LE SPITFIRE DE BRICE BOUDOU
La maquette que nous avons choisi de vous présenter ce mois-ci nous vient d’un jeune et talentueux maquettiste du Sud-Ouest.Après un Piper, Brice a décidé de mettre la barre plus haut avec un sujet plus sophistiqué. Notre maquettiste a finalement jeté son
Brice a tout d’abord décidé de partir d’un kit disponible sur le marché, à savoir l e Spitfire Mk 9 d’Aviation Design. Le kit est de type tout plastique, c’està-dire que le fuselage, les ailes, les empennages et les gouvernes sont stratifiées fibre de verre – époxy avec quelques traits de structure et autres rivets sortant de stratification. L’avion a beau être de belle facture, il n’en demeure pas moins qu’il y a pas mal de modifications ou d’améliorations à apporter avant d’espérer bien figurer en concours.
Dans la mesure où notre ami évolue au sein du club de Merville, en région toulousaine, où seule la pratique de l’électrique est permise, c’est ce mode de propulsion qui anime le warbird.
À l’échelle du 1/5, la machine possède des mensurations déjà respectables avec une envergure de 2,05 mètres pour une dizaine de kilos en configuration de décollage, c’est-à-dire avec les batteries de propulsion en place.
Le moteur retenu pour propulser la machine est un brushless Axi 5345 alimenté par un accu Lipo 10S de 5 000 mAh. Pour permettre l e remplacement du pack de propulsion, le capot a été coupé dans l e plan horizontal
pour autoriser l a dépose de l a seule partie supérieure.
L’hélice brassée de 22x10 est conséquente et assure une traction confortable. Le contrôleur est un 100 ampères. Aux trois quarts de gaz, l’ autonomie est de 10 minutes, ce qui est suffisant pour passer un programme en concours.
Pour reproduire l’échappement du Mk9 avec plus de fidélité, l es pipes sont réalisées en cuivre. Deux demi-tubes coupés, cintrés puis soudés f or ment chaque pipe. De plus, cet artifice totalement factice pour un électrique contribue au centrage de l’appareil. Côté atterrisseurs, la machine est équipée de mécanismes de rétraction « Lado / e-retract » pourvus de jambes Robart. Les roues, comme les trappes, sont de fabrication personnelle et le système donne toute satisfaction en termes de fiabilité. La roulette de queue d’origine, jugée peu crédible, a été remplacée par une réalisation en aluminium, légère et bien plus réaliste.
Pour augmenter l’attrait de cette maquette, le cockpit a fait l’objet de toutes les attentions. Il est agrémenté d’un habillage bois pour reproduire sa structure interne. L’ensemble de l’instru-
mentation (planche de bord, commandes, siège…) provient de la gamme tchèque Propagteam, disponible chez Top Model. Le rétroviseur est quant à lui réalisé avec un vrai miroir. La porte d’accès est fonctionnelle et, dans la mesure où la verrière coulisse, ces accès permettent d’admirer ce superbe cockpit.
Au registre des autres détails reproduits sur la machine, nous avons les marchepieds réalisés à l’aide de papier de verre 400 collé à l’époxy. Les tabs des empennages sont un assemblage de plastique, de bois et de micro-vis. Les canons sont en aluminium tournés au tour.
Le cône du commerce n’est pas très juste et l’absence d’hélice statique pénalise notre maquettiste lors de l’épreuve de statique mais ce n’est que partie remise, ces deux appendices étant au programme des points à revoir.
C’est le buste de pilote Hangar 9 au 1/5 du Piper qui intègre le cockpit, non sans avoir au préalable suivi une conversion du monde de l’aéro-club vers celui de la chasse !
Concernant l a finition, en complément des reliefs sortant des moules, c’est une association de bandes autocollante de rivets (Reeves) et de gouttes de colle posées à la seringue qui reproduit le rivetage sur cet avion.
Ensuite, la peinture est réalisée à l’aide de bombes RC Colours (disponibles auprès du même détaillant que pour le cockpit). Précisons que l’action se déroule au sein du studio qu’habite Brice ! Mais quand on aime… Les marquages furent plus problématiques. Si l es l ettrages, reproduits au moyen de masques coupés au cutter à main l evée n’appellent pas de commentaires particuliers, il n’en est pas de même pour les autres insignes. Brice a voulu utiliser un support à peindre, équivalent à celui en usage pour les maquettes plastique. Si l a technique de ces transferts à l’eau fonctionne parfaitement pour les petits motifs comme celui de la dérive, le résultat est beaucoup moins heureux pour l es cocardes, avec une franche tendance à friser. Le résultat obtenu étant trop affreux, il fallut se résoudre à repeindre l’ensemble !