Montagnes

TEST CHAUSSONS

Ce test de chaussons a été réalisé par nos confrères du magazine Grimper. Parmi la foule de modèles testés, nous avons retenu une sélection de modèles qui devraient satisfaire au mieux les attentes des adeptes de grandes voies en falaise ou en montagne m

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COMMENT CHOISIR SES CHAUSSONS ?

Si à cette question votre réponse est « au prix ou au look », ce paragraphe est pour vous ! Idem pour les « La vendeuse m’a dit qu’ils adhéraient bien » Car s’il y a bien un produit à choisir soigneusem­ent dans la panoplie du parfait petit grimpeur, c’est bien votre paire de chaussons. Pour les cordes, baudriers, dégaines, quel que soit votre choix, ça ne vous fera pas mieux grimper. En revanche d’un chausson à l’autre, les différence­s peuvent être flagrantes. La preuve, certains grimpeurs sponsorisé­s utilisent parfois des chaussons d’une marque différente à celle qui les sponsorise­nt pour réaliser leur projet, avant de remettre la bonne marque aux pieds pour les photos…

POUR LA FALAISE ET LES GRANDES VOIES

Le plus important pour la falaise, c’est dans un premier temps d’isoler le profil type sur lequel vous grimpez le plus régulièrem­ent. En effet, pour une cotation donnée, les prises ne seront pas du tout les mêmes dans un mur vertical ou dans un gros dévers. Dans du vertical, il faudra privilégie­r la rigidité du chausson avec un laçage qui descendra le plus bas possible pour gagner en précision, alors qu’en dévers il vous faudra un chausson qui facilite le griffé de prises. Pour cela vous devrez forcément opter pour un chausson plus souple, avec un cambre et une asymétrie plus prononcés pour une pointe plus plongeante. À une époque, il y avait dans ce test une catégorie exclusivem­ent dédiée aux chaussons que les marques avaient estampillé spéciale grandes voies. Mais les temps et les pratiques changent. Et même s’il existe toujours des modèles orientés grandes voies par les marques, nous avons pris le parti de les considérer trop typés « montagne » pour leur consacrer une catégorie dans ce test. En effet, si vous voulez avoir aux pieds des chaussons performant­s, il nous semble plus pertinent de se reporter à la catégorie falaise et de choisir un modèle qui convient pour cette pratique, mais en prenant soin de le prendre avec une demipointu­re, voire une pointure, en plus pour les douillets du peton.

Dans toutes les salles de France et de Navarre dignes de ce nom, les prises sont vissées sur les profils et donc en relief et non creusées dans les plaques de contreplaq­ué. Pour les grimpeurs 100 % pur salle, cette petite différence devient beaucoup plus vite explicite lors d’une première sortie à Buoux par exemple. Ainsi, pour grimper en salle, avoir des chaussons d’une précision chirurgica­le n’est pas forcément obligatoir­e, même si ce n’est pas moins bien, nous sommes d’accord, mais une bonne paire de charentais­es peut parfois suffire ! Vous posez vos pieds un centimètre au-dessus de la prise et laisser faire la pesanteur qui finira le travail. En revanche si vous voulez sortir de temps en temps de votre salle préférée pour prendre l’air, alors rendez-vous dans les catégories bloc ou falaise pour choisir un chausson en adéquation avec vos aspiration­s outdoor.

La forme de votre pied :

POUR LA SALLE

deux types de chaussons se partagent le marché. Ceux avec la pointe sur le gros pouce et les autres centrés sur le deuxième orteil. Il va donc de soi de choisir une paire correspond­ant à votre morphologi­e : pied grec, égyptien ou romain.

La pointure à choisir :

la plus petite possible avant que ça ne fasse trop mal. Vous noterez que là est d’ailleurs toute la nuance. Ne perdez pas de vue que, quand vous essayerez une paire, vos pieds enflent le soir ou quand il fait chaud. Mais le seul vrai impératif est de ne pas avoir votre pied qui flotte dans les chaussons. Pas la peine de prendre trop petit non plus. À noter également que toutes les marques ne chaussent pas de la même façon. Pour certaines, il faudra prendre votre pointure de ville et pour d’autres trois ou quatre en dessous de cette dernière.

Le modèle de rêve :

pour choisir le modèle parfait à votre pied, plusieurs critères restent à prendre en compte : la qualité de fabricatio­n, le confort, la couleur, la matière, le nombre de photos dans lesquelles ils apparaisse­nt dans les magazines… Quoi qu’il arrive, et en cas de doute entre deux modèles, prenez celui dans lequel vous vous sentez le mieux. C’est le meilleur moyen de ne pas être déçu !

La gomme :

à la fois surface de contact et donc d’adhérence avec les prises de pieds, et élément de rigidité du chausson. C’est donc une vraie pièce maîtresse du chausson. Aujourd’hui, globalemen­t, tous les fabricants fournissen­t une gomme de qualité. En revanche, vous pouvez tomber sur une mauvaise série. Pour les repérer, planter un ongle dans la carre. Selon la déformatio­n engendrée, cela vous indiquera la dureté de la gomme. À savoir qu’une gomme trop molle se déforme et que trop dure elle n’adhère pas.

La pointe :

choisissez-la en fonction de votre morphologi­e (gros ou deuxième orteil). Une pointe fine gagne en précision ce qu’elle perd en confort. À vous de trouver le meilleur compromis en fonction de votre pratique et de votre capacité à souffrir.

Les carres :

les prises de carre vont dépendre de l’épaisseur de l’intercalai­re se cachant sous la semelle. Au toucher, en torsion, vous pouvez vous rendre assez vite compte de la tonicité de l’ensemble du chausson, avec toujours le même dilemme entre adhérence ou grattonage.

Le serrage :

scratch, lacets ou ballerine… vous voilà devant un choix cornélien. Donc dans l’ordre, les lacets, surtout s’ils descendent bas, sont ceux qui offrent le plus de précision au chausson, les scratchs restent les plus pratiques pour enfiler ou enlever ses chaussons, et la ballerine est souvent la plus difficile à enfiler si l’on veut garder une précision similaire aux deux autres modes de serrage.

Le talon:

voici un point délicat dans le choix d’un chausson car il faudra bien veiller à ce que votre talon ne bouge en aucune situation. Pour cela, vous devez sentir, lorsque vous poussez sur la pointe, une tension qui vient rigidifier l’ensemble en tirant sur le talon. Vérifier aussi qu’il ne remonte pas trop haut pour ne pas venir sournoisem­ent vous cisailler les malléoles. Sensation pas forcément très agréable. Si vous rencontrez ce cas, c’est certaineme­nt parce que vous avez pris une pointure trop grande.

Les passants :

deux c’est mieux et si possible bien solides, surtout si vous aimez porter les chaussons bien serrés.

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