??  ?? Indiscutab­lement, l’avion a un look réussi, aussi bien avec les roues carénées qu’avec les grosses roues « brousse » (tout est fourni d’origine).
Indiscutab­lement, l’avion a un look réussi, aussi bien avec les roues carénées qu’avec les grosses roues « brousse » (tout est fourni d’origine).
 ??  ?? Le Husky 1800S peut voler dans un espace restreint et s’avère très maniable. Mais c’est au prix d’un pilotage soigné ailerons/dérive…
Le Husky 1800S peut voler dans un espace restreint et s’avère très maniable. Mais c’est au prix d’un pilotage soigné ailerons/dérive…
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