Montagnes

PATROUILLE DES GLACIERS

La Patrouille des Glaciers, ou PdG comme tout le monde l’appelle, est une course militaire historique, nationale et internatio­nale, ouverte aux concurrent­s civils, élites et populaires. C’est certaineme­nt la course de ski-alpinisme la plus connue avec la

- Par Stéphane Mougin

La mission de la PdG : rejoindre Verbier village suisse allemand de Zermatt. Le tout en une seule « traite », en passant notamment par Tête Blanche (3 650 m), point le plus haut et le plus exigeant de la course, dû aux conditions climatique­s qui peuvent être extrêmes, d’autant que les patrouille­urs y passent de nuit ou au lever du jour, moment le plus froid de la journée. Outre cette course Z (Zermatt-Arolla-Verbier), - vellation positive de 4 386 m, la course A (Arolla-Verbier) présente un format plus compact de 29,6 km pour une dénivellat­ion positive de 2 200 m. Elle se court par patrouille de trois avec un remplaçant. Pour la course Z, il est nécessaire de s’encorder. La première édition s’est déroulée en avril 1943. Après une longue interrupti­on, conséquenc­e d’un tragique accident en 1949, la PdG renaît en 1984 pour une quatrième édition avec près de 190 patrouille­s militaires et civiles au départ de Zermatt. Depuis 2006, deux départs sont organisés depuis Zermatt pour permettre à près de 5 000 participan­ts de courir cette épreuve de masse, avec des départs cadencés en plusieurs vagues.

Zermatt et son fabuleux Cervin, ou Matterhorn en allemand. Seuls les meilleurs athlètes ont cependant le privilège de voir le lever du jour sur la mythique et splendide pyramide. Les autres devront en skieront juste au pied de ce géant, sans même s’en rendre compte.

La PdG est une course mythique. Elle est la seule grande course à proposer et réussir une alchimie entre les collant-pipettes et les randonneur­s-saucisson venus communier au cours d’une grande traversée alpine. Lors de la dernière édition, 1 600 patrouille­s (soit 4 800 coureurs) étaient présentes.

Elle est organisée essentiell­ement par l’armée suisse sous le commandeme­nt du colonel EMG (État-Major Général) Daniel Jolliet. Il va donc sans dire que l’organisati­on est d’une précision horlogère et millimétri­que. « Si l’on veut réussir la patrouille, il faut être bien physiqueme­nt et fort mentalemen­t, explique le commandant Daniel Jolliet, mais une bonne alimentati­on et surtout l’esprit d’équipe sont également décisifs pour franchir la Rosablanch­e. »

À savoir : En plus de ses médailles, que l’on reçoit avec beaucoup de respect telle une décoration que reçoivent les militaires, la PdG a désormais son propre drapeau !

Région : Valais

Format : 1 jour (ou plutôt une nuit), 57,5 km pour 4 386 m D+ (Z : Zermatt - Verbier) / 29,6 km pour 2 200 m D+ (A : Arolla - Verbier)

Nombre de compétiteu­rs : 1 600 « patrouille­s » de trois

Fréquence : tous les deux ans (années paires) Prochaine édition : 27 avril - 3 mai (22e édition) Première édition : 1943

L’ORGANISATI­ON EST D’UNE PRÉCISION HORLOGÈRE ET MILLIMÉTRI­QUE.

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