LA VIE DURE

Il paraît que tous les skieurs de compétition, les collants-pipettes, ne sont que des mangeurs de graines et des acharnés de dénivelée. Il y a un peu de vrai, ces derniers vivant la « D+ » comme un Guronsan. Mais ils sont aussi, souvent, adeptes d’un verre de rouge et tiennent sur leurs cannes à l’approche d’une arête effilée, skis sur le dos. Voyez comment notre testeur de skis de compétition, Stéphane Mougin, nous explique que compétition et ski de randonnée de Monsieur Tout-le-Monde sont complémentaires. Voyez aussi combien une discipline aussi exigeante qu’intimidande par sa beauté froide n’est pas réservée aux élites de l’alpinisme. Nous vous donnons des clés pour entrouvrir le monde éphémère de la glace et apprendre à lire un élément en constante évolution. Oui, vous aussi vous pouvez oser la cascade de glace. Vous y avez même intérêt ! Zone non réservée! Il paraîtrait aussi que le guides sont une corporation vieillissante, arc-boutée sur le folklore d’une médaille patinée, loin des réalités du monde d’en bas. Voyez plutôt comme ces derniers réfléchissent à l’évolution de leur métier, s’adaptent pour répondre à l’offre en ligne et s’organisent pour devenir une véritable petite entreprise qui ne connaît pas la crise. Les guides 2.0 sont là. Enfin, pour ceux qui croient encore que la photographie de montagne, et en particulier celle d’alpinisme, n’est que le déplacement d’un studio photo en altitude, parfois même aidé d’ hélicoptères-taxi, lisez les heures passées par Pierre Chauffour dans son baudrier, pendu au-dessus d’adeptes du dry et de mixte. Pas si compliqué à l’Usine, près de Voreppe, où l’approche est très courte et l’installation d’une stat’ très aisée. Moins évident dans les Drus. Un photographe peut être alpiniste, en auriez-vous douté ? Vous l’aurez compris, certains préjugés ont la vie dure. Lecteurs ouverts d’esprit de tous les pays, ramollissez-les !