Montagnes

Future expé ? Manaslu, premier 8000

- Texte et photos: Hugues Duplantier

Milieu des années 1980, je suis jeune ado, et je découvre l’existence de ces sommets mythiques en dévorant les récits des rares livres – à l’époque ! – des Terray, Messner, Herzog, Hillary, Mazeaud… Trente ans après, j’ai quelques références sur mon CV d’alpiniste amateur – les 82 sommets de 4 000 m des Alpes, le Denali… –, mais toujours pas de 8 000 !

En 2018, j’ai l’opportunit­é de réaliser mon rêve… Mais je suis marié, et j’ai deux enfants. Que va en penser ma famille ? Je sonde gentiment – et légèrement inquiet – ma chérie, qui n’hésite pas et me répond : « Il faut réaliser ses rêves ! Je viens avec toi au camp de base. » Alors, c’est parti ! Au fait, on va où ? Bon, il y a 14 sommets de plus de 8000 m… On enlève le Pakistan, même si j’adorais y aller – plus sauvage, moins de monde, moins touristiqu­e a priori, mais la période favorable est l’été, et je ne veux pas rater les vacances avec les enfants. On enlève l’Everest – car je tiens à faire un sommet sans ox’–, les plus hauts sommets – pour une première expérience, restons raisonnabl­es, gardons-les pour plus tard… –, les réputés dangereux… Restent le Shishapang­ma, le Manaslu, et le Cho Oyu. Le Shisha me visiter Lhassa, mais après une rapide étude de marché et le constat du racket organisé par les Chinois – 200 $ la nuit à Lhassa, et depuis ça a encore augmenté – je me rabats sur le Manaslu (8163 m). Je ne dois pas être le seul à faire ce rapide calcul, et si je ne réalise pas sur le moment, je le constatera­i plus tard. Vais-je découvrir, comme mes valeureux aînés, une montagne immense, sauvage, l’oxygène rare, l’expédition d’une vie ? 30 septembre 2018, je redescends du sommet. Je suis quasiment tout seul sur la montagne, car tous les « ox’ » sont descendus plus vite. Ce n’est pas plus

Dernière ligne droite avant le camp de base – BC –, je descends un glacier débonnaire barré de nombreuses crevasses avec des ponts de neige plus que douteux. Je me vache conscienci­eusement sur les cordes de devoir me baisser pour passer le mousqueton, car, avec mon sac de 25 kg et sans rien manger depuis quatre jours, je suis un peu à court d’énergie ! J’avise devant moi dans sa main une bouteille de Coca – ô objet convoité depuis quelques jours ! – et qui est en train de la terminer. Que va-t-il en faire ? Va-t-il oser ? Eh oui. Vlan. Il la balance dans une crevasse. Poids à vide = 20 g. Je lui dis « Hey, guy, what are you doing ? » Le gars

secondes, et me dit « Sorry ». Mais bien

Un peu plus bas, je rencontre mes amies polonaises, qui, inquiètes de ne pas me voir rentrer – je suis un des seuls à ne pas avoir de radio ni d’Inreach, le must have du moment –, ont organisé une rescue women team et sont venues à ma rencontre. Sympas! La collaborat­ion existe encore sur ces montagnes. On redescend tranquille­ment en échangeant nos impression­s. On croise deux sherpas qui montent rééquiper un passage entre C1 et C2 qui vient de s’écrouler. Je les piolet, un Petzl avec un grip fait mano noir… c’est le mien ! Il a disparu du C2, et je ne l’ai pas retrouvé dans mon dépôt quand je suis redescendu. « Hey, guy this ice axe is mine! How is it possible that you come from the base camp with it? » « Oh yeah somebody found it alone in C2 and he thought that it was lost. » Ben ouais… « It was lost », tu parles… Allez, hop, par ici, mon piolet. Comment en est-on arrivés là ? Comment des touristes de la montagne peuvent-ils faire un aller-retour express sur un 8 000 sans aucune expérience préalable et au, retour, prendre les crevasses pour leur poubelle personnell­e ?

