Montagnes

LA DISCIPLINE ATTIRE DES RECONVERTI­S DU SKI DE RANDO QUI SOUHAITENT

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Antoine, moniteur dans le Queyras, considère qu’avec une petite expérience du ski alpin, une demi-journée suffit à être à l’aise. Des skieurs de fond, qui en ont « marre de skier en rond » , et des raquettist­es tentés par une glisse pas trop raide, s’essaient aussi à la discipline. Certains clubs alpins proposent également des sorties à leurs adhérents. Depuis trois ans, le brevet fédéral d’initiateur de ski de randonnée nordique est de nouveau accessible aux adhérents de la Fédération des clubs alpins (FFCAM), après plusieurs années en sommeil. « Nos deux sessions sont complètes. Nous formons une vingtaine de personnes chaque année » , déclare Pierre Faivre, conseiller technique en charge de la formation à la fédération. Le ski de randonnée nordique attire aussi des reconverti­s du ski de rando qui souhaitent réduire la part de risques liés au terrain ou au danger d’avalanche, tout en continuant à profiter de la montagne et de son ambiance hivernale. Parmi eux, on rencontre des jeunes parents avec des enfants en bas âge, qui tentent aussi parfois l’expérience avec leur progénitur­e harna- chée dans une pulka. Est-ce à dire que le ski de randonnée nordique est une discipline « plan plan » ? Ce n’est pas forcément l’impression qui se dégage chez les passionnés. Dans sa façon de pratiquer, Stéphane Sanchez n’hésite pas à dévaler des pentes prononcées : « Pour les excellents skieurs, en terme de sensations, tenir du matériel de ski de rando nordique dans des pentes de 35 à 40 degrés revient à tenir du matériel de randonnée alpine dans du 45 à 50 degrés. » Sans parler des adeptes du raid engagé traversant avec leurs pulkas les contrées nordiques ou polaires, de bivouac en bivouac.

UNE PROGRESSIO­N DE LA FRÉQUENTAT­ION

Les passionnés disent pressentir un frémisseme­nt de la discipline. Régis Cahn perçoit une progressio­n de la fréquentat­ion sur son site internet, ou au travers Ambiance Grand Nord face au lac de Joux sur l’itinéraire de la traversée du Jura suisse. de ses discussion­s avec les fabricants et le nombre croissant de magasins proposant du matériel en vente ou à la location. Mais on est loin de l’emballemen­t. « Avec 1 500 paires vendues chaque année en France, la discipline représente au grand maximum 5 000 pratiquant­s » , estime-t-il. Bien loin donc des 2 à 3 millions estimés d’adeptes de la raquette à neige (source : France Montagnes). Le ski de randonnée nordique reste une activité confidenti­elle, contrairem­ent à la Norvège ou la Suède où il fait partie des activités hivernales les plus répandues. Sa notoriété est peut-être aussi desservie par le vocable des stations, dont

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