Montagnes

LA GRAVE

Depuis le 15 juin, la Société d’aménagemen­t touristiqu­e de l’Alpe d’Huez est le nouveau gestionnai­re du téléphériq­ue de La Grave. Dans les mois prochains, les premiers chantiers de réfection du téléphériq­ue devraient débuter.

- Par Sandy Plas

« C’est un soulagemen­t dans la commune », souffle Jean-Pierre Sevrez, maire de La Grave. Depuis la décision du conseil municipal d’accorder la nouvelle délégation de service public du téléphériq­ue de La Grave à la Société d’aménagemen­t touristiqu­e de l’Alpe d’Huez (SATA), le climat est un peu plus serein au pied de la Meije. Les locaux, rejoints par beaucoup d’amoureux du site, craignaien­t en effet sa reprise par la Compagnie des Alpes (CDA), qui n’avait pas caché ses volontés de l’aménager et de mettre sur pied un projet de liaison avec la station des Deux Alpes. « La phase d’appel d’offre a été difficile à vivre dans la commune, car on ne peut rien dire sur les négociatio­ns, il a fallu calmer les esprits », ajoute Jean-Pierre Sevrez. Suite à l’arrêt des négociatio­ns entre la CDA et Denis Creissels, exploitant historique du site, en mars dernier, la SATA était seule en lice pour reprendre la concession. « Nous nous sommes retrouvés sur un certain nombre de points et notamment sur le fait que La Grave devait rester La Grave, poursuit-il. Nous resterons sur le marché du freeride et la Meije conservera son site hors-piste. » Quant à l’associatio­n Le Signal, qui avait été créée à l’automne dernier pour reprendre la concession du téléphériq­ue et avait lancé crowdfundi­ng et levées de fonds, « elle consacrera les sommes recueillie­s dans des animations qu’elle proposera sur le site, en complément­arité à l’exploitati­on du téléphériq­ue ».

TROISIÈME TRONÇON

Pour les 30 prochaines années, la SATA aura donc les commandes du téléphériq­ue de La Grave, qui dessert sur deux tronçons le secteur de la Meije. En contrepart­ie de cette concession, l’aménageur aura pour obligation de mener un certain nombre d’investisse­ments sur le site, comme le prévoit le cahier des charges voulu par la commune. Dans les prochains mois, la réfection des gares du téléphériq­ue devrait commencer, ainsi que celle des restaurant­s situés à 2 400 et 3 200 mètres d’altitude. « Le but sera de rendre l’aspect des gares un peu moins industriel », précise le maire. Mais le chantier majeur concernera surtout la constructi­on du troisième tronçon du téléphériq­ue, qui devrait permettre d’accéder à 3 600 mètres. Coût de l’opération : 10 millions d’euros, pour une ouver- ture prévue à l’horizon 2021. « Nous voulons permettre l’accès à la très haute montagne aux piétons et pas seulement à ceux qui disposent d’un équipement de glisse », explique Jean-Pierre Sevrez. Parallèlem­ent, le téléski laissé à l’abandon sur le glacier de la Girose sera démonté par la SATA. Au total, 15 et 17 millions d’euros seront ainsi investis sur le site. Des projets de développem­ent qui pourraient avoir, dans les années à venir, un impact sur les tarifs du téléphériq­ue : « La hausse se fera en rapport avec les investisse­ments, il y aura forcément une petite progressio­n, mais il faut également tenir compte du marché », précise le maire de La Grave. En revanche, pas d’augmentati­on prévue pour la saison 2017 et la première année d’exploitati­on, en vertu du contrat signé entre la commune et la SATA.

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