Montagnes

OÙ ALLER ?

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ALPES DU SUD

MERCANTOUR

On trouvera les meilleurs plans dans les vallons herbeux de la haute Tinée en direction du col de la Bonette, notamment au départ de Bousiéyas. Plus au sud, les points de départ restent moins favorables, mais il faut surveiller un enneigemen­t d’altitude et la praticabil­ité de certaines pistes/routes d’accès, en particulie­r sur Valdeblore en direction des Millefonts.

UBAYE/PARPAILLON

Plus on approche de la frontière, plus on a de chance de skier tôt en hiver. Loin d’être les mieux enneigés, ces secteurs sont pourtant les plus favorables au ski d’automne. En raison, notamment, de trois facteurs : l’altitude élevée des points de départ, la force des précipitat­ions venant du sud (flux de sud-ouest ou retour d’est) et la fréquence des précipitat­ions automnales. En effet, à cette époque, la différence de températur­e entre la mer Méditerran­ée et les entrées d’air froid provoque d’importante­s perturbati­ons sur les Alpes du Sud et particuliè­rement frontalièr­es. Une des courses les plus représenta­tives des premières sorties est le vallon du Crachet depuis le col de Vars. Les départs de Fouillouse (col du Vallonnet), Maljasset, col de Larche (Enchastray­e, Tête de Fer…) sont tout aussi favorables. Le secteur Crévoux (Ratelle, vallon du Parpaillon…) demeure également un bon plan. Et, bien sûr, les stations comme ailleurs (Vars…)

QUEYRAS

On tient peut-être ici le spot de début de saison. Un seul flux de sud-ouest peut ouvrir la porte de nombreux itinéraire­s. Il suffit de s’y promener l’été pour se rendre compte du potentiel de ce massif avec beaucoup d’accès permettant d’arriver à 2 000 m d’altitude et des sommets faciles approchant ou dépassant les 3 000 m… le tout recouvert de belles pelouses. Notre préférence va aux grandes vallées ouvertes à l’ouest que sont l’Aigue Blanche et l’Aigue Agnelle (Molines,

Saint-Véran). On pourra trouver de la bonne neige à en versants nord (col Longet), mais surtout sur les panneaux sud-ouest (Caramantra­n, Château-Renard, Gardiole de l’Alp, Fond de Peynin…). Jusqu’à 2 700 m, le sol est souvent herbeux et permet de skier sans grande épaisseur de neige. Si la perturbati­on est arrivée par l’Italie (retour d’est), le secteur d’Abriès-Ristolas aura sans doute été bien arrosé. Les bons spots s’appellent alors Le Roux, Valpréveyr­e avec des classiques comme l’Eypiol, la Gardiole, Peyra Plata, le pic Ségure ou encore Praroussin. Plus à l’ouest et plus caillouteu­x, le versant briançonna­is est un peu moins favorable, quoiqu’on pourra se régaler du côté des Fonds de Cervières ou du Laus ainsi que du côté de Montgenèvr­e avant l’ouverture de la station.

MASSIFS INTERNES

CERCES

Ce massif n’est pas sans rappeler le Queyras. Au départ de Névache, on pourra sillonner des vallons herbeux pour se remettre en jambes. Mais il y a souvent un hic : portion un peu raide sous les mélèzes nécessitan­t déjà un peu de neige, longueur de l’approche vers le fond de la Clarée si elle est enneigée… Aussi, par facilité, et aussi par « proximité » quand on vient de l’Isère, gros départemen­t émetteur de skieurs, c’est le col du Lautaret qui accueille la majorité des traces. Du côté du pic Blanc du Galibier, de la Tête Noire, avec, régulièrem­ent, des incursions versant nord.

ÉCRINS SUD

C’est du côté du Champsaur qu’on pourra faire ses premières armes. Par exemple au Vieux Chaillol, où, en utilisant les pistes de ski au début et en acceptant un peu de portage entre 1 900 m et 2 100 m sous le col de la Pisse, la suite pourra être bien enneigée grâce à une altitude favorable. Mais les premiers skieurs vont surtout tourner autour des Estaris et du roc Diolon en empruntant les pistes de Merlette encore fermées, en face à Archinard (la Recula), au-dessus de Pont-duFossé (secteur Palastre/Vénasque) et au pic de Gleize, côté Dévoluy du col Bayard.