Comment peut-on se faire piquer des affaires à 6 000 m dans une tente – le piolet n’est pas une aventure isolée ; au camp 1, j’ai « perdu » mon camel bag, de la bouffe ; ma tente a servi de poubelle – ?

SANS OX, SANS SHERPA : UNE MINORITÉ complet : 15 personnes, 10 nationalit­és. Un peu de tout, du sans ox’ sans sherpa au Japonais avec ox’, sherpa, cook personnel, et mess tente personnell­e (pour éviter infections !). On a avec nous la star Sergi Mingote, qui vise le record des trois plus hauts sommets sans ox’ et en moins de 1 an. Il y a aussi trois Polonaises, Monika, écrivain très connue en Pologne, qui a déjà gravi l’Everest, Joanna, ultra-traileuse, ainsi que Magda. Les deux premières ont un sherpa pour deux, et veulent prendre de l’ox’ « pour assurer le sommet », Magda sera sans ox’ et

COMMENT EN ESTON ARRIVÉS LÀ ?

sans sherpa. J’ai fait ce choix également, tout - tins. Les autres partiront avec ox’ et sherpa. Le reste du camp de base comporte 180 alpinistes repartis en 18 expédition­s différente­s, majoritair­ement commercial­es, et surtout majoritair­ement avec ox’ et porteurs d’altitude. Et aussi majoritair­ement chinois ! Il y a une quantité de Chinois, c’est pas possible ! J’apprendrai plus tard qu’ils viennent au Manaslu parce qu’une loi de leur pays leur impose de gravir un 8 000 avant d’aller à l’Everest. Donc, ils font des packages Manaslu/Everest.

Il y a bien quelques cas particulie­rs : quelques skieurs américains, des Argentins plutôt balaises, une équipe nationale polonaise (avec les gars de l’hivernale du vivant à 5 000 m, n’a pas besoin de s’acclimater !), mais je m’aperçois vite que notre petit groupe du « sans ox’/sans sherpa » constitue la minorité ! qui dataient un peu), et je ne m’attendais pas à ça ! Ce n’est pas grave, tant qu’on ne se marche pas dessus, la montagne est à tout le monde.

DU MONDE ET DU BUSINESS

Le business actuel, car il s’agit bien d’un business, et, en tout cas, sur le Manaslu en expé commercial­e, est donc au « Full Package ox’/sherpa ». Pour l’oxygène, c’est étonnant, car gravir un « petit » 8 000 sans ox’ est a priori à la portée de l’alpiniste moyen. Oui, mais voilà, il semblerait qu’il y ait un mot qui fâche dans la phrase précédente. Les agences népalaises qui tiennent le business incitent fortement à l’utilisatio­n de l’oxygène. C’est un meilleur taux de succès – le contraire serait étonnant… –, les gens sont contents, ils ont moins froid, vont plus vite, et, hop, on fait le sommet et on rentre à la maison. Quant aux porteurs d’altitude, cela se discute plus. À moins d’avoir une grosse grosse caisse, et surtout beaucoup d’expérience, il est éreintant de faire les portages et équipement­s des camps d’altitude tout seul. Au passage, petit rappel sémantique : les porteurs d’altitude ne sont pas tous Sherpas. Il faut lire l’excellent livre le Ciel pour linceul, qui consacre plusieurs chapitres passionnan­ts à l’explicatio­n et l’origine des tribus sherpas et consorts. Bref, pour la faire courte le sherpa sans majuscule est un porteur d’altitude, et c’est plus simple et plus rapide de dire sherpa que « porteur d’altitude » ! Donc quasiment tout le monde a son sherpa. Eh oui, son, car 1 membre – membre est la terminolog­ie politiquem­ent correcte pour « touriste des montagnes qui paye cher pour monter haut » – donc, 1 membre = 1 sherpa. Le sherpa porte les tentes, la bouffe, le gaz, les bouteilles d’oxygène, équipe les camps, fait à manger, et plus si Me concernant, le débat sur l’oxygène n’existe pas, ce sera without. Et je ne le regrettera­i pas! Je ne veux pas de ce dopage, et je n’ai même pas voulu tester 5 secondes ce que cela faisait ! Pour le sherpa, peutêtre par souci d’économie, par ignorance (les agences proposent le full package ou le basic package, mais en fait tout est possible entre les deux), et aussi parce que je voulais être peinard, je pars tout seul.

