L’ASCENSIONDUMONTBLANC
Ludovic Escande est plutôt calé niveau littérature. Ce directeur de collection chez Gallimard prend cette fois lui-même la plume pour raconter une histoire qui pourrait sembler des plus banales. Un mont Blanc. Quoi de plus commun dans le milieu des alpinistes. Le titre du livre lui même n’apporte que peu d’originalité, a priori. Pourtant, après quelques pages, on se fait happer par autre chose, par une autre intrigue que celle d’une ascension qu’on imagine par ailleurs réussie. Car cet alpiniste novice devra relever bien d’autres défis que sa simple préparation physique pour son projet d’ascension. À commencer par sa préparation mentale, savamment démantibulée par l’initiateur luimême de ce projet alpin : Sylvain Tesson. Et l’on se plaît et se complaît à savourer le joyeux désordre des quelques jours passés par l’auteur en compagnie de l’écrivain et de ses fidèles compagnons de cordée que sont Jean-Christophe Rufin et Daniel Du Lac. Et Escande invente une nouvelle forme de littérature alpine qu’il appelle lui-même : l’alpinisme gonzo. À votre santé ! Et davaï !