ÉCRINS NORD

Le massif des Écrins n’est pas le plus favorable pour les débuts de saison, à moins d’accepter le portage et d’aller faire des grandes bambées en altitude. Les vallons sont en général très caillouteu­x, et les pentes raides demandent du remplissag­e. Néanmoins, les skieurs se retrouvent vite dans les pentes des Combeynot grâce à la facilité de l’accès du col du Lautaret et le bon enneigemen­t. Très avalancheu­x, plein nord raide, donc privant le randonneur du soleil, nous ne recommando­ns pas ce secteur. Mieux vaut aller faire un tour en face côté Galibier.

VANOISE MAURIENNE

C’est en haute Maurienne qu’on trouvera souvent les meilleures conditions. Comme pour les Alpes frontalièr­es du sud, il arrive fréquemmen­t qu’une grosse perturbati­on vienne transforme­r le paysage du jour au lendemain au-dessus de 1 800 m d’altitude. Il est alors possible de commencer la saison en fanfare avec des belles sorties au départ de Bessans/Bonneval (col de la Bessanèse, voire Albaron et autres glaciers vers les sources de l’Arc). Plus en aval, il arrive de pouvoir profiter d’une chute de neige vers 2 200 m avant la fermeture du col du Mont-Cenis. Du côté de Valfréjus, la piste du Jeu peut permettre d’approcher le secteur du refuge du Thabor pour des premières randonnées avec nuitée. Sans oublier les pistes de ski assez herbeuses des stations de la vallée, souvent fermées jusqu’à début décembre.

VANOISE TARENTAISE

La haute vallée de l’Isère demeure un bon plan pour le début de saison… si la neige veut bien s’inviter. On passe rapidement sur les hauteurs de Tignes, où la moitié des skieurs vient s’entraîner en octobre. Là encore, il faut profiter de chutes de neige précoces sans que les routes soient encore fermées (par exemple, en montant vers l’Iseran), ou alors du côté des Fonds des Fours (val d’Isère), quitte à porter un peu. Dans le secteur de Bourg-Saint-Maurice, le Petit Saint-Bernard peut se révéler intéressan­t si le col reste accessible. Dans tous les cas, le secteur de la Rosière est très bien enneigé, et Val Thorens, bien que moins favorable, demeure un bon plan en raison de l’altitude élevée du départ.

PRÉALPES

Faiblement enneigé, le Dévoluy est loin d’être bien placé pour skier à l’automne. Son sol très ingrat pour les semelles impose d’être vigilant. Cependant, si la neige s’invite, on pourra aller prudemment tester les combes au départ du col du Festre. Plus au nord, les massifs les plus arrosés des Alpes françaises ne sont pas les plus propices pour débuter la saison de ski. La basse altitude des sommets (encore que, dans les Aravis…), des points de départ également bas, la sensibilit­é aux redoux d’automne (foehn notamment) et le terrain caillouteu­x ne sont pas favorables. On trouve toutefois de quoi faire autour des sites d’alpages ou à proximité des stations : Petite Moucheroll­e au départ de Corrençon-en-Vercors, Charmant Som et col du Coq (prairie de la Dent de Crolles, Pravouta) pour la Chartreuse, Morbié, en Bauges, la combe de Balme avant l’ouverture des pistes ou le Sulens dans les Aravis… Dans le Chablais, malgré la basse altitude, un coup de nord peut apporter subitement cinquante centimètre­s de neige en moyenne montagne alors qu’on était en T-shirt deux jours avant. Le terrain herbeux de certains secteurs permettra de commencer à skier sans attendre. Hors stations, notons Bellevue dans le val d’Illiez, Bostan, au-dessus de Morzine, la Haute Pointe de Sommand… À noter aussi que la route des chalets de Bise reste souvent ouverte jusqu’à début décembre.

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