PEDAGO SKI DE RANDO
La ski-alpiniste Inka Bellés vous explique comment faire pour monter plus vite sans vous épuiser. De quoi donner des envies de dénivelé…
Gravir des montagnes à ski ne consiste pas uniquement à alterner bras et jambes, mais comporte également un savoir-faire spécifique à chaque type de pente. Une bonne maîtrise technique vous donnera la fluidité et la confiance nécessaires pour aller plus loin, plus haut, plus vite ! Que vous soyez randonneur du dimanche, fana des pentes raides ou compétiteur aguerri, voici quelques astuces pour épargner une énergie qui sera bien mieux investie à contempler les somptueux paysages qui vous entourent.
LE PLAT OU LE PLAISIR DE LA GLISSE !
Le plat est le meilleur endroit pour améliorer votre technique de base et éviter de prendre ces mauvaises habitudes si difficiles à changer. La règle numéro un en ski de rando : les peaux et la neige deviennent inséparables lors de la phase d’avancée du ski. Et si des bonnes cuisses sont toujours les bienvenues, le tronc supérieur joue un rôle aussi important qu’insoupçonné dans l’équilibration et la propulsion. En tout cas, la clé pour devenir un as du plat est l’amplitude. Il faut optimiser chaque pas en vous laissant glisser le plus loin possible. Les mouvements parasites, comme un bassin qui monte et descend ou des bras qui vont en diagonale, diminuent votre efficacité et sont donc à éviter impérativement. Avec ou sans bâtons, visualiser, pratiquer et sentir est le meilleur moyen de progresser !
DROIT DANS L’PENTU
La trace directe, trajectoire de prédilection des passionnés des montées sèches ! Un bon placement est primordial pour surmonter les murs plus pentus sans glisser en arrière. La fréquence prend ici le dessus sur l’amplitude, même si combiner les deux reste l’idéal. Si vos cales sont multi-niveaux, n’hésitez pas à changer la position conventionnelle par celle qui rehaussera le plus votre talon. Vous monterez sans doute plus confortablement, mais n’oubliez pas de rester bien placé ! Un bon travail des bras est essentiel, non seulement pour garder l’équilibre, mais aussi pour alléger nos gambettes.
Le parcours du bras diminue et notre poignet ne dépasse
quasiment plus le bassin. Le planté du bâton se prolonge jusqu’à ce que le poignet dépasse largement le bassin.