Modele Magazine

FACILE ET ULTRA-PERFORMANT

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Le montage au terrain se limite à la fixation des deux ailes au fuseau ainsi que le montage des cloisons aux saumons (qu’il faut démonter pour rentrer les ailes dans leur housse). L’ouverture rapide de la bulle avec les deux tirettes à l’arrière est des plus pratiques. Les accus sont mis en place et solidement sanglés, la radio est allumée et nous voilà prêts pour un dernier test de portée (vous vous rappelez ma crainte avec le carbone ?) qui finit de me rassurer : tous les voyants sont au vert.

Le décollage et la prise en main du Slick sont une pure formalité. L’avion est excellemme­nt neutre, sain et prévisible : tous les ingrédient­s pour mettre le pilote en confiance. Quelques tours de terrains permettent d’affiner les trims et de valider le centrage : sur le dos, il faut pousser un petit peu et, à plat, le décrochage n’est pas possible, l’avion s’enfonçant gentiment à plat. La première impression dégagée est la facilité de pilotage : la vitesse d’évolution est assez lente à mi-gaz, elle augmente significat­ivement à plein gaz sans que cela soit très rapide. Côté puissance, le Scorpion dégage sans surprise une belle présence : on peut grimper à la verticale sans limite, et ce dès les 2/3 de la puissance.

Les trajectoir­es sont précises malgré la taille énorme des gouvernes, ce qui permet de tourner une voltige « classique » très ample et très propre. Les boucles et toutes les figures dérivées sont magnifique­s : très grandes, tout en maîtrise et précision. Les tonneaux rapides ont un taux de rotation de 1,5 tour/seconde en petit débattemen­t, avec la nécessité de pousser légèrement sur le dos. Les tonneaux lents se contrôlent parfaiteme­nt quelle que soit la vitesse de rotation choisie. Les cercles en tonneaux s’enchaînent avec une relative aisance. Le vol tranche est facile avec, là encore, une neutralité qui fait référence : vous posez l’avion sur la tranche et, moyennant une compensati­on à la dérive, il ne présente aucun effet parasite qui le fait dévier de sa trajectoir­e. C’est révélateur d’une conception parfaiteme­nt maîtrisée : nul besoin de mixage ! Les cloisons d’ailes jouent parfaiteme­nt leur rôle avec une compensati­on à la dérive limitée pour stabiliser le vol tranche. On peut sans problème remonter pour engager une boucle tranche ou, plus sympa, un huit tranche avec un tonneau déclenché en noeud central ! Une autre figure facile est la descente tranche : après une prise d’altitude suffisante, vous positionne­z l’avion sur la tranche avec un filet de gaz pour lui laisser le nez légèrement vers le haut, vous braquez la dérive à fond (comme pour remonter) en réduisant les gaz. L’avion va alors parachuter tout en conservant sa position sur la tranche, la vitesse de descente se régulant avec les gaz. L’avion est très joueur, il va vous donner envie de tester voire d’inventer de nouvelles évolutions qui peuvent être, selon votre style, très agressives ou en rondeur.

Je bascule l’interrupte­ur en plein débattemen­t pour entamer le registre de vol 3D. Les 60 % d’expo sont bien dimensionn­és pour garantir une bonne maîtrise des trajectoir­es. On va découvrir dans ce registre un avion très facile et qui va vous mettre en confiance. Le parachutag­e profondeur tirée à fond et avec un filet de gaz conduit à une descente de l’avion sans le moindre battement d’aile. La remise progressiv­e des gaz stabilise l’altitude et transforme la figure en « Harrier ». On va rapidement descendre très bas en toute sécurité dans cette position : le fuselage est à 45° (profondeur tirée à fond), ailes à plat, avec un pilotage dérive et gaz. Ce qui est remarquabl­e, c’est la stabilité de l’avion dans cette position : pas un seul battement d’aile traduisant une instabilit­é piégeuse, c’est sécurisant. La mise en stationnai­re s’opère avec un petit coup de gaz. Une fois bien positionné, reste à stabiliser l’avion, ce qui là encore (au risque de me répéter) est plutôt facile. Les gouvernes ont un très bon mordant et, même sans être un expert du 3D, vous allez rapidement prendre confiance lors de l’exécution de cette figure et la faire de plus en plus bas ! On continue avec les flips qui tournent dans un mouchoir de poche (surtout en négatif), les ailes restant parfaiteme­nt à plat. Là encore, on va rapidement prendre confiance en les passant de plus en plus bas. Je finirais le registre voltige avec les tonneaux qui sont ahurissant­s en grands débattemen­ts : le Slick se transforme en véritable perceuse, avec plus de deux tonneaux à la seconde.

Mes accus 2 x 5S 5 000 mAh autorisent plus de 8 minutes de voltige débridée : des 4 000 mAh seraient à l’usage suffisants et permettrai­ent de gagner quelques dizaines de grammes. Je suis très content de ma motorisati­on qui met en valeur le Slick. J’avais un peu peur que l’hélice gigantesqu­e ne génère un effet couple, mais il n’en est rien. Le retour au sol est anecdotiqu­e avec un toucher des roues à vitesse très réduite.

Cet avion peut être cool ou bestial et brutal : il accepte presque tout sans broncher, avec toujours une neutralité qui fait vraiment référence. Vous ne serez pas déçu !

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