Donc, l’équipe au BC est au complet, mais, par contre… l’équipe n’a pas tous ses sacs ! Eh oui, car je découvre qu’il y a pire que l’oxygène : l’hélicoptèr­e ! 70 % des gens arrivent à Sama Goan – le village en dessous du BC – en hélico et s’évitent ainsi l’éprouvant – mon Dieu, pour un alpiniste ! – trek aller de 60 km et le passage du Larke Pass à 5100 m, qui permet de s’acclimater. Sama

Goan à 3 500 m d’altitude est devenu la plaque tournante – ou la DZ devrait-on dire – du Manaslu. Au retour, c’est pire – si l’on peut. Pour une simple raison « médicale », l’hélico vient vous chercher au BC (4900 m). Et là, c’est 100 km de trek dans une vallée est plus vite à la maison. Une enquête a été lancée par le gouverneme­nt népalais sur ces pratiques douteuses d’arnaque à l’assurance. Donc, certains n’ont pas leurs sacs, parce qu’il fait mauvais, y’a des embouteill­ages aériens, des papiers à remplir, que sais-je, et les membres ont pu voler… mais pas tous les on a nos affaires, nos chaussures, nos crampons, on monte au camp 1!

Reconnaiss­ons qu’il y a deux avantages majeurs à avoir autant de monde autour de soi sur cette montagne : premièreme­nt, psychologi­quement, c’est rassurant, car, même si on est en solo, on est jamais tout seul. Et, deuxièmeme­nt, il y a une fixing team ! Quatre ou cinq sherpas sont chargés d’équiper la montagne, contre une modeste contributi­on de 200 $ par

pour remonter le glacier jusqu’au C1, cela évite de s’encorder et cela sécurise. Même si je découvre que de nombreuses personnes ne s’en servent pas ! Pourquoi ? des alpinistes chevronnés me certifient qu’ils ne s’en servent pas. C’est à croire que, en Himalaya, on est prêt à prendre des risques que l’on ne prendrait pas ailleurs. Quand on voit l’état des ponts de neige, et l’état des gens…, c’est un miracle que personne ne soit tombé dans une crevasse. Au-dessus du C1 et jusqu’au C4, des passages très raides sont surmontés grâce jumar ! Compliqué à utiliser. J’arrive à un point, je me vache, je passe le jumar sur la corde suivante, je me dévache, je continue. Il faut croire que cela est trop compliqué pour certains. Solution ? Je m’arrête, et j’attends que mon sherpa fasse la manip.

SUMMIT PUSH

24 septembre 14 heures, je pars pour le C1, c’est le summit push ! Le « summit push », tout le monde n’a que ça à la bouche depuis 1 semaine. Il faut dire que, après nos deux rotations d’acclimatat­ion – on est allé jusqu’au C3 à 6 700 m –, on s’est bien fait rincer au BC pendant 3 ou 4 jours. Les prévisions annonçaien­t jusqu’à 1 m de neige en altitude ! Mais une fenêtre de beau temps et sans vent s’ouvre entre le 26 et le 29 septembre. Donc, après s’être reposés, avoir fait le tour du BC, chanté avec les Russes, eh bien, on commence à tourner en rond, et donc on parle de summit push. Problème : 1 mètre de neige, c’est beaucoup ! Il va falloir faire la trace, et, être important. Ah non. Car, en Himalaya, le « risque d’avalanche » passe après la « fenêtre météo ». Il fait beau, il faut y aller ! Cela paraît surnaturel, mais c’est la réalité, et, même avec la plus grande volonté de conservati­sme, je suis bien obligé de reconnaîtr­e que, la fenêtre météo étant très courte – c’est le cas sur tous les mousson, et avant l’arrivée des jet-streams –, soit on tente le sommet et on accepte les risques, soit on rentre chez soi. Il va falloir donc assumer les risques objectifs – les séracs entre C3 et C4, ceux-là même du terrible accident de 2012 qui entraîna la mort de onze personnes – et le potentiel du BC, qui fera la trace avec la fixing team, me dit : « 90 % chance of no avalanche. »

l’Everest, et qui refuse d’aller sur certains 8 000 car trop dangereux, n’a pas l’air inquiet. Ce qu’ils veulent surtout, c’est partir avec leurs clients, faire le sommet, and go back and fast go home !

Donc, après moult discussion­s, certains décident de partir pour le sommet dès le 22 ; moi, j’attendrai deux jours de plus. Je risque, du coup, de me retrouver avec la « masse » des expés, mais je préfère cela à un risque d’avalanche élevé. In fine, les quantités annoncées ont été surévaluée­s, il n’a pas tant neigé que ça, ou la neige a tout se passera bien pour tout le monde. Même si un Argentin – qui détient le record du nombre de 6 000 m des Andes gravis… personne ne les a tous faits ! Challenge ! – se fera coffrer sous le C3 et en ressortira avec quelques côtes cassées.

27 septembre 8 heures Ça y est, on attaque les choses sérieuses ! Après une montée tranquille en trois jours au C3, je pars pour le C4 (7 400 m) ! Je voulais d’ailleurs faire direct C1-C3, mais j’ai capitulé au C2 et j’ai emprunté la tente de mon ami turc, car la mienne était déjà au-dessus. C’est un grand jour pour moi, je vais passer la barre des 7 000 m, et, surtout, je vais « dormir » au-dessus. Problème : je ne suis pas tout seul, et environ 50 personnes ont la même ambition. Deuxième problème : il y a une la forte pente au-dessus du camp, puis zigzague entre les séracs. Embouteill­ages garantis. J’applique donc mon plan : je facile de se faire doubler que de doubler ! Je vais, de toute façon, me faire rattraper. Je suis sans ox’ avec un sac lourd. La majorité des autres ont de l’ox’… et un sac léger. Ou alors, ce sont des sherpas. Par contre, si par malheur on se retrouve derrière quelqu’un qui n’avance pas, on peut toujours rêver pour que le gars se retourne et dise : « Hey, guy, you seem to be faster, do you want to go, it’s a pleasure ? » Rêves. Bref, mon plan marche à merveille, et j’arrive seulement à moitié défoncé de fatigue au C4. Je monte calmement, à mon rythme, je fais des pauses, Au C4, je tombe sur les deux Argentins qui reviennent du sommet – bravo ! –, et qui ont l’air bien crevés. « Man, tu fais un pas, et tu reprends ta respiratio­n trois un autre pas. » Uli est bien crevé, et je prie pour qu’ils aient la force de redescendr­e au C3, sinon on va se retrouver à trois dans la Direkt 2, qui est faite pour un et demi. Bon, ils redescende­nt et me laissent seul dans ma tente au C4 !

GAZ VITAL

autour. 28 septembre minuit. Elles vont me servir, les expés. Cela fait 30 minutes que j’essaie désespérém­ent d’allumer mon réchaud. J’ai tout essayé, réchauffer la bouteille de gaz, réchauffer le réchaud, mon briquet de secours qui marche même sous la pluie. Rien n’y fait. Je rappelle au passage que, même si c’est fortement conseillé par les fabricants de tentes, personne n’a jamais pensé à sortir de sa tente à 7 400 m pour allumer un réchaud, surtout si sa tente ne possède pas d’abside. Donc, quand on a du Pas d’eau, pas de sommet. C’est là que les réflexes conditionn­és prennent toute leur importance, car, à 7 400 m, on n’a pas pourquoi du comment… Je réussis à m’extirper de ma tente pour aller quémander une bouteille de gaz. Le premier groupe sur lequel je tombe (des Chinois) refuse. Ils ont un tas de bouteilles, mais non ! Le deuxième me donne une bouteille : je suis sauvé, je peux faire mon eau. Je découvrira­i en fait plus tard que ce n’est pas le gaz qui était le problème, mais mon briquet. Il ne faisait - mait pas le réchaud. J’avais des allumettes de secours, mais je les avais laissées au BC. Comme quoi, tout se joue sur des détails ! Je mettrai onze heures pour gravir les 700 mètres qui me séparent du sommet. Onze heures à faire un pas après l’autre patiemment, me faisant régulièrem­ent dépasser par un « ox’ », mais je ne m’affole pas. La faire une pause toutes les heures et demie et de manger une barre à chaque fois.

Finalement, j’arrive quasiment le dernier au sommet, waouh, quelle vue ! L’hypoxie fait son effet, je ne réalise pas vraiment où je suis et ce que cela représente. J’ai eu une hallucinat­ion 20 mètres sous le sommet, il y a un replat où on découvre la dernière bosse, et celle-ci m’a semblé faire 200 m ! Par contre, les Polonaises n’ont pas d’hallucinat­ions, elles viennent bien de terminer en même temps leur bouteille d’oxygène pile-poil au sommet du Manaslu, et n’ont pas leurs bouteilles de réserve. Celles-ci sont dans le sac de leur sherpa, qui est une heure derrière, car il est… sans ox’. Elles sont paniquées, commencent à suffoquer. Moi, je ne réalise pas la situation, je suis dans le gaz, et je les regarde s’énerver d’un air détaché. Finalement, elles ont un bol monstre, et un sherpa leur donne sa bouteille, qu’elles partagent en commen deux heures, plus tôt dans la journée –, puis je redescends tranquille­ment vers le C4.

Le lendemain, je me rends compte que je n’ai plus d’énergie. Je ne mange pas de lyos depuis deux jours, et je suis à court de barres énergétiqu­es ou de sucre, qui est la seule chose que je pourrais avaler. La descente est longue, je me réhydrate au C3, vide. Je commence à réaliser que la marge d’erreur à cette altitude est faible. Les conditions étaient top, et je peux à peine redescendr­e par mes propres moyens. Quelles auraient été les conséquenc­es du moindre problème ? J’aurai 100 kilomètres découvre des camps abandonnés, tout le monde a quitté la montagne… en y laissant des tas d’ordures. Je suis choqué par ces ravages. J’essaierai de sensibilis­er les sherpas à ce phénomène qu’ils doivent absolument endiguer s’ils veulent conserver leur gagne-pain !

CHÈRE LIBERTÉ

Je garderai de cette aventure un souvenir mitigé : le bonheur d’avoir réalisé un rêve, surtout dans des conditions idéales, le fait de l’avoir fait sans – trop – me mettre en danger, sans aller puiser – trop – dans mes Mais le business fait sur cette montagne est assez désolant. La conclusion que j’en tire est que, tout compte fait, la montagne est un espace de liberté et que si cela fait Mais il serait utile d’instaurer quelques règles élémentair­es et de sensibilis­er les environnem­ental. Un dernier mot sur les étonnant. C’est l’un des plus pauvres du monde, il règne un désordre indescrip cinquante ans de retard, mais les gens sont tous gentils, accueillan­ts, c’est une vraie leçon de vie de passer du temps à leur côté. Le Manaslu est une très bonne école pour la très haute altitude, mais les alpinistes en quête d’aventure sauvage devront aller ailleurs!

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 ??  ?? Les porteurs chargés, les touristes sans sac : qui va le moins vite ?
Les porteurs chargés, les touristes sans sac : qui va le moins vite ?
 ??  ?? Ci-contre : dernière bosse avant le C4 : un pas après l’autre.
Ci-contre : dernière bosse avant le C4 : un pas après l’autre.
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Ci-dessus : le C4 posé sur une épaule, au-dessus des nuages.
 ??  ?? Ci-contre : La pause sur la corde fixe empêche tout dépassemen­t.
Ci-contre : La pause sur la corde fixe empêche tout dépassemen­t.
 ??  ?? Ci-contre : Mars surveille la ribambelle de frontales vers le sommet.
Ci-contre : Mars surveille la ribambelle de frontales vers le sommet.
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Ci-contre : Passage de sérac entre C1 et C2… plus impression­nant que réellement dur !
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Ci-dessus : photo rituelle au sommet.